Livres
L’institution psychiatrique et psychanalytique, qui lui sert de principal support, est en crise. On parle de « désamour » (Le Monde du 2 mai 2024) pour le choix d’une profession humaniste, fille de la Révolution.
Politiques et moyens inadéquats, diront certains. Pour Jean Peuch-Lestrade, psychiatre et psychanalyste ayant une longue expérience de psychothérapie institutionnelle, il s’agit de réinterroger le soubassement de la découverte freudienne, sous sa forme plurielle : les transferts. Et leurs potentielles dimensions perverses au sein même des institutions psychiatriques autant que psychanalytiques.
Avec un courage et une exploration sans concession quant à l’éthique qui le supporte, rares dans le milieu feutré (refoulant) de ces cadres (notables disait Maud Mannoni) de formation et de soins, l’auteur dévoile un champ submergé auquel Freud lui-même n’a jamais apporté une contribution écrite. Celui de la perversion comme tyrannie du transfert, ou par un néologisme à l’efficacité redoutable, la « thérorie » qui peut surgir de l’axe porteur des transferts latéraux institutionnels.
266 pages.
La psychanalyse est née avec l’écriture de Freud. Comment s’écrit la psychanalyse et comment comprendre son rapport électif à l’écriture ? Cette double question est donc originelle et après Freud, non seulement les psychanalystes écrivent mais ils mettent en œuvre un point de vue spécifique sur l’écriture – comme acte, comme trace et comme représentation. Ce point de vue n’est pas séparable du déploiement historique de la psychanalyse, dans son dialogue avec la littérature et les sciences humaines.
Depuis les années soixante, le Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle a joué un rôle central dans ce dialogue. Les textes ici réunis en témoignent, en montrant les différentes facettes des implications psychanalytiques de l’écriture, à travers l’expérience de psychanalystes, mais aussi d’écrivains et de traducteurs.
170 pages.
Et si Alexandre Dumas, l’auteur des Trois Mousquetaires, du Comte de Monte-Cristo et de tant d’autres livres, avait rencontré Sigmund Freud, l’inventeur de la psychanalyse ? Qu’auraient-ils eu à se dire ? Qu’avaient-ils en commun ? Qu’auraient-ils pu s’apporter l’un à l’autre ? C’est à ces brûlantes questions que l’auteur apporte enfin les réponses que nous attendions.
202 pages.
« A-t-on besoin de l’hypothèse de l’inconscient pour lire ou aimer un poème ou toute œuvre esthétique ? Oui ! Si elle nous aide à faire apparaître ce qu’un texte contient de latent, de refoulé sous son discours immédiat, si riche soit-il en tant que tel. Non, bien sûr ! S’il doit réduire son mystère et sa portée. Inspirée, l’œuvre est soutenue par un besoin vital d’écrire, de composer. Nous retrouvons ce besoin dans la cure, dans cette contrainte, et cette autorisation, où est le patient de parler – de lui, de son enfance, de ses objets, de les retrouver ou de les reconstruire. [...] Ce qui, des malheurs passés, ne s’avoue pas en mots, se manifeste par des gestes, des symptômes ou des actes. » – J.-C. Rolland
256 pages.
L’oisiveté, qui n’est peut-être plus ce que les Anciens appelaient otium, est une épreuve de vérité parfois brutale. Elle confirme l’imprévu le plus intempestif.
Par l’originalité et la simplicité apparente de son style, Marion Milner occupe une place à part dans la pensée psychanalytique. Constamment, elle cherche à souligner les mouvements qui, au prix d’une réelle mise en danger, favorisent l’authenticité créatrice d’un sujet. Ce livre date d’une période où elle n’était encore qu’une jeune peintre, cultivée et curieuse, explorant obstinément les méandres de la psyché d’une artiste. Elle en mesure au plus près la complexité sans recourir aux facilités de cette « langue morte » de la théorie convenue, dont Winnicott stigmatise les effets de méconnaissance dans les approches de la vie d’âme.
Ces pages touchent aussi, avec fougue et lucidité, à la singularité du féminin dans un univers aux exigences viriles et opérationnelles.
Enfin, cette interrogation de l’intime est une réflexion sur la place et l’emploi des images aux temps de la montée des totalitarismes.
Traduit de l’anglais par Marc Amfreville
200 pages.
Piera Aulagnier (Milan 1923-Suresnes, 1990), est née à Milan, de parents italiens. Elle passe son enfance en Égypte. Après des études secondaires puis de médecine en Italie, elle vient à Paris en 1950.Jacques Lacan, son analyste de 1955 à 1961, lui conseille de se former à la clinique psychiatrique à l’hôpital Sainte-Anne, où elle mettra ensuite en place son séminaire. Après la Société française de psychanalyse, issue de la première scission, elle suivra Lacan lorsqu’il fondera l’École freudienne de Paris. Elle rompra avec lui autour des questions liées à la formation psychanalytique et rejoindra François Perrier et Jean-Paul Valabrega pour fonder le Quatrième Groupe.
Après l’arrêt de L’inconscient, créée avec Jean Clavreul et Conrad Stein, elle crée en 1969 une nouvelle revue, Topique, qui accompagne cette fondation.
Avec le « contrat narcissique », Aulagnier propose une perspective métapsychologique novatrice, qui permet de renoncer aux tentations de faire de la psychanalyse une conception du monde, tout en rendant compte de la dimension anthropologique du projet freudien. Ce concept permet de repenser l’articulation entre narcissisme individuel et narcissisme collectif, au fondement à la fois de l’ensemble humain et de l’humain en chaque sujet individuel.
Il reste que son apport ne se réduit pas à ce concept, aussi fondamental qu’il soit. Figure majeure de la psychanalyse contemporaine au plan international, Aulagnier occupe une place centrale dans l’histoire du mouvement psychanalytique français.
Élève de Jacques Lacan, elle rompra avec lui quand il introduit la procédure dite de la passe au sein de l’École freudienne de Paris. Cette rupture l’amènera en 1969 à cofonder le Quatrième Groupe, avec François Perrier et Jean-Paul Valabrega, dans l’objectif de repenser la formation psychanalytique.
Son œuvre renouvelle tout à la fois la clinique psychanalytique, la formation des analystes et la métapsychologie. Elle se situe au croisement des deux courants majeurs ayant animé la psychanalyse après Freud : entre le retour à Freud prôné par Lacan, mettant l’accent sur le langage, et l’héritage de Sándor Ferenczi, prolongé et renouvelé par Donald Winnicott, axé sur l’infans. Aulagnier propose ainsi une conception inédite de la construction psychique, qui entend intégrer à la métapsychologie héritée de Freud une nouvelle instance – le Je – et un nouveau processus, précédant les processus primaire et secondaire : le processus originaire.
280 pages.
Ce livre réunit les textes écrits à partir des actes du colloque « Aux origines du Je : l’œuvre de Piera Aulagnier » qui s’est tenu à Cerisy-La-Salle du 15 au 22 juillet 2021. Il présente les collaborations de Dominique Bourdin, Emmanuelle Chervet, Jean-François Chiantaretto, Aline Cohen de Lara, Ellen Corin, Mireille Fognini, Florian Houssier, René Kaës, Isabelle Lasvergnas, Pierrette Laurent, Ghyslain Lévy, Yves Lugrin, Catherine Matha, Michelle Moreau-Ricaud, Jean-Claude Rolland, Dominique Tabone Weil, Evelyne Tysebaert et Claire De Vriendt-Goldman.
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Connu pour sa volonté d’accueillir les cas dits «difficiles», Sandór Ferenczi a développé une théorie originale de la traumatogenèse, fondée sur la notion de déni (Verleugnung) de la douleur indicible du sujet traumatisé par l’autre, et vers lequel il se tourne en quête de témoignage, de reconnaissance et de réparation. Ce faisant, Ferenczi a étendu la conception freudienne du traumatisme sexuel aux traumatismes relationnels et sociaux.
Sa compréhension subtile du fait que le traumatisme psychique entraîne chez le sujet une identification à l’agresseur suivie d’un clivage narcissique indiquait la nécessité de repenser la clinique d’après une éthique psychanalytique du soin guidée par le principe de l’hospitalité à l’égard de l’enfant qui habite chaque analysant, et qui s’exprime par le langage de l’empathie comme phénomène modulateur du champ d’affectation entre analyste et analysant ; elle posait, en outre, la santé de l’analyste comme condition de la disponibilité sensible requise par la rencontre clinique. Autorisant ainsi l’affectivité dans le champ transférentiel, le style clinique empathique permet, à travers l’expérience de la régression thalassique et du jeu partagé, la récupération de la puissance introjective capable de libérer le sujet de la tyrannie des objets traumatiquement incorporés.
En un mot, le style empathique développé par Ferenczi a été la principale inspiration pour les changements ultimes dans la conception clinique de Freud – notamment pour sa formulation des constructions dans l’analyse –, mais il a aussi compté pour des auteurs comme Winnicott et Lacan, pour qui le travail psychique de l’analyste ouvre vers la perlaboration en analyse.
L'auteur
Daniel Kupermann est psychanalyste, professeur à l’Institut de psychologie de l’université de São Paulo (USP), où il dirige des recherches sur l’histoire de la psychanalyse, les cliniques psychanalytiques contemporaines et la sublimation, la créativité et les processus culturels.
Il a été professeur invité à l’École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris VII) et professeur à la chaire Lévi-Strauss du département de Psychologie clinique de l’USP. Il est actuellement membre du conseil d’administration du International Sándor Ferenczi Network et président du Groupe de recherches brésilien Sándor Ferenczi.
Auteur de plusieurs articles et ouvrages, dont Estilos do cuidado: a psicanálise e o traumático (Zagodoni, 2013), il travaille sur la spécificité de la clinique psychanalytique dans le traitement des patients traumatisés et des cas limites.
Préface. J.-F. Chiantaretto
«Le problème – clinique, théorique et métapsychologique – des aménagements techniques liés à la psychopathologie des limites est au centre de cette lecture de Ferenczi, d’un Ferenczi cherchant à se trouver/créer dans la confrontation à Freud et à ses contradictions. Elle excelle à montrer un Ferenczi à la recherche d’une théorie du contre-transfert et de son élaboration, à travers l’idée que la “perlaboration sensible” de l’analyste permettrait d’associer et de justement doser le versant qualitatif de l’interprétation et le versant quantitatif de la répétition, per via di porre et per via di levare. La “logique paradoxale” de l’oscillation viendrait ainsi transformer le duel en dualité créatrice. Et si l’empathie guide l’oscillation, l’identification empathique ne vise pas l’analysant en personne, ni même l’ensemble de son fonctionnement psychique, mais l’enfant traumatisé encrypté dans l’adulte clivé, pris dans le piège de l’identification à l’agresseur et à sa culpabilité inconsciente : isolé et donc incapable d’être seul.»
196 pages.
Du théâtre de Shakespeare, on retient des phrases cultes, et on ne connaît souvent que certaines grandes pièces. Or c’est un trésor inépuisable – que des lectures peuvent renouveler. Celle de Daniel Sibony le déploie ici intégralement, l’analyse pièce par pièce et révèle sa richesse percutante.
Étonnant Shakespeare, qui évoque si puissamment les questions d’amour et de pouvoir qui nous hantent, et qui récuse nos visions binaires de l’humain, du genre : vrai ou faux, juste ou injuste, bon ou mauvais, homme ou femme, citoyen ou étranger. Il montre qu’entre les deux, c’est le jouable qui importe.
Pour Shakespeare, « le monde entier est un théâtre » : la réalité, qu’il creuse avec des nuances infinies, ne vaut que si elle peut être jouée, de même pour nos vies. Il nous révèle toujours déjà engagés dans le jeu d’exister, face à l’infini des possibles.
À travers ses personnages d’un autre temps, nous retrouvons tous les thèmes qui nous occupent aujourd’hui, épurés, symbolisés. Et de revivre à distance, transfigurées dans le comique ou le tragique, les impasses où nous nous débattons, ne serait-ce pas un moyen d’y trouver une issue ?
Et si Shakespeare, poétiquement, nous aidait à trouver le chemin d’une libération ?
Daniel Sibony est philosophe, psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, chez Odile Jacob, De l’identité à l’existence, Question d’être, et le dernier : À la recherche de l’autre temps. Il a aussi écrit sur l’art, les religions, la clinique, le rire et la psychopathologie de l’actuel.
624 pages.
Ce qui est en jeu aujourd'hui et semble s'accélérer, outre les désastres écologiques de la planète consécutifs à l'emballement maniaque du capitalisme, c'est aussi la nature de l'humain en tant que tel. Les questions contemporaines de la révolution de l'ère numérique et de ses conséquences dans le rapport à l'intime, de l'évolution de la science, du traitement de la mort en temps de Covid, des relations entre le politique et l'éthique jusqu'au marché du changement de sexe sont abordées dans ce livre. Le corps de l'individu devient nouvelle matière à exploiter par le marché. L'avènement de la logique perverse, largement à l'œuvre dans notre monde actuel, provoque chez le sujet une errance identitaire et crée de nouveaux symptômes, de nouvelles revendications et majore la haine et le rejet de l'autre. La politique est aussi à questionner dans sa caution sans limites d'un « pousse à la consommation », seul baromètre de santé de nos sociétés occidentales, au détriment du bien de l'humanité. Ce livre se propose comme matière à penser ce qui nous arrive dans un monde devenu orwellien, soumis à ce réel qui surgit par manque d'éthique et de symbolisation préalable.
168 pages.
Comme toujours dès qu’on décentre durablement l’humain de son apparente et naïve quiétude, dès qu’on sème le doute sur ses souvenirs et l’origine de ses passions, on le rend malade. Malade de la peste. Le dimanche 27 aout 1909, sur le pont du George Washington qui l’amenait à New-York, contemplant la découpe des gratte-ciels de Manhattan, Freud ne s’y était pas trompé. « Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste… » avait-il confié pensivement à Ferenczi et Jung. La psychanalyse comme peste des certitudes. Vérité impossible à formuler en Europe ? Ironie d’un Viennois ciblant la naïveté américaine ? En tout cas, la mesure de cette « peste » et la qualification de ses symptômes ne sont pas plus aisés aujourd’hui qu’en 1909. C’est pourtant cela que vise ce recueil.
Au demeurant, la véracité de la phrase citée fait débat. Elle ne figure ni dans les œuvres de Freud, ni dans celles de Ferenczi ou de Jung. Pourtant, le 7 novembre 1955, à Vienne, lors d’une conférence prononcée sur le sens d’un « retour à Freud », Lacan affirme la tenir de Jung. Mais l’aurait-il finalement inventé pour propager, au nom de son fondateur, l’annonce des méfaits de la jeune science ? Comme avec le pangolin du XXIe siècle, un doute subsiste sur l’identité de l’agent infectieux.
Rendre à l’incertitude son bien, tel est donc l’enjeu. Mais encore faut-il pouvoir la défaire de l’irritation qu’engendre toute retenue, fût-elle celle du jugement. Séjourner « dans les incertitudes, les mystères et les doutes sans se laisser aller à la quête agacée de faits ou de raisons » exige une solide capacité négative. John Keats en faisait la source du génie de Shakespeare, et Bion en rappelle l’impérieuse nécessité dans l’exercice de l’analyse. C’est à ce prix que l’écoute s’affranchit de tout agrippement au savoir, qu’elle accueille l’angoisse et l’effondrement pour permettre, le moment venu, les salutaires mouvements de la curiosité.
Certes on pourra regretter que depuis plus d’un siècle la « jeune science » ait pris quelques rides et qu’elle puisse parfois s’essouffler sous le poids de trop généreux commentaires. Pourtant l’incertitude demeure l’ordinaire du psychanalyste. À condition, bien sûr, qu’il accepte de suivre les chemins du scandaleux et de l’inouï en s’arrachant aux ornières du bien connu et du prédictible.
Comme on le verra, les textes ici assemblés partent souvent de « petits riens », rencontrés au fil du quotidien analytique. Dans la cure, dans l’échange entre collègues, en marge de lectures. Ils sont comme autant de pensées incidentes. Elles en disent souvent long sur les vastes et complexes théories qui les sous-tendent et se sont constituées au cours d’un lent parcours. À l’écart de tout conformisme assuré, chaque auteur a voulu se laisser distraire par l’imprévu et l’incertain. Sans fausse pudeur. Sans naïveté ni complaisance non plus.
J.Y. T.
Auteurs: Viviane Abel Prot, Isabelle Alfandary, Marc Amfreville, Laurence Apfelbaum, Miguel de Azambuja, Jean-Louis Baldacci, André Beetschen, Leopoldo Bleger, Laure Bonnefon-Tort, Catherine Chabert, Jean-François Chiantaretto, Nicolas de Coulon, Brigitte Dollé-Monglond, Bernadette Ferrero-Madignier, Gilberte Gensel, Jean-Michel Hirt, Laurence Kahn, Marie Claire Lanctôt Bélanger, Jean-Michel Lévy, Anne Maupas, Évelyne Sechaud, Marie Sirjacq, Jean-Yves Tamet, Claire Trémoulet.
256 pages.
Florence, jeune maman de trois enfants, est victime d'un épisode psychotique post-partum à un moment charnière de sa vie. L'épreuve d'un cancer du sein met son équilibre psychique et son existence, ainsi que celle de ses enfants, en danger. S'ensuivent des hospitalisations répétées.
Nancy Mentelin remonte les fils d'une enquête à la fois clinique, médicale et spirituelle. Philosophie, psychanalyse et littérature s'entrecroisent au chevet de l'héroïne dans une mise en scène revisitant de manière très contemporaine les oeuvres de Rilke, Nietzsche, Freud et les grands penseurs des Lumières. Par cette écriture, faite de poésie, l'auteure crée une atmosphère vivante qui permet à son personnage d'avancer les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, le tout bien au chaud dans son cœur.
274 pages.
La thérapie familiale a aujourd'hui une histoire, des voies complexes de transmission et nombre de références théorico-pratiques. C’est ce que cet ouvrage tend à clarifier avec une importante perspective historique qui introduit les mouvements de pensée et concepts de base, en définissant les fondements, les contours et la spécificité de cette approche thérapeutique. Né au plus près d'une pratique quotidienne, et d’un travail de transmission auprès des étudiants et des praticiens de la santé, il propose aussi une réflexion synthétique sur l'origine des difficultés familiales et sur les processus majeurs qui s'y opèrent. Aussi permet-il une lecture des situations qui peut guider les professionnels dans la conduite des entretiens familiaux, mais aussi les parents et les couples dans leurs questions quotidiennes. Plus particulièrement, cette nouvelle édition revue et augmentée interroge les profondes mutations familiales et propose des pistes d’analyse actualisées sur l’évolution du couple et de la parentalité, intrinsèquement liée à la fragmentation de notre monde contemporain. C’est à l’aune d’une dissociation que ces trois entités et leurs composantes antérieurement pensées ensemble - couple, famille, filiation - peuvent aujourd’hui être envisagées. Un ouvrage essentiel pour les étudiants, les professionnels du secteur de la santé, mais également pour tous ceux qui s’interrogent sur ce sujet majeur que sont la famille et la thérapie familiale.
300 pages.
16 mars 2020 : Prendre des notes quotidiennes est indispensable, aussi bien de cette épreuve à traverser, que de -l’expérience inédite des séances par téléphone. Au jour le jour le relevé des remarques cliniques est devenu Journal de navigation pour une destination inconnue. Au vif des émotions et de l’écriture, ce sont des instantanés photographiques qui saisissent ma réalité de l’événement. Le téléphone ou l’invention d’une chambre à soi... Se parler à l’oreille... Comment faire avec le silence ?... Entre fatigue et solitude... N’avoir que le temps... Le pays en apnée... L’autre comme virus... Que masque le masque ? ... Devenir des sans-visage... Et après ? ... Ce sont là les déclics d’une écriture cicatricielle, afin de résister à cette nouvelle déchirure du monde. Ce Journal raconte comment cette pratique analytique inédite, du fait de circonstances exceptionnelles, et où chacun a dû rester chez soi, a été, malgré ses limites, l’occasion de surprises et de créativité psychiques. Ce texte saisit la réalité du confinement et du déconfinement d’un homme qui tente de retenir la vie, de partager l’espoir d’une issue, puis de porter la plus grande attention à ce passage de l’angoisse à la fureur. Au-delà de la psychanalyse, Ghyslain Lévy, dans un texte aux indéniables qualités littéraires, éclaire, à partir de son expérience, les conditions actuelles, et peut-être futures, de notre existence.
Ghyslain Lévy, psychiatre et psychanalyste à Paris, membre du Quatrième Groupe, est aussi écrivain. Il est l’auteur de nombreux articles et de livres dont les plus récents, Le Don de l’ombre (2014) et Survivre à l’indifférence (2019), sont publiés aux éditions Campagne Première.
184 pages.
Aujourd'hui, la psychanalyse connaît le contre-coup des attaques lancées au nom d'un regain du positivisme, en France et ailleurs. Mais la période qui précède a été foisonnante et pleine d'espoirs. Issu de réflexions où les auteurs confrontent leur pensée à la lecture des textes de Sophie de Mijolla-Mellor, ce livre retrace de thème en thème, à travers ses écrits, le parcours d'une philosophe devenue psychanalyste entre 1980 et 2020.
304 pages.
La perte de soi est souhaitable pour tout un chacun, au titre d’une nécessité intérieure. Se parler et parler, être présent dans les mots et être représenté par les mots, donner mot à ses affects : cela suppose de consentir à ne jamais coïncider avec soi-même.
À l’opposé, il est une autre figure de la perte de soi, relevant de la destructivité et de l’autodestructivité : la disparition de soi à soi-même. Comment survivre à cette perte ?
Telle est bien l’interrogation portée par « l’existence limite », qui traverse l’ensemble de l’ouvrage, de la clinique à l’écriture, avec deux éclairages aussi indirects qu’essentiels : d’une part, le dialogue de Freud et Ferenczi, destructeur et créateur, qui re-commence la psychanalyse ? d’autre part, l’écriture survivante de Kertész, qui fait œuvre de l’effacement.
Philosophe et psychologue clinicien de formation, Jean-François Chiantaretto est psychanalyste (Quatrième Groupe) et professeur de psychopathologie (Université Paris 13). Ses livres sont traversés par la question de l'interlocution interne, qu'il s'agisse des écritures de soi, de l'écriture du psychanalyste ou de la clinique des limites.
248 pages.
Avec les catastrophes génocidaires et leur projet de négation de l’appartenance humaine, dont la Shoah constitue la figure paradigmatique, le XXe siècle aura marqué une rupture au cœur même de l’idée de culture. C’est en se confrontant à cette violence que Nathalie Zaltman initie, à partir de sa pratique clinique, un véritable renouvellement de la psychanalyse. Revenant sur la théorie freudienne des pulsions de mort pour l’enrichir du concept de « pulsion anarchiste » (1979), elle dessine une approche novatrice de la négativité, au-delà de l’autodestructivité narcissique de type mélancolique ou de la haine narcissique de la culture suscitée par l’exigence collective de sacrifices pulsionnels. Dans cette perspective, la culture apparaît irrémédiablement traversée par une lutte entre la transformation (partielle) de la des- tructivité et la régression destructrice qui fait fondre dans la notion de « masse » l’individuel et le collectif.
En revisitant le travail de la cure, les processus de la culture, les figures de l’exclusion et du mal, les différentes contributions réunies dans ce volume témoignent de l’importance et de l’actualité de son œuvre, internationalement reconnue.
Nathalie Zaltzman (1933-2009), psychanalyste, est née à Paris de parents juifs exilés. Après des études de psychologie, elle se forme à la Société française de psychanalyse puis à l’École freudienne de Paris. En 1970, elle rejoint le Quatrième Groupe, issu d’une rupture avec Jacques Lacan en 1969. Outre de très nombreux articles, son œuvre se compose de trois ouvrages : De la guérison psychanalytique (1998), La Résistance de l’humain (1999) et L’Esprit du mal (2007).
304 pages.
Contributions : J. Altounian, G. Barbieri, G. Brisac, J.-F. Chiantaretto, A. Cohen de Lara, E. Corin, B. De Rosa, N. Durr, C. Ferrié, G. Gaillard, J.-M. Hirt, M.-F. Laval Hygonenq, I. Lasvergnas, A. Lecoq, G. Levy, C. Matha, R. Minjard, M. Moreau-Ricaud, J.-P. Pinel, E. Tysebaert, M. Vacquin, F. Villa.
Avec les catastrophes génocidaires et leur projet de négation de l’appartenance humaine, dont la Shoah constitue la figure paradigmatique, le XXe siècle aura marqué une rupture au cœur même de l’idée de culture. C’est en se confrontant à cette violence que Nathalie Zaltman initie, à partir de sa pratique clinique, un véritable renouvellement de la psychanalyse. Revenant sur la théorie freudienne des pulsions de mort pour l’enrichir du concept de « pulsion anarchiste » (1979), elle dessine une approche novatrice de la négativité, au-delà de l’autodestructivité narcissique de type mélancolique ou de la haine narcissique de la culture suscitée par l’exigence collective de sacrifices pulsionnels. Dans cette perspective, la culture apparaît irrémédiablement traversée par une lutte entre la transformation (partielle) de la des- tructivité et la régression destructrice qui fait fondre dans la notion de « masse » l’individuel et le collectif.
En revisitant le travail de la cure, les processus de la culture, les figures de l’exclusion et du mal, les différentes contributions réunies dans ce volume témoignent de l’importance et de l’actualité de son œuvre, internationalement reconnue.
Nathalie Zaltzman (1933-2009), psychanalyste, est née à Paris de parents juifs exilés. Après des études de psychologie, elle se forme à la Société française de psychanalyse puis à l’École freudienne de Paris. En 1970, elle rejoint le Quatrième Groupe, issu d’une rupture avec Jacques Lacan en 1969. Outre de très nombreux articles, son œuvre se compose de trois ouvrages : De la guérison psychanalytique (1998), La Résistance de l’humain (1999) et L’Esprit du mal (2007).
304 pages.
Contributions : J. Altounian, G. Barbieri, G. Brisac, J.-F. Chiantaretto, A. Cohen de Lara, E. Corin, B. De Rosa, N. Durr, C. Ferrié, G. Gaillard, J.-M. Hirt, M.-F. Laval Hygonenq, I. Lasvergnas, A. Lecoq, G. Levy, C. Matha, R. Minjard, M. Moreau-Ricaud, J.-P. Pinel, E. Tysebaert, M. Vacquin, F. Villa.
On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses choix, de son identité et de ses liens au judaïsme ? C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif » que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’homme et du chercheur. Quels rapports à son nom et à son identité Freud entretenait-il ? Quelle fonction et quel usage accordait-il à la parole au cours de sa pratique ? Comment vivait-il son identité juive en cette période propice à l’expression de la haine, renforcée par la montée de l’antisémitisme en Europe ? La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
128 pages.
On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses choix, des pratiques et des conditions ayant permis ses découvertes sur la sexualité ? C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif », que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’Homme. Comment fut-il amené à appréhender la sexualité infantile ? Et quel accueil fut réservé à cette découverte « scandaleuse » effectuée par un auteur alors jugé « malfaisant et obscène » ? Comment le célèbre analyste appréhenda-t-il la masturbation ? Et comment comprenait-il ce phénomène appelé « ménopause masculine » ? La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
136 pages.
Il nous arrive à tous de nous dire : « À quoi bon ? ». À quoi bon continuer, avancer. Et pourtant, soudain, la vie reprend le dessus, les couleurs s’avivent. Ce sont ces instants que ce livre saisit.
Par instants, la vie, ses coups ordinaires ou extraordinaires, entame notre foi dans l’autre, dans le lendemain, dans notre capacité à rêver, à imaginer, à créer. Et lorsque le traumatisme, le chagrin ou le désespoir nous accablent, de quelles ressources disposons-nous pour demeurer vivants? Car nous durons. Malgré tout. Jour après jour. C’est le mystère obstiné de cette lutte, et la redécouverte des plaisirs infimes du quotidien, dont les textes ici rassemblés portent témoignage. Chacun des auteurs raconte un moment où il a pu d’abord perdre, puis voir renaître, ce plaisir particulier qui mobilise l’intérêt pour l’instant, pour l’éphémère malgré l’ennui et la pesanteur des jours. L’appétit s’ouvre alors à l’aubaine, à l’imprévu. Le présent redevient réjouissant malgré les pertes et les deuils qui le menacent, l’assaillent ou le hantent. Cette capacité à renouer avec le sens poétique imprime à la pensée, au sentiment, à l’invention de soi un tour décisif. Les récits réunis dans ce livre soulignent la diversité des ruses d’Éros, insaisissable, et notre résistance insoupçonnée à garder au cœur le désir de l’été ! Comment Garder au coeur le désir de l’été ? La réponse poétique, imprévue, mystérieuse, parfois insaisissable... est cachée au fil de ces pages.
200 pages.
LES AUTEURS : Gregory Abatzoglou, Patrick Autréaux, Michaël Bar Zvi, Armelle Barral, Philippe Bonilo, Catherine Chabert, Évelyne Chauvet, Jean-Louis Chauvet, Valérie du Chéné, Sylvie Cognet, Laurent Danon- Boileau, Claude Manuel Delmas, Arlette Farge, Annie Frank, Annie Gutmann, Anne Jeannin, Julia Kristeva, Marie-Claude Lanctôt Bellanger, Clara Laurent, Anne Maupas, Dominique Mazeas, Jelena Rajak, Jean-Noël Roy, Jean-Yves Tamet, Myriam Tonus, Nicole Zorn.
Paul Fustier (1937-2016), professeur de psychologie à l’université de Lyon 2, est une figure emblématique de la clinique des équipes et des institutions, dans le champ du travail social et du soin psychique. Ses analyses de la vie quotidienne des établissements ont été décisives pour penser les pratiques éducatives et soignantes à un triple niveau : institutionnel (la tâche primaire, la crise et le changement), professionnel (le faire équipe), relationnel (le lien d’accompagnement). On lui doit notamment d’avoir mis l’accent sur l’importance des espaces intersticiels et des pratiques en ricochet, à travers lesquels les enfants, les résidents, les patients et autres usagers des institutions trouvent l’occasion de faire autre chose que d’être seulement et strictement aidés, soignés ou éduqués. L’entretien mené avec Paul Fustier, complété par des textes significatifs, donne la mesure de l’émergence et de l’originalité de sa pensée, tout en la contextualisant dans sa trajectoire biographique.
224 pages.
Les institutions sont actuellement aux prises avec un mouvement de délégitimation, dans le même temps où elles sont appelées à incarner la fonction de garant du "bien commun" . C'est en effet à l'échelon de l'institution que s'articulent notamment le "vivre ensemble" , le politique et le psychique. Cet ouvrage se propose d'aborder les grands enjeux du travail psychanalytique en institution, en dépassant les antagonismes entre le primat du social et le primat de l'intrapsychique. Il permet au lecteur : - d'en appréhender les articulations "sociales-historiques" , politiques et psychiques ; - de se saisir d'une modélisation épistémologique et méthodologique ; - de mettre en perspective de nombreuses situations cliniques issues du champ du soin, mais aussi du social et de l'éducatif, dans leurs différentes temporalités et contextes. Dans le prolongement des travaux de l'école française de psychanalyse de groupe, cet ouvrage fournit les grands repères théoriques, méthodologiques et techniques de l'intervention psychanalytique en institution. "Les auteurs de cet ouvrage ont choisi de subordonner leur manuel de cliniques institutionnelles à un exposé à plusieurs voix sur ce qu'est le travail psychanalytique en institution : sur son histoire qui en retrace les conceptions et les pratiques [... ]. C'est pourquoi je veux saluer leur travail comme l'une des meilleures approches psychanalytiques de l'institution [... ]". René Kaës Public : Professionnels des institutions, psychologues, psychiatres, psychanalystes, responsables et cadres d'établissements et de services, infirmiers, travailleurs sociaux, étudiants en psychologie, en psychiatrie, en soins infirmiers et en travail social.
328 pages.
Tout en restant en continuité avec la pensée freudienne, Melanie Klein, par l’utilisation du jeu en tant que voie d’accès à l’inconscient de l’enfant, (comme le rêve pour celui de l’adulte), a ouvert un champ d’études psychanalytiques qui est loin d’être clos aujourd’hui. Souvent décriée dans les milieux psychanalytiques francophones, sa pensée souffre encore aujourd’hui d’être insuffisamment traduite car souvent caricaturée, et réduite à quelques concepts détachés de leur contexte. Cet ouvrage vise à remédier à un tel état de fait. Sans négliger la clinique, il s’appuie sur la littérature, les arts plastiques et le cinéma, en essayant d’y saisir, au moyen d’une lecture kleinienne, la complexité fantasmatique qui s’y déploie de façon visible ou inattendue. C’est ainsi que l’Éducation Sentimentale de Flaubert, loin d’une vision solipsiste et étriquée, nous apparaît comme l’un des chefs d’œuvre de la mise en scène, dans toute sa crudité et sa diversité, de la position dépressive kleinienne.
156 pages.
Francis Drossart est psychiatre et psychothérapeute d’exercice libéral, psychanalyste membre et ancien président du IVe Groupe OPLF. Ancien Chef de Clinique des Universités et ancien praticien hospitalier, il a exercé successivement comme pédiatre puis pédopsychiatre. Il est actuellement Directeur de Recherches en psychopathologie et psychanalyse, rattaché au CRPMS, UFR-IHSS, Université de Paris, et responsable pédagogique du DU Clinique Psychanalytique Kleinienne. Membre du French Team of the Melanie Klein Trust’s Website.
À l’heure où l’on prédit la fin imminente de la psychanalyse – prédiction qui accompagna la découverte freudienne dès son origine –, que signifie de s’interroger sur ses « motifs » ? Est-il exact que ses outils de pensée soient si obsolètes qu’il faille remanier ses théories et sa pratique pour mieux l’adapter ? Dans un temps où les ralliements hâtifs vont à la supposée modernisation, gage d’ouverture, qu’advient-il du temps long et de la complexité requis pour s’acquitter aussi bien de la tâche thérapeutique que de la réflexion sur les créations culturelles et sur leurs butées actuelles ?
C’est à partir des travaux de Laurence Kahn, membre de l’Association psychanalytique de France, que ces questions ont été abordées au cours d’un colloque organisé au Centre culturel international de Cerisy. Des travaux qui, depuis sa formation initiale d’helléniste dans le laboratoire de Jean-Pierre Vernant jusqu’à sa pratique d’analyste auprès des adultes et des enfants, l’ont régulièrement conduite à associer à sa réflexion sur le legs freudien les œuvres de la philosophie, de la sociologie politique, de la littérature et de l’histoire. Des anthropologues, des philosophes, des psychanalystes ont ainsi accepté d’explorer avec elle le moteur pulsionnel et conflictuel qui anime la vie psychique individuelle, fait le terreau de la vie collective, agite et bouleverse les équilibres et les dédommagements qui se trament entre nos solitudes et nos devenirs d’êtres sociables. De l’usage de la parole à l’écoute de l’analyste, de l’efficacité du mythe à l’engendrement paradoxal de la barbarie par la civilisation même, de la psychanalyse des enfants aux problèmes soulevés par les demandes de changement de sexe ou par le rituel de l’échographie et sa violence, il y va chaque fois des chocs entre l’action muette de la répétition et les formes sensibles de ses métamorphoses. Comment traduire ces heurts si ce n’est en faisant usage de la métapsychologie, c’est-à-dire en interrogeant l’asymétrie constitutive entre les qualités du « être affecté » et l’économie des quantités énergétiques ?
Ce volume rassemble les communications prononcées et les résumés des débats nourris qui ont eu lieu à leur suite.
536 pages.
Initiative unique dans l’histoire de la psychanalyse française, cet ouvrage démontre la capacité des praticiens de cette discipline à surmonter leurs traditionnelles divisions pour mieux mettre en commun leurs expériences, leurs savoirs et leurs compétences au service de la société. Contrairement à ce que déclarent ses détracteurs, la psychanalyse, discipline reine en sciences humaines, irrigue toujours davantage la pensée contemporaine. Ses concepts, devenus de véritables outils de travail pour n ombre de praticiens et de chercheurs, font désormais partie du langage courant.
Les auteurs s’attachent à mieux décrire la portée de l'inédit freudien et les fondements scientifiques de la psychanalyse. Au milieu des avancées des sciences cognitives, des neurosciences ou de l'intelligence artificielle, ils font valoir leur spécificité et la place singulière – fondée sur leur désir de s’engager toujours davantage dans une approche relationnelle de la vie psychique – qu’ils occupent notamment dan s les domaines de la santé mentale, de l’enfance et de la culture.
Cet ouvrage est issu du rapport qui a été signé par les sociétés et associations suivantes : Analyse freudienne • Association lacanienne internationale • Association psychanalytique de France • Cercle freudien • École de la cause freudienne • École de psychanalyse des forums du Champ lacanien • École de psychanalyse Sigmund-Freud • Espace analytique • FEDEPSY • Fédération des ateliers de psychanalyse • Fédération européenne de psychanalyse • Psychanalyse actuelle • Quatrième Groupe • Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital • Séminaire inter-universitaire européen de recherche en psychopathologie et psychanalyse • Société internationale d’histoire de la psychiatrie et de la psychanalyse • Société psychanalytique de Paris • Société de psychanalyse freudienne • Société psychanalytique de recherche et de formation
160 pages.
Mots clés : Psychothérapie institutionnelle - Psychanalyse - Historique - Autisme infantile - Culture - Littérature - Psychanalyste - Evaluation - Psychanalyse d'enfant - Psychiatrie - Institution - Soin psychiatrique - Médecine factuelle - Sciences - ....
La pulsion anarchiste, ce texte majeur, initialement paru dans Topique n°24, 1979 et repris comme chapitre du livre - De la guérison psychanalytique -, a été traduit en grec, sous la responsabilité scientifique et éditoriale de G.Stephanatos (Membre IV Groupe), par le traducteur professionnel G.Karampelas.
Livre composé du texte de Nathalie Zaltzman, d'une préface rédigée par G.Stephanatos - Une pulsion de mort au service de la vie -, p.11-46, d'une courte biographie de Nathalie Zaltzman, ainsi que de son ergographie : livres, articles (en français et en grec), études sur son œuvre.
132 pages.
On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses goûts, de ses choix, de ses plaisirs… ? C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif » que nous invite à découvrir Jean-Pierre Kamieniak à travers une série d’ouvrages brefs qui révèlent des facettes méconnues de l’Homme. On sait par exemple que Freud eu recours à des substances stimulantes, comme la cocaïne et la nicotine, mais quel usage fit-il de cet autre adjuvant qu’est le vin ? Quels étaient les rapports à la musique de celui qui se présentait volontiers comme « sans aucune oreille » ? Que pensait-il du cinéma qui naît officiellement en 1895, l’année même où Freud le savant publie ses Études sur l’hystérie, considérées comme l’un des ouvrages fondateurs ? Et comment comprendre, à l’automne de sa vie, son intérêt croissant pour les chiens ?
La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
162 pages.
Quel est le point commun entre l’interprétation des rêves et les œufs mimosa ?? entre la compulsion de répétition et la préparation des petits pois ?? entre la castration et le lapin à la lyonnaise ?? Comment l’acte manqué se transforme-t-il en gratin dauphinois ou bien en tarte Tatin ?? Comment préparer un rôti de marcassin, des foies hachés et un gâteau russe en définissant mot d’esprit, pulsion, et fantasme des origines ?? Vingt-six psychanalystes répondent et partagent leurs souvenirs, leurs savoirs, leurs associations libres… et leurs recettes préférées. Ce n’est pas sans humour qu’ils dévoilent les secrets des plats qu’ils préparent. Ils démontrent qu’ils savent manier la cuillère et le concept de façon savoureuse, souvent drôle et inattendue. Les quarante recettes proposées peuvent toutes être réalisées, y compris par celles et ceux n’ayant jamais fréquenté de divan, et sont agrémentées de textes expliquant leur extraordinaire saveur inconsciente.
Avec les recettes d’Anna Angelopoulos, Rania Arida, Patrick Avrane, Claude Barazer, Catherine Bergeret-Amselek, Marie-France Biard, Géraldine Cerf de Dudzeele, Joël Clerget, Sylvie Du Bois-Cassani, Tristan Garcia-Fons, Suzanne Ginestet-Delbreil, Micheline Glicenstein, Thanassis Hatzopoulos, Simone Korff Sausse, Didier Lauru, Alain Lemosof, Martine Lerude, Ghyslain Lévy, Vicky Malissova, Jacques Mervant, François Pommier, Léa Sand, Jean-François Solal, Lya Tourn, Catherine Vey, Monique Zerbib.
220 pages.
On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses goûts, de ses choix, de ses amours … ?
C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif » que nous invite à découvrir Jean-Pierre Kamieniak à travers une série d’ouvrages brefs qui révèlent des facettes méconnues de l’Homme. Que sait-on de ses amours de jeunesse et de l’éveil de l’adolescent Freud : Ichtyosaura, Gisela, son amourette reconnue, ou Silberstein, l’ami juré ? Quel rôle ont joué ses relations passionnées à ses amis et collègues ? Et qu’en est-il de ce coup de foudre pour Yvette, flamboyante chanteuse rousse : une légende ?
La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire, les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
145 pages.
Comment comprendre notre consentement passif envers la cruauté banalisée d’une réalité quotidienne dont nous entendons les échos terrifiants ? L’époque n’est plus celle de cet amour de la vérité que Freud donnait comme la fin de chaque engagement dans une psychanalyse. L’époque est celle de la vraie pauvreté, de l’homme pouvant être sacrifié à merci, et dont l’autre face est l’indifférence.
Dans cet essai d’anthropologie psychanalytique, Ghyslain Lévy analyse, à travers cette indifférence aujourd’hui si partagée, le refus de toute hospitalité au malvenu en nous et la honte de notre humanité fragile, souffrante, vivante. À partir de sa riche expérience clinique, et en s’appuyant sur la littérature et le cinéma, l’auteur nous fait parcourir les lieux de l’indifférence, des maladies du virtuel à la perte du sentiment du chez soi.
Survivre à l’indifférence, c’est vivre contre l’indifférence, faire résistance au règne de l’homme-jetable, à la marchandisation des corps et aux solitudes « branchées ».
240 pages.
Ghyslain Lévy est psychanalyste, membre du Quatrième Groupe. Il est l’auteur de nombreux livres, dont L’Invention psychanalytique du temps (L’Harmattan, 1996), Au-delà du Malaise. Psychanalyse et barbaries (Érès, 2000), L’Ivresse du pire et Le Don de l’ombre (Campagne Première, 2010 et 2014).
Depuis les années 1950, les thérapies de groupe d’enfants se sont largement déployées, notamment dans les institutions de soin et dans le secteur médico-social. Leurs dispositifs sont aussi divers que la formation de ceux qui les pratiquent. Au vu de cette multiplicité de dispositifs peu théorisés, ces thérapies ont eu du mal à s’affirmer comme un traitement spécifique et ont souvent été considérées comme une pratique « par défaut ».
En s’appuyant sur sa longue expérience clinique, Pierrette Laurent montre à quelles conditions le travail psychique en groupe d’enfants peut devenir psychothérapique.
Comment les liens créés dans et avec le groupe viennent dénouer et transformer les symptômes des enfants pour favoriser la reprise de leur dynamique de pensée ? Quelle est la fonction de l’analyste de groupe ? Quelles sont les articulations nécessaires entre groupes thérapeutiques et institutions dans lesquelles ils se déroulent ? À partir de nombreuses vignettes cliniques, cet ouvrage apporte des outils méthodologiques, théoriques et pratiques à destination de tous les professionnels qui conduisent des groupes thérapeutiques d’enfants.
208 pages.
Pierrette Laurent est psychiatre, pédopsychiatre, psychanalyste membre du IVe Groupe, psychanalyste de groupe, formatrice au CIRPPA.
La connexion aux technologies (smartphone, jeux vidéo, exosquelette, prothèse artificielle, etc.) produit de véritables métamorphoses : au niveau du corps tout d’abord, du cerveau notamment, qui touche également au Soi - les neurosciences permettent de comprendre ces phénomènes. Mais la mutation de l’homme connecté touche aussi directement, ou indirectement, sa psyché, en son Moi. Une fonction psychique se développe : par étayage sur une fonction du corps (c’est le moi-peau de Didier Anzieu), mais elle se développe aussi par appui sur la technologie dont le fonctionnement est transposé sur le plan mental. Dès lors, le Moi connait une véritable extension de ses limites : c’est le MOI-CYBORG, nouvelle surface psychique qui permet au sujet de se représenter l’objet technologique comme une partie de lui-même.
C’est ainsi aussi que, dans la psychopathologie, le MOI-CYBORG va pouvoir également servir de prothèse psychique pour compenser (voire, dans certains cas, construire) des fonctions psychiques carencées, ou mal organisées. Ce sont toutes ces nouvelles transformations qui sont décryptées dans cet ouvrage, qui s’appuie sur de nombreuses recherches théoriques et cliniques.
224 pages.
Plus on regarde les mots, plus ils nous parlent de loin, écrivait Karl Kraus. Ils nous arrivent chargés de sédiments d’images et de pensées des générations antérieures. Nous puisons dans ce trésor intérieur pour former des pensées nouvelles. Dans les formes qu’ils nous offrent et leur brèche étroite, nous tentons laborieusement de faire passer la vastitude de notre vécu. Freud inventant la psychanalyse, les écrivains et les poètes, et les chercheurs dans les sciences, nous donnent quelque peu accès à ces réseaux enchevêtrés qui animent la surface du texte et nous fait penser. Mais les idéologues avec les mêmes médiateurs que sont les mots, détruisent le sens et obscurcissent la capacité de juger. La tache d’encre du lapsus calami qui échappe à Freud creuse un trou noir dans sa page d’écriture, comme une zone plus dense et obscure sous lequel se tient l’inconnu.
L’inconnaissable est au cœur de la pensée freudienne et nous jetons des passerelles vacillantes par-dessus les terrains inexplorés, et passant de l’autre côté nous envisageons alors de cette autre rive ce qu’il faudrait construire, ce faisant un pont se construit, un pont de mots. J’aimerais, si j’osais le faire, emprunter à Wittgenstein une comparaison plus paisible et dire que cette suite de textes forme un « album » d’esquisses de paysages, surgis au cours de longues promenades faites de mille détours, de croisements et de quelques accidents. Le paysage à demi dévoilé et à demi caché, m’a donné envie de poursuivre dans les chemins que proposent certains textes freudiens. Chemin, métaphore fréquente qu’il emploie pour parler de sa recherche, mais aussi littéral quand ils mènent à la découverte inopinée d’un coin aux champignons. Freud écrivait à Ferenczi : Je tiens à ce que vous ne fabriquiez pas des théories, elles doivent vous tomber dessus comme dans une maison des invités inattendus.
Ces textes, souvent anciens se sont appuyés sur ce que l’auteur de la psychanalyse nomme constamment des concepts d’aide, ces constructions utiles le temps de s’en servir, échafaudages à ne pas confondre avec la bâtisse et indispensables le temps de la construction, et on en change quand l’expérience le demande. Ils ont une fonction analogue à la langue d’images sans laquelle on ne peut rien percevoir mais, bien que nous soyons forcés de l’utiliser pour décrire quoi que ce soit, ces comparaisons ne forment qu’une série, c’est-à-dire quelque chose d’ouvert, qui peut se continuer et non pas former un système comme peuvent le faire des concepts ; aucune d’elles ne peut donc prétendre à être la meilleure et la dernière car la distance entre le mot et la chose n’est jamais comblée. C’est ainsi que cet objet auquel la méthode analytique donne accès, ne peut se présenter de façon exhaustive et systématique, et ce n’est pas sans nostalgie que Freud y renonce car elle rendrait la transmission de la psychanalyse tellement plus facile.
Donc pas d’explication, sinon après-coup et pour le temps d’en parler. L’esprit positiviste régnant sur notre époque, qui ne veut que des faits et rien que des faits, ne pourrait envisager que le jaune vif du bouquet des souvenirs-écrans ne soit pas celui des pissenlits, bien réel et imprimant sa marque, mais puisse faire signe vers quelque chose qui n’est pas là, insu et secret, et qui pourtant signalé par son excessive clarté peut être démasqué par l’analyse. Clarté : « Deutlichkeit », signifiance, de « deuten » : montrer du doigt, vouloir dire quelque chose à quelqu’un au-delà de ce qui est simplement perçu, ce mot et son registre visuel répond mal à celui ancré dans la signifiance.
Freud s’appuie sur l’usage de la langue auquel il accordait une grande sagesse, et remarque qu’il a déjà fait un travail préalable en donnant un air de famille à toute sorte de petits phénomènes anodins. Simples bévues vite oubliées, ils sont retenus avec sa ribambelle de mots déjà apparentés par la langue par leur préfixe VER, et ces non-évènements deviennent alors observables. Il fait grand cas de ces petits phénomènes parce que chacun peut en faire l’expérience directement sur lui-même, et les éprouvant en construire un savoir. Observables une fois construits, ils sont des actes psychiques de plein droit, porteurs d’une double intention se contrariant, inconsciente et consciente. Avec peu de moyens théoriques, son analyse exerce la sensibilité et l’intellect à les reconnaître quand ils se manifestent, et ce faisant, il construit un « modèle de recherche » qui dégage laborieusement la manière de poser les questions importantes pour la psychanalyse avec une grande netteté signifiante. La netteté signifiante, Deutlichkeit, si on la libère du registre visuel, rencontre le mot « appeler » rufen et prend toute sa valeur de signifier quelque chose à quelqu’un – à condition de ne pas laisser la voix s’assourdir dans le sens actuel du mot « provoquer », et tout autant dans celui de « hervorgerufen », occasionner. Les deux langues, sous on ne sait quelle contrainte rabattent l’impulsion à dire que porte le mot sur un sens causal, et les âmes deviennent de petites machines.
C’est en s’appuyant encore sur l’usage de la langue que Freud s’approche au plus près de l’expérience vécue. L’expression « contact avec l’actualité », ou les adverbes comme « zunächst » tout de suite, au plus prés, tombent sous sa plume quand il recommande de ne pas négliger d’utiliser d’abord ce qui vient à l’esprit de l’analysant. La méthode qui peut se résumer à l’énoncé de la règle fondamentale, est étroitement attachée à l’expression qui désigne ce lieu psychique : « la surface psychique actuelle », cette expression un peu énigmatique théorise au plus près de ce qu’elle décrit, en deçà de toute superstructure théorique. Cette manière d’exposer me donne l’occasion d’un autre texte : la présentation de la psychanalyse. Ce mot « présentation » n’est pas « représentation » mais mise en présence, autant que faire se peut, au moment même où cela a lieu à l’interface du préconscient/conscient. Processus discontinu où des couches psychiques distinctes et reliées entre elles, entrent périodiquement en contact, par coups rapides et périodiques, et donne un sentiment du temps spécifique à la vie psychique. Il utilise le mot « Darstellung » présentation, dans une expression qu’il ne reprend plus après l’Interprétation du rêve : la force de présentation. Elle est celle du désir inconscient qui diffuse son intensité sur des représentations disponibles et les haussant à la présentation les rend perceptibles à la conscience.
Freud, interrompant son développement, jette sur ce qu’il a écrit précédemment un regard rétrospectif et lui reconnaît le caractère d’être « génétique », ce qui me donne l’occasion d’un autre texte : « La présentation de la croissance interne de la psychanalyse ». Ce mot n’a rien à voir avec un développement biologique, encore moins avec une succession logique. Il descend d’un héritage culturel qui remonte à Goethe, que l’on peut reconnaître quand il compare la croissance du transfert avec le renouvellement tissulaire du cambium de l’arbre. Il fait parcourir à nouveau son lecteur par les voies de son invention, et mettant ainsi le concept en contact avec de nouvelles strates psychiques, lui redonne sa force de représenter. Ce texte met l’accent sur la présence d’autrui qui écoute et objecte, éveille des pensées nouvelles, elles peuvent déconcerter ou ouvrir un autre point de vue, de toute manière elles désorganisent quelque peu l’exposé, et donne son allure au travail de pensée, avancées et reculs, pénibles moments d’inertie, mauvaise humeur, moments de triomphe, ce tumulte serait l’écho lointain du mode de travail alternant des pulsions, s’élançant vers l’avant, retournant en arrière. La mise en mots porte des enjeux de survie.
Les mots à double sens ou ambigus permettent de raccrocher des mots à significations multiples à des situations disparates ou très éloignées, les rapprochant, elles les rendent significatives et un symptôme peut disparaître. Mais l’extrême plasticité de la langue permet aussi à l’idéologue de faire voir ce qui n’est pas là et empêcher de voir ce qui est là. Ainsi le tyran plie les esprits. Après le texte sur l’ambiguïté des mots, intitulé « l’équivocité chancelante des mots », expression empruntée en partie à une traduction d’Hannah Arendt, suit celui sur Victor Klemperer et son balancier qui donne un terrible témoignage de l’influence que les mots peuvent exercer sur les individus.
De même qu’un phénomène psychique est un phénomène de frontière situé à l’interface de deux systèmes, de même les mots sont des entités psychiques à deux faces qui unissent deux ordres de faits hétérogènes, le son et le sens qui, conjoints, créent les mots. Nos actes de parole ne cessent de résonner avec cet événement primordial où le sens s’est incorporé dans le son, où deux chaos se donnent forme en s’unissant : la nébuleuse des pensées et la masse tout aussi amorphe et indistincte des sons, en se délimitant mutuellement se fragmentent en unités
120 pages.
La pensée vagabonde est une coopérative d’assistance mutuelle à l’auto-édition qui soutient et diffuse les créations intellectuelles ou artistiques de ses membres.
http://lapenseevagabonde.org/
Dans les incertitudes actuelles de repérage politique et identitaire, le cinéma en tant que redoublement du visible, constitue non pas une aliénation, mais une ressource au service de l’imaginaire et de sa critique. En ce début de XXIe siècle, ce colloque de Cerisy saisit les relations entre le cinéma et la psychanalyse. Au-delà des analogies bien connues entre rêve, fantasme et image filmique, les années 1975 ont innové, en conceptualisant le langage cinématographique à partir du structuralisme en sémiologie et en psychanalyse. Le colloque de Cerisy de 1989, consacré à Christian Metz, en a largement rendu compte. Dans ce même temps, la question du sensible a été réintroduite, l’image n’était plus seulement conçue comme leurre spéculaire aliénant, mais aussi comme porteuse des traces des pulsions non symbolisées. Ainsi, le cinéma, révélateur de l’intériorité, réanimerait les traces mnésiques inconscientes et par là-même permettrait une élaboration des traumatismes individuels et collectifs. Cet ouvrage réunit des psychanalystes qui ont collaboré à des revues et/ou qui sont engagés dans des actions de diffusion, des théoriciens de l’image et des universitaires des départements d’esthétique et de cinéma, des cinéastes et des critiques de revues de cinéma.
346 pages.
Chantal Clouard est psychanalyste (Espace Analytique). Myriam Leibovici est psychanalyste (Participante aux Activités Scientifiques du Quatrième Groupe).
Contributeurs : Nurith AVIV, Jean-Jacques BARREAU (Membre IV Groupe), Raymond BELLOUR, Maryan BENMANSOUR, Pablo BERGAMI G. BARBOSA, David CHAOUAT (Participant IV Groupe), Chantal CLOUARD, Alix DE CHAMBURE, Francis DROSSART (Membre IV Groupe), Daniel FRIEDMANN, Jean-Pierre KAMIENIAK (Participant IV Groupe), Stéphanie KATZ, Max KOHN, Pascal LAETHIER, Myriam LEIBOVICI (Participante IV Groupe), Ghyslain LEVY (Membre IV Groupe), Marie-José MONDZAIN, Jean-Jacques MOSCOVITZ, Eithne O’NEILL, Maribel PENALVER VICEA, Karine ROUQUET-BRUTIN, Michèle SINAPI, Dimitri WEYL
Textes réunis, traduits de l’espagnol et présentés par Jean-Michel Assan
Pourquoi le maniement du transfert est-il si difficile ? Pourquoi rechigne-t-on tant à explorer le contre-transfert ? Freud avait-il raison de nous mettre en garde contre les dangers “radioactifs” du transfert ? Ce recueil, constitué de sept essais du grand psychanalyste argentin León Grinberg, offre une réflexion précieuse sur l’un des phénomènes les plus délicats de la technique analytique : le transfert et le contre-transfert. Ces travaux, déjà largement reconnus sur un plan international, sont parus en espagnol ou en anglais dans différentes revues entre 1956 et 1995 ; leur traduction en français est maintenant chose faite. Rédigé dans un langage technique mais facile d’accès, ce livre reprend aussi bien les textes pionniers de l’auteur sur le sujet que des articles de synthèse plus tardifs, suivis d’un texte rétrospectif où Grinberg questionne les fils conducteurs de son parcours de clinicien et de théoricien. Ouvrage indispensable à l’analyste en formation, il ne manquera pas d’intéresser également, pour son importance historique et critique, les analystes les plus aguerris.
176 pages.
Le projet de L’Algérie, traversées s’est formulé autour d’une question partagée : l’heure n’est-elle pas venue en Algérie d’un véritable renouveau apporté par les œuvres de culture ? La vitalité, la diversité, l’impertinence de ces derniéres en témoignent. Elles débouchent sur une nouvelle page en train de s’écrire, non seulement en Algérie mais aussi au cœur de la relation complexe entre l’Algérie et la France.
Les différentes générations d’écrivaines et d’écrivains, d’artistes, de psychanalystes, de chercheuses et chercheurs en littératures, en anthropologie ou en histoire réunies à l’occasion d’un Colloque de Cerisy, le lieu même où se dit depuis si longtemps la foisonnante diversité des cultures, ont concouru à une rupture avec les versions convenues de l’Histoire, avec les mémoires encore enfermées dans des clivages post-traumatiques et des fixations nostalgiques.
Cet ouvrage rend compte de leurs travaux, avec l’enthousiasme et la passion des échanges entre celles et ceux qui savent combien le passe s’écrit toujours au futur, car il est riche de possibles à faire advenir.
Traverser, c’est multiplier les voies du sens et de l’interprétation, chercher des chemins de biais ; traverser, c’est traduire pour accéder à d’autres formes d’altérité. L’esprit des traversées anime ce livre, depuis le pouvoir créateur de la métaphore, afin de dire autrement l’Algérie et sa réalité présente et à venir.
374 pages.
Avec les contributions de : Zineb ALI-BENALI, Stéphane BAQUEY, Sabrinelle BEDRANE, Amina Azza BEKKAT, Charles BONN, Catherine BRUN, Giulia FABBIANO, Jacques FERRANDEZ, Claude GENARDIÈRE (DE LA), Sarah KOUIDER RABAH, Amina LAMGHARI, Karima LAZALI, Tristan LEPERLIER, Élisabeth LEUVREY, Ghyslain LÉVY, Catherine MAZAURIC, Mustapha MESLEM, Anne ROCHE, Hervé SANSON, Leïla SEBBAR, Keltoum STAALI, Habib TENGOUR, Meriem ZEHARAOUI
Un événement irréversible dans la plus jeune enfance de ce gosse devient un marqueur à l'exemple d'un tatouage indélébile. Pour partie, son chemin de vie s'expérimente en compagnie de la main des à-côtés. Ce récit se nourrit de fragments autobiographiques. Ils sont le terreau du développement du texte dans lequel les gouttelettes de la langue nourrissent le travail de la pensée, un essentiel à l'humanisation et à l'acceptation du principe de réalité. Des citations, des réflexions philosophiques et littéraires prolongent cette prise de risque d'un dévoilement de l'intime. La nature, la culture, le handicap, la douleur, la souffrance, le féminin, l'amour, le sociétal, l'identité, …. Une écriture littéraire … Romain Gary, "On a volé à l'homme sa part imaginaire, mythique, et cela ne donne pas un homme vrai, cela donne un homme infirme et mutilé, parce qu'il n'y a pas d'homme sans part de poésie…".
127 pages.
The book is divided in five sections. 'The historico-biographical' describes Ferenczi's childhood and student days, his marriage, brief analyses with Freud, his correspondences and contributions to daily press in Budapest, list of his patients' true identities, and a paper about his untimely death. 'The development of Ferenczi's ideas' reviews his ideas before his first encounter with psychoanalysis, his relationship with peers, friendship with Groddeck, emancipation from Freud, and review of the importance of his Clinical Diary. The third section reviews Ferenczi's clinical concepts and work: trauma, unwelcome child, wise baby, identification with aggressor, mutual analysis, and many others. In 'Echoes', we follow traces of Ferenczi's influence on virtually all traditions in contemporary psychoanalysis: interpersonal, independent, Kleinian, Lacanian, relational, etc.
308 pages.
Les psychanalystes écrivent, du moins certains d’entre eux. Mais en quoi l’écriture les concerne-t-ils et les implique-t-ils spécifiquement ?
La question vaut d’autant plus aujourd’hui, et sans doute davantage en France et dans l’aire francophone, que le recours à l’écriture chez les analystes connaît une diversification sans précédent de ses formes. Peut-être qu’en parallèle avec un certain abandon du modèle de l’application de la psychanalyse à la littérature, les psychanalystes seraient non seulement de plus en plus nombreux à écrire, mais aussi de plus en plus nombreux à chercher leur écriture : à chercher leur écriture en expérimentant de nouvelles modalités de croisements entre écriture autoréférentielle et écriture fictionnelle.
L’enjeu est d’échapper à l’alternative, encore dominante : soit l’entrecroisement du témoignage clinique et de l’essai, soit l’adoption des formes littéraires consacrées, comme le roman ou la nouvelle. Sont ainsi conviés à penser, ensemble et séparément, des psychanalystes de divers styles et de différents courants, mais aussi des écrivains et des spécialistes du texte littéraire.
386 pages.
Extrait de la préface d'O.Paccoud
La pensée analytique de Philippe Réfabert est difficile, et en un sens douloureuse, parce qu’elle engage notre capacité à supporter la pensée qu’une « analyse » puisse se faire tout entière au compte d’un objet qui se dédit, se récuse ou s’est absenté ; qu’elle puisse être, d’un bout à l’autre, l’analyse d’un « objet sans ombre » qui s’est imposé au sujet – l’analyse d’une « chose sans nom », d’un « vautour » (Kafka) que le sujet, à son insu, a avalé, avec laquelle il s’est composé une « fondation vicariante ». L’auteur nous oblige dès lors à nous voir au miroir bien peu amène d’un analyste « innocent », d’un analyste « sphinx » rompu à faire « comme si de rien n’était », et qui, au nom d’oedipe, de la théorie pulsionnelle ou de la maîtrise de son contre-transfert, n’aura finalement de cesse de « répéter le crime » (Ferenczi). À une telle démission, Philippe Réfabert oppose un analyste-témoin ; un analyste disposé à se laisser atteindre, à « souffrir l’autre » et à s’affecter, par exemple, d’une haine qu’il ne se savait pas entretenir à l’endroit de son analysant : un tel analyste pourra, s’il se peut, témoigner d’un « meurtre d’âme » qui, au sens strict, n’a pas encore eu lieu, n’avait jamais trouvé son lieu. En engageant la psychanalyse sur de telles voies, en revenant, notamment, sur la question honnie de l’analyse mutuelle (Ferenczi), Philippe Réfabert réengage la psychanalyse sur des chemins à la fois passionnants et inquiétants. À lire les textes qui composent cet ouvrage, on prend de nouveau la mesure, en tremblant, qu’elle est bien cette « méthode dangereuse », et à ce titre absolument incomparable, pour guérir l’âme humaine.
220 pages.
N. Zaltzman - L’esprit du mal - traduction et introduction en grecque par E. Eleftheriou, Editions Nisides, Salonique, 2018.
178 pages.
Ce Dvd est disponible au secrétariat du IV Groupe - Tél. 01 55 04 75 27 - quatrieme-groupe@orange.f, ainsi qu'à la librairie Tschann (Paris)
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Mots clés : Entretiens J.P.Valabrega - Histoire du IV Groupe
L’adolescence n’est pas une maladie et dans ce sens, ce livre n’est pas un traité sur l’Adolescence. Il se lit plutôt comme un Essai. Car la rencontre entre des analystes aventureux et des adolescents blessés, blessants et perdus nous met en garde devant toutes sortes de généralisations. Ces rencontres évoquent plutôt la houle de la mer ou la vague qui « vient par en dessous » tant la clinique peut être déstabilisante et inattendue. La consultation ou la psychothérapie place le psy (psychiatre, psychanalyste, psychologue clinicien) du côté des travailleurs de la mer, tels que les décrits Victor Hugo, par la façon de se faire malmener.
Incontestablement, il y a des qualités et des compétences requises dans la clinique de l’adolescence qui font penser comme à un hommage à Montaigne. Comme lui, nous dirions : « Peignons pas l’être mais le passage ».
L’hiatus adolescent n’est donc pas une nouvelle catégorie diagnostique mais une proposition de donner un nom à ce que l’on trouve dans la clinique. Trop grave, trop important, obéissant à trop d’influences entre le familial, le sociétal, le pédagogique, l’institutionnel et le pulsionnel pour se réfugier derrière une prétention théorique quelconque, nous l’avons ainsi nommé « Hiatus » pour tenter de dire en une formule, ce que nous espérons juste, entre justice et justesse, de cette relation, de ce temps logique et de ces mouvements du corps et de l’âme.
Parlons de la rencontre clinique et non de la théorie, car il n’y a pas de garantie dans ce domaine ni pour ces essais non transformés ni pour ces tentatives encore vaines : deuils de la tendresse et de l’enfance, inventions de la génitalité et de l’âge adulte. La référence à la psychanalyse reste pourtant toujours utile et ces essais sont aussi un hommage à Freud. Nous pensons cette ouverture comme indispensable à la clinique : c’est comme la rencontre improbable de « deux tunnels qu’on perce des deux côtés de la montagne ».
174 pages.
L’objectif de ce numéro 235 est d’évoquer -sans prétention exhaustive-, les apports conséquents de plusieurs grands psychanalystes britanniques, pour l’ensemble du corpus clinique et théorique de la psychanalyse. Malgré une diffusion parfois sélective et plus tardive en France qu’en d’autres pays européens et d’Amérique du Sud-, ces apports nourrissent désormais la pratique, et témoignent de la richesse de leurs avancées et perspectives permettant une approche de plus en plus subtile de l’évolution intra et intersubjective de nos psychismes.
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Si le sentiment de solitude est universel, intemporel, il doit aussi être repensé au regard des profondes mutations sociétales contemporaines.
Qu’interpelle-t-il en chacun ? En quoi la situation analytique représente-t-elle un cadre privilégié pour en comprendre le sens et en traiter les effets ? Il est important de décrypter cet affect qui émerge au coeur de la séance analytique en s’interrogeant sur sa dimension de symptôme. S’associe-t-il à l’isolement, produit de nos individualismes ? Est-il avant tout corrélé à l’objet du deuil, à l’expérience de la séparation, renvoie-t-il à la mélancolie de l’humain, ou serait-ce encore une autre façon de parler de l’angoisse ? C’est sur ces voies de réflexions que s’engage cet ouvrage : que peut en dire le psychanalyste aujourd’hui ? La traversée que représente l’analyse pourrait être en lien avec ce travail psychique d’acceptation de « la capacité d’être seul ».
Ce présent recueil éclaire d’un regard nouveau cette complexité par une diversité d’approches qui reflètent la dimension atemporelle et les formes plurielles de solitude que nous expérimentons tous. Chaque contribution témoigne d’un constant va-et-vient de la clinique à la théorie, en faisant aussi référence à la création littéraire.
250 pages.
Étrange idée que d'avoir confié à la médecine et aux pharmaciens la gestion des troubles psychologiques. Le résultat en est désastreux : les patients sont traités sans vraiment être écoutés, entendus et respectés dans leurs souffrances et détresses personnelles. La nébuleuse psychiatrique continue ainsi d'étendre son pouvoir par des menées où l'effacement de pensée prend une place importante. Les inventions plus respectueuses, pédagogiques et psychothérapiques, issues des années quatre-vingt sont battues en brèche par l'absence de crédits, une politique commerciale et économique répressive et l'émergence de techniques neuroscientistes et chimiques. Les auteurs, qui ont participé chacun à leur façon à l'approche psychanalytique individuelle et groupale des troubles psychologiques, proposent d'ouvrir le débat à partir d'un bilan de la situation et d'une réflexion sur l'histoire de la folie et leur propre cheminement dans le monde de la psychiatrie.
162 pages.
Après la mort de sa sœur, atteinte d'une maladie restée longtemps indéchiffrable, le narrateur se sent délivré d'un poids immense. Une page est tournée. Jusqu'au jour où il décide de se rendre sur sa tombe et de s'arrêter à Limoges, leur ville natale, qu'il pense avoir rayée de sa vie de manière définitive...
Ses déambulations dans les rues, ses dégustations dans les restaurants, ses recherches sur l'histoire millénaire de Limoges et ses rencontres fortuites le bouleversent si profondément qu'il remet chaque jour au lendemain sa visite au cimetière. Une mue s'opère alors en lui, qui va rendre à Limoges sa signification perdue et permettre au deuil de s'accomplir.
Limoges se lit comme une balade intranquille, et non dépourvue de drôlerie, au pays de l'enfance, au milieu des gens, des lieux, des objets, et des discours qui nous fondent.
144 pages.
Freud fut un grand théoricien mais aussi un grand praticien de l’humour. Quelques mois après la mort de son père, en 1896, cet immense explorateur de la psyché prend soin de constituer, de façon étonnante, une anthologie des meilleures « histoires juives » — qu’il brûlera par la suite — et commence simultanément son auto-analyse. Ces deux initiatives aboutiront au célèbre ouvrage publié en 1905, Le Mot d’esprit et sa relation à l’inconscient, qu’il tiendra pourtant en relative mésestime.
Pourquoi donc Freud, après s’être tu durant vingt-deux ans, éprouve-t-il, en 1927, le besoin de poursuivre sa méditation sur cette question, avec un bref article intitulé « L’humour » ? En fait, l’histoire juive — le Witz — l’a confronté à l’énigme de son identité. Certes, cette identité le renvoie à son père Jacob, mais plus évidemment encore à sa belle et jeune mère Amalia, et, au-delà, à d’autres figures féminines qui jalonneront sa vie, le conduisant inéluctablement vers la difficile reconnaissance d’une Mère mythique, archaïque, celle des origines…
Attentif à l’affleurement de l’intime dans les écrits théoriques du maître viennois, lecteur passionné des diverses Correspondances, Jean-Pierre Kamieniak nous révèle un autre Freud, embarrassé et néanmoins soutenu par l’idéalisation de la mère, et qui n’osera aborder les rives du continent noir qu’à la disparition de celle-ci.
324 pages.
En ces temps où tente de s’imposer par la barbarie un Dieu idolâtre et méprisant de l’humain, Dominique Gauch repose à nouveaux frais la question de la foi qui, selon elle, ne peut être dénouée de la question de l’inconscient et du mal.
A partir du rapport entre inconscient et foi, l’auteure redécouvre la pertinence, la profondeur et l’effectivité de la pensée existentielle du poète roumain, juif, Benjamin Fondane. Sa confrontation avec le Freud de L’avenir d’une illusion met en lumière les limites du langage métapsychologique pour dire l’expérience de la foi, foi poétique, foi biblique qui est étrangère non seulement à l’homme Freud mais à l’expérience de la psychanalyse.
Inconscient et foi sont deux domaines de la pensée, irréductibles l’un à l’autre et pourtant étroitement liés dans la constitution du sujet. Penser leur articulation demande de quitter la pensée conceptuelle pour se tourner à nouveau vers Job, l’homme du pays d’Ouç, qui souffre, désespère et cherche, un homme irrésigné, aux prises avec son existence et les grandes énigmes de la vie humaine.
224 pages.
Mots clés : Psychanalyse - autre - inconscient - religion - dieu - folie - foi - pensée existentielle - raison - ange
P.Aulagnier, Naissance d’un corps, origine d’une histoire, introduction G.Stephanatos, postface C.Silvestre, traduction P.Aloupis et G. Stathopoulos, ed.AGRA, collection Rous, Athènes 2017, p.216.
216 pages.