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Piera Aulagnier (Milan 1923-Suresnes, 1990), est née à Milan, de parents italiens. Elle passe son enfance en Égypte. Après des études secondaires puis de médecine en Italie, elle vient à Paris en 1950.Jacques Lacan, son analyste de 1955 à 1961, lui conseille de se former à la clinique psychiatrique à l’hôpital Sainte-Anne, où elle mettra ensuite en place son séminaire. Après la Société française de psychanalyse, issue de la première scission, elle suivra Lacan lorsqu’il fondera l’École freudienne de Paris. Elle rompra avec lui autour des questions liées à la formation psychanalytique et rejoindra François Perrier et Jean-Paul Valabrega pour fonder le Quatrième Groupe.
Après l’arrêt de L’inconscient, créée avec Jean Clavreul et Conrad Stein, elle crée en 1969 une nouvelle revue, Topique, qui accompagne cette fondation.
Avec le « contrat narcissique », Aulagnier propose une perspective métapsychologique novatrice, qui permet de renoncer aux tentations de faire de la psychanalyse une conception du monde, tout en rendant compte de la dimension anthropologique du projet freudien. Ce concept permet de repenser l’articulation entre narcissisme individuel et narcissisme collectif, au fondement à la fois de l’ensemble humain et de l’humain en chaque sujet individuel.
Il reste que son apport ne se réduit pas à ce concept, aussi fondamental qu’il soit. Figure majeure de la psychanalyse contemporaine au plan international, Aulagnier occupe une place centrale dans l’histoire du mouvement psychanalytique français.
Élève de Jacques Lacan, elle rompra avec lui quand il introduit la procédure dite de la passe au sein de l’École freudienne de Paris. Cette rupture l’amènera en 1969 à cofonder le Quatrième Groupe, avec François Perrier et Jean-Paul Valabrega, dans l’objectif de repenser la formation psychanalytique.
Son œuvre renouvelle tout à la fois la clinique psychanalytique, la formation des analystes et la métapsychologie. Elle se situe au croisement des deux courants majeurs ayant animé la psychanalyse après Freud : entre le retour à Freud prôné par Lacan, mettant l’accent sur le langage, et l’héritage de Sándor Ferenczi, prolongé et renouvelé par Donald Winnicott, axé sur l’infans. Aulagnier propose ainsi une conception inédite de la construction psychique, qui entend intégrer à la métapsychologie héritée de Freud une nouvelle instance – le Je – et un nouveau processus, précédant les processus primaire et secondaire : le processus originaire.
280 pages.
Ce livre réunit les textes écrits à partir des actes du colloque « Aux origines du Je : l’œuvre de Piera Aulagnier » qui s’est tenu à Cerisy-La-Salle du 15 au 22 juillet 2021. Il présente les collaborations de Dominique Bourdin, Emmanuelle Chervet, Jean-François Chiantaretto, Aline Cohen de Lara, Ellen Corin, Mireille Fognini, Florian Houssier, René Kaës, Isabelle Lasvergnas, Pierrette Laurent, Ghyslain Lévy, Yves Lugrin, Catherine Matha, Michelle Moreau-Ricaud, Jean-Claude Rolland, Dominique Tabone Weil, Evelyne Tysebaert et Claire De Vriendt-Goldman.
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Connu pour sa volonté d’accueillir les cas dits «difficiles», Sandór Ferenczi a développé une théorie originale de la traumatogenèse, fondée sur la notion de déni (Verleugnung) de la douleur indicible du sujet traumatisé par l’autre, et vers lequel il se tourne en quête de témoignage, de reconnaissance et de réparation. Ce faisant, Ferenczi a étendu la conception freudienne du traumatisme sexuel aux traumatismes relationnels et sociaux.
Sa compréhension subtile du fait que le traumatisme psychique entraîne chez le sujet une identification à l’agresseur suivie d’un clivage narcissique indiquait la nécessité de repenser la clinique d’après une éthique psychanalytique du soin guidée par le principe de l’hospitalité à l’égard de l’enfant qui habite chaque analysant, et qui s’exprime par le langage de l’empathie comme phénomène modulateur du champ d’affectation entre analyste et analysant ; elle posait, en outre, la santé de l’analyste comme condition de la disponibilité sensible requise par la rencontre clinique. Autorisant ainsi l’affectivité dans le champ transférentiel, le style clinique empathique permet, à travers l’expérience de la régression thalassique et du jeu partagé, la récupération de la puissance introjective capable de libérer le sujet de la tyrannie des objets traumatiquement incorporés.
En un mot, le style empathique développé par Ferenczi a été la principale inspiration pour les changements ultimes dans la conception clinique de Freud – notamment pour sa formulation des constructions dans l’analyse –, mais il a aussi compté pour des auteurs comme Winnicott et Lacan, pour qui le travail psychique de l’analyste ouvre vers la perlaboration en analyse.
L'auteur
Daniel Kupermann est psychanalyste, professeur à l’Institut de psychologie de l’université de São Paulo (USP), où il dirige des recherches sur l’histoire de la psychanalyse, les cliniques psychanalytiques contemporaines et la sublimation, la créativité et les processus culturels.
Il a été professeur invité à l’École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris VII) et professeur à la chaire Lévi-Strauss du département de Psychologie clinique de l’USP. Il est actuellement membre du conseil d’administration du International Sándor Ferenczi Network et président du Groupe de recherches brésilien Sándor Ferenczi.
Auteur de plusieurs articles et ouvrages, dont Estilos do cuidado: a psicanálise e o traumático (Zagodoni, 2013), il travaille sur la spécificité de la clinique psychanalytique dans le traitement des patients traumatisés et des cas limites.
Préface. J.-F. Chiantaretto
«Le problème – clinique, théorique et métapsychologique – des aménagements techniques liés à la psychopathologie des limites est au centre de cette lecture de Ferenczi, d’un Ferenczi cherchant à se trouver/créer dans la confrontation à Freud et à ses contradictions. Elle excelle à montrer un Ferenczi à la recherche d’une théorie du contre-transfert et de son élaboration, à travers l’idée que la “perlaboration sensible” de l’analyste permettrait d’associer et de justement doser le versant qualitatif de l’interprétation et le versant quantitatif de la répétition, per via di porre et per via di levare. La “logique paradoxale” de l’oscillation viendrait ainsi transformer le duel en dualité créatrice. Et si l’empathie guide l’oscillation, l’identification empathique ne vise pas l’analysant en personne, ni même l’ensemble de son fonctionnement psychique, mais l’enfant traumatisé encrypté dans l’adulte clivé, pris dans le piège de l’identification à l’agresseur et à sa culpabilité inconsciente : isolé et donc incapable d’être seul.»
196 pages.

Du théâtre de Shakespeare, on retient des phrases cultes, et on ne connaît souvent que certaines grandes pièces. Or c’est un trésor inépuisable – que des lectures peuvent renouveler. Celle de Daniel Sibony le déploie ici intégralement, l’analyse pièce par pièce et révèle sa richesse percutante.
Étonnant Shakespeare, qui évoque si puissamment les questions d’amour et de pouvoir qui nous hantent, et qui récuse nos visions binaires de l’humain, du genre : vrai ou faux, juste ou injuste, bon ou mauvais, homme ou femme, citoyen ou étranger. Il montre qu’entre les deux, c’est le jouable qui importe.
Pour Shakespeare, « le monde entier est un théâtre » : la réalité, qu’il creuse avec des nuances infinies, ne vaut que si elle peut être jouée, de même pour nos vies. Il nous révèle toujours déjà engagés dans le jeu d’exister, face à l’infini des possibles.
À travers ses personnages d’un autre temps, nous retrouvons tous les thèmes qui nous occupent aujourd’hui, épurés, symbolisés. Et de revivre à distance, transfigurées dans le comique ou le tragique, les impasses où nous nous débattons, ne serait-ce pas un moyen d’y trouver une issue ?
Et si Shakespeare, poétiquement, nous aidait à trouver le chemin d’une libération ?
Daniel Sibony est philosophe, psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels, chez Odile Jacob, De l’identité à l’existence, Question d’être, et le dernier : À la recherche de l’autre temps. Il a aussi écrit sur l’art, les religions, la clinique, le rire et la psychopathologie de l’actuel.
624 pages.

Ce qui est en jeu aujourd'hui et semble s'accélérer, outre les désastres écologiques de la planète consécutifs à l'emballement maniaque du capitalisme, c'est aussi la nature de l'humain en tant que tel. Les questions contemporaines de la révolution de l'ère numérique et de ses conséquences dans le rapport à l'intime, de l'évolution de la science, du traitement de la mort en temps de Covid, des relations entre le politique et l'éthique jusqu'au marché du changement de sexe sont abordées dans ce livre. Le corps de l'individu devient nouvelle matière à exploiter par le marché. L'avènement de la logique perverse, largement à l'œuvre dans notre monde actuel, provoque chez le sujet une errance identitaire et crée de nouveaux symptômes, de nouvelles revendications et majore la haine et le rejet de l'autre. La politique est aussi à questionner dans sa caution sans limites d'un « pousse à la consommation », seul baromètre de santé de nos sociétés occidentales, au détriment du bien de l'humanité. Ce livre se propose comme matière à penser ce qui nous arrive dans un monde devenu orwellien, soumis à ce réel qui surgit par manque d'éthique et de symbolisation préalable.
168 pages.

Comme toujours dès qu’on décentre durablement l’humain de son apparente et naïve quiétude, dès qu’on sème le doute sur ses souvenirs et l’origine de ses passions, on le rend malade. Malade de la peste. Le dimanche 27 aout 1909, sur le pont du George Washington qui l’amenait à New-York, contemplant la découpe des gratte-ciels de Manhattan, Freud ne s’y était pas trompé. « Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste… » avait-il confié pensivement à Ferenczi et Jung. La psychanalyse comme peste des certitudes. Vérité impossible à formuler en Europe ? Ironie d’un Viennois ciblant la naïveté américaine ? En tout cas, la mesure de cette « peste » et la qualification de ses symptômes ne sont pas plus aisés aujourd’hui qu’en 1909. C’est pourtant cela que vise ce recueil.
Au demeurant, la véracité de la phrase citée fait débat. Elle ne figure ni dans les œuvres de Freud, ni dans celles de Ferenczi ou de Jung. Pourtant, le 7 novembre 1955, à Vienne, lors d’une conférence prononcée sur le sens d’un « retour à Freud », Lacan affirme la tenir de Jung. Mais l’aurait-il finalement inventé pour propager, au nom de son fondateur, l’annonce des méfaits de la jeune science ? Comme avec le pangolin du XXIe siècle, un doute subsiste sur l’identité de l’agent infectieux.
Rendre à l’incertitude son bien, tel est donc l’enjeu. Mais encore faut-il pouvoir la défaire de l’irritation qu’engendre toute retenue, fût-elle celle du jugement. Séjourner « dans les incertitudes, les mystères et les doutes sans se laisser aller à la quête agacée de faits ou de raisons » exige une solide capacité négative. John Keats en faisait la source du génie de Shakespeare, et Bion en rappelle l’impérieuse nécessité dans l’exercice de l’analyse. C’est à ce prix que l’écoute s’affranchit de tout agrippement au savoir, qu’elle accueille l’angoisse et l’effondrement pour permettre, le moment venu, les salutaires mouvements de la curiosité.
Certes on pourra regretter que depuis plus d’un siècle la « jeune science » ait pris quelques rides et qu’elle puisse parfois s’essouffler sous le poids de trop généreux commentaires. Pourtant l’incertitude demeure l’ordinaire du psychanalyste. À condition, bien sûr, qu’il accepte de suivre les chemins du scandaleux et de l’inouï en s’arrachant aux ornières du bien connu et du prédictible.
Comme on le verra, les textes ici assemblés partent souvent de « petits riens », rencontrés au fil du quotidien analytique. Dans la cure, dans l’échange entre collègues, en marge de lectures. Ils sont comme autant de pensées incidentes. Elles en disent souvent long sur les vastes et complexes théories qui les sous-tendent et se sont constituées au cours d’un lent parcours. À l’écart de tout conformisme assuré, chaque auteur a voulu se laisser distraire par l’imprévu et l’incertain. Sans fausse pudeur. Sans naïveté ni complaisance non plus.
J.Y. T.
Auteurs: Viviane Abel Prot, Isabelle Alfandary, Marc Amfreville, Laurence Apfelbaum, Miguel de Azambuja, Jean-Louis Baldacci, André Beetschen, Leopoldo Bleger, Laure Bonnefon-Tort, Catherine Chabert, Jean-François Chiantaretto, Nicolas de Coulon, Brigitte Dollé-Monglond, Bernadette Ferrero-Madignier, Gilberte Gensel, Jean-Michel Hirt, Laurence Kahn, Marie Claire Lanctôt Bélanger, Jean-Michel Lévy, Anne Maupas, Évelyne Sechaud, Marie Sirjacq, Jean-Yves Tamet, Claire Trémoulet.
256 pages.

Florence, jeune maman de trois enfants, est victime d'un épisode psychotique post-partum à un moment charnière de sa vie. L'épreuve d'un cancer du sein met son équilibre psychique et son existence, ainsi que celle de ses enfants, en danger. S'ensuivent des hospitalisations répétées.
Nancy Mentelin remonte les fils d'une enquête à la fois clinique, médicale et spirituelle. Philosophie, psychanalyse et littérature s'entrecroisent au chevet de l'héroïne dans une mise en scène revisitant de manière très contemporaine les oeuvres de Rilke, Nietzsche, Freud et les grands penseurs des Lumières. Par cette écriture, faite de poésie, l'auteure crée une atmosphère vivante qui permet à son personnage d'avancer les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, le tout bien au chaud dans son cœur.
274 pages.

Quel sens donner à l’agitation motrice et à ses déploiements sensoriels dans les groupes thérapeutiques ? Quels sont les processus psychiques à l’œuvre ?
Dans les moments chaotiques des groupes thérapeutiques, l’excitation se propage de l’un à l’autre par des expressions sensorielles élémentaires, apparemment sans autre lien que celui d’une co-excitation : cris, onomatopées, souffles, soupirs ou sensations d’étouffement, déplacements rapides, tournoiements, « jeux » avec la lumière, sensations de chaleur excessive, de froid, etc.
La conception freudienne a introduit l’idée que la matière psychique d’un sujet est profondément mêlée à celle d’un ou plusieurs autres. Actuellement, les analystes de groupe s’intéressent aux temps premiers de la construction d’un « moi-corporel » où viennent s’inscrire les traces mnésiques consécutives aux stimulations sensorielles : empreintes toniques, rythmiques, odorantes, gustatives, sonores, visuelles qui, la vie durant, seront le plus souvent silencieuses mais toujours présentes.
Les auteurs abordent ces cliniques groupales où les surgissements sensoriels élémentaires dominent. Ils analysent les processus psychiques qui les provoquent en lien avec la situation de dynamique groupale et s’accordent à rechercher le sens de toute cette agitation motrice et de ces déploiements pluri-sensoriels.
184 pages.

Marc Bonnet né en 1940, a été psychologue, psychanalyste, membre du Quatrième Groupe (OPLF) dont il est toujours membre honoraire.
Sa pratique de psychanalyste s’est développée auprès d’enfants rencontrés dans un cadre institutionnel puis avec des adultes reçus dans son cabinet à Villeurbanne dans le Rhône.
Durant son parcours professionnel, il s’est intéressé aux différents destins de psyché en les comprenant dans un ensemble de contraires : savoir et ignorance, transfiguration et défiguration, folie et raison, archaïque et apocalypse, barbarie et culture…
Depuis sa retraite en 2010, il essaie de rendre compte, à nouveau, de ces destins en articulant les perspectives psychanalytique et spirituelle.
344 pages.

"Dans Oedipe, la fantaisie de souhait sous-jacente de l'enfant est amenée à la lumière et réalisée comme dans le rêve; dans Hamlet elle demeure refoulée, et nous n'apprenons son existence, tout comme ce qui se passe dans une névrose, que par les effets d'inhibition émanant d'elle."
Comme habituellement, Freud, le fondateur de la psychanalyse ouvre une voie de compréhension inestimable pour un sujet essentiel du psychisme humain. Cet ouvrage tentera de situer cette avancée, en reprenant tout d'abord les textes de Freud puis ceux de ses continuateurs.
Il sera ensuite présenté par F. Drossart une hypothèse originale concernant la psychologie du personnage d'Hamlet. Loin de toute préoccupation nosographique, il propose de se référer à la notion de retrait psychique (J. Steiner). Le retrait psychique correspond à un refuge, présent chez le sujet, entre les deux positions (schizo-paranoïde et dépressive) décrites par Mélanie Klein. Nous parlerons à cet égard d'espace intermédiaire. ce qui donne portée métaphorique à l'exclamation d'Hamlet:"Le Danemark est une prison".
Marc Amfreville s'attache, pour sa part, à examiner la langue de Shakespeare. Dans son texte intitulé Spectres d'identité, sens et double sens chez Hamlet, il nous rappelle qu'Hamlet est un être de fiction à envisager au regard des autres personnages de la pièce.
Cet ouvrage, d'inspiration kleinienne (pour la partie écrite par F. Drossart), plus "classiquement freudienne" (pour celle écrite par Marc Amfreville), ne contredit pas l'affirmation de Lacan, selon lequel le caractère proprement génial de la pièce est à rechercher dans sa structure labyrinthique.
pages.
Avec la participation de Marc Amfreville (contribution) et de Géraldine Leroy (préface)
Francis Drossart est psychiatre et psychothérapeute d’exercice libéral, psychanalyste membre et ancien président du IVe Groupe OPLF. Ancien Chef de Clinique des Universités et ancien praticien hospitalier, il a exercé successivement comme pédiatre puis pédopsychiatre. Il est actuellement Directeur de Recherches en psychopathologie et psychanalyse, rattaché au CRPMS, UFR-IHSS, Université de Paris, et responsable pédagogique du DU Clinique Psychanalytique Kleinienne. Membre du French Team of the Melanie Klein Trust’s Website.

On croit bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses goûts, de ses choix, de son rapport au féminin… ?
C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif », que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’Homme et du chercheur. Quel rôle le savant homme a-t-il joué dans les choix amoureux et la vie sentimentale de ses enfants ? Quelle place et quelle fonction reconnaissait-il au « petit personnel » qui l’accompagna toute sa vie ? Et comment ce « spécialiste de l’amour » a-t-il accueilli les revendications de la Princesse Marie Bonaparte quant au plaisir féminin ?
La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
128 pages.

On croit bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses goûts, de ses choix, de son sens de l’humour… ?
C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif », que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’Homme et du chercheur. Quel statut accordait-il au rire et comment en caractérisait-il les variétés ? L’homme Freud en était-il un amateur et praticien éclairé ? Quelles fonctions reconnaissait-il au mot d’esprit et à l’humour ? Pourquoi leur usage est-il si répandu dans la vie sociale ? Quelle nécessité psychique pousserait donc les rieurs ?
La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
128 pages.

La thérapie familiale a aujourd'hui une histoire, des voies complexes de transmission et nombre de références théorico-pratiques. C’est ce que cet ouvrage tend à clarifier avec une importante perspective historique qui introduit les mouvements de pensée et concepts de base, en définissant les fondements, les contours et la spécificité de cette approche thérapeutique. Né au plus près d'une pratique quotidienne, et d’un travail de transmission auprès des étudiants et des praticiens de la santé, il propose aussi une réflexion synthétique sur l'origine des difficultés familiales et sur les processus majeurs qui s'y opèrent. Aussi permet-il une lecture des situations qui peut guider les professionnels dans la conduite des entretiens familiaux, mais aussi les parents et les couples dans leurs questions quotidiennes. Plus particulièrement, cette nouvelle édition revue et augmentée interroge les profondes mutations familiales et propose des pistes d’analyse actualisées sur l’évolution du couple et de la parentalité, intrinsèquement liée à la fragmentation de notre monde contemporain. C’est à l’aune d’une dissociation que ces trois entités et leurs composantes antérieurement pensées ensemble - couple, famille, filiation - peuvent aujourd’hui être envisagées. Un ouvrage essentiel pour les étudiants, les professionnels du secteur de la santé, mais également pour tous ceux qui s’interrogent sur ce sujet majeur que sont la famille et la thérapie familiale.
300 pages.

16 mars 2020 : Prendre des notes quotidiennes est indispensable, aussi bien de cette épreuve à traverser, que de -l’expérience inédite des séances par téléphone. Au jour le jour le relevé des remarques cliniques est devenu Journal de navigation pour une destination inconnue. Au vif des émotions et de l’écriture, ce sont des instantanés photographiques qui saisissent ma réalité de l’événement. Le téléphone ou l’invention d’une chambre à soi... Se parler à l’oreille... Comment faire avec le silence ?... Entre fatigue et solitude... N’avoir que le temps... Le pays en apnée... L’autre comme virus... Que masque le masque ? ... Devenir des sans-visage... Et après ? ... Ce sont là les déclics d’une écriture cicatricielle, afin de résister à cette nouvelle déchirure du monde. Ce Journal raconte comment cette pratique analytique inédite, du fait de circonstances exceptionnelles, et où chacun a dû rester chez soi, a été, malgré ses limites, l’occasion de surprises et de créativité psychiques. Ce texte saisit la réalité du confinement et du déconfinement d’un homme qui tente de retenir la vie, de partager l’espoir d’une issue, puis de porter la plus grande attention à ce passage de l’angoisse à la fureur. Au-delà de la psychanalyse, Ghyslain Lévy, dans un texte aux indéniables qualités littéraires, éclaire, à partir de son expérience, les conditions actuelles, et peut-être futures, de notre existence.
Ghyslain Lévy, psychiatre et psychanalyste à Paris, membre du Quatrième Groupe, est aussi écrivain. Il est l’auteur de nombreux articles et de livres dont les plus récents, Le Don de l’ombre (2014) et Survivre à l’indifférence (2019), sont publiés aux éditions Campagne Première.
184 pages.

Aujourd'hui, la psychanalyse connaît le contre-coup des attaques lancées au nom d'un regain du positivisme, en France et ailleurs. Mais la période qui précède a été foisonnante et pleine d'espoirs. Issu de réflexions où les auteurs confrontent leur pensée à la lecture des textes de Sophie de Mijolla-Mellor, ce livre retrace de thème en thème, à travers ses écrits, le parcours d'une philosophe devenue psychanalyste entre 1980 et 2020.
304 pages.

La perte de soi est souhaitable pour tout un chacun, au titre d’une nécessité intérieure. Se parler et parler, être présent dans les mots et être représenté par les mots, donner mot à ses affects : cela suppose de consentir à ne jamais coïncider avec soi-même.
À l’opposé, il est une autre figure de la perte de soi, relevant de la destructivité et de l’autodestructivité : la disparition de soi à soi-même. Comment survivre à cette perte ?
Telle est bien l’interrogation portée par « l’existence limite », qui traverse l’ensemble de l’ouvrage, de la clinique à l’écriture, avec deux éclairages aussi indirects qu’essentiels : d’une part, le dialogue de Freud et Ferenczi, destructeur et créateur, qui re-commence la psychanalyse ? d’autre part, l’écriture survivante de Kertész, qui fait œuvre de l’effacement.
Philosophe et psychologue clinicien de formation, Jean-François Chiantaretto est psychanalyste (Quatrième Groupe) et professeur de psychopathologie (Université Paris 13). Ses livres sont traversés par la question de l'interlocution interne, qu'il s'agisse des écritures de soi, de l'écriture du psychanalyste ou de la clinique des limites.
248 pages.

Avec les catastrophes génocidaires et leur projet de négation de l’appartenance humaine, dont la Shoah constitue la figure paradigmatique, le XXe siècle aura marqué une rupture au cœur même de l’idée de culture. C’est en se confrontant à cette violence que Nathalie Zaltman initie, à partir de sa pratique clinique, un véritable renouvellement de la psychanalyse. Revenant sur la théorie freudienne des pulsions de mort pour l’enrichir du concept de « pulsion anarchiste » (1979), elle dessine une approche novatrice de la négativité, au-delà de l’autodestructivité narcissique de type mélancolique ou de la haine narcissique de la culture suscitée par l’exigence collective de sacrifices pulsionnels. Dans cette perspective, la culture apparaît irrémédiablement traversée par une lutte entre la transformation (partielle) de la des- tructivité et la régression destructrice qui fait fondre dans la notion de « masse » l’individuel et le collectif.
En revisitant le travail de la cure, les processus de la culture, les figures de l’exclusion et du mal, les différentes contributions réunies dans ce volume témoignent de l’importance et de l’actualité de son œuvre, internationalement reconnue.
Nathalie Zaltzman (1933-2009), psychanalyste, est née à Paris de parents juifs exilés. Après des études de psychologie, elle se forme à la Société française de psychanalyse puis à l’École freudienne de Paris. En 1970, elle rejoint le Quatrième Groupe, issu d’une rupture avec Jacques Lacan en 1969. Outre de très nombreux articles, son œuvre se compose de trois ouvrages : De la guérison psychanalytique (1998), La Résistance de l’humain (1999) et L’Esprit du mal (2007).
304 pages.
Contributions : J. Altounian, G. Barbieri, G. Brisac, J.-F. Chiantaretto, A. Cohen de Lara, E. Corin, B. De Rosa, N. Durr, C. Ferrié, G. Gaillard, J.-M. Hirt, M.-F. Laval Hygonenq, I. Lasvergnas, A. Lecoq, G. Levy, C. Matha, R. Minjard, M. Moreau-Ricaud, J.-P. Pinel, E. Tysebaert, M. Vacquin, F. Villa.

Avec les catastrophes génocidaires et leur projet de négation de l’appartenance humaine, dont la Shoah constitue la figure paradigmatique, le XXe siècle aura marqué une rupture au cœur même de l’idée de culture. C’est en se confrontant à cette violence que Nathalie Zaltman initie, à partir de sa pratique clinique, un véritable renouvellement de la psychanalyse. Revenant sur la théorie freudienne des pulsions de mort pour l’enrichir du concept de « pulsion anarchiste » (1979), elle dessine une approche novatrice de la négativité, au-delà de l’autodestructivité narcissique de type mélancolique ou de la haine narcissique de la culture suscitée par l’exigence collective de sacrifices pulsionnels. Dans cette perspective, la culture apparaît irrémédiablement traversée par une lutte entre la transformation (partielle) de la des- tructivité et la régression destructrice qui fait fondre dans la notion de « masse » l’individuel et le collectif.
En revisitant le travail de la cure, les processus de la culture, les figures de l’exclusion et du mal, les différentes contributions réunies dans ce volume témoignent de l’importance et de l’actualité de son œuvre, internationalement reconnue.
Nathalie Zaltzman (1933-2009), psychanalyste, est née à Paris de parents juifs exilés. Après des études de psychologie, elle se forme à la Société française de psychanalyse puis à l’École freudienne de Paris. En 1970, elle rejoint le Quatrième Groupe, issu d’une rupture avec Jacques Lacan en 1969. Outre de très nombreux articles, son œuvre se compose de trois ouvrages : De la guérison psychanalytique (1998), La Résistance de l’humain (1999) et L’Esprit du mal (2007).
304 pages.
Contributions : J. Altounian, G. Barbieri, G. Brisac, J.-F. Chiantaretto, A. Cohen de Lara, E. Corin, B. De Rosa, N. Durr, C. Ferrié, G. Gaillard, J.-M. Hirt, M.-F. Laval Hygonenq, I. Lasvergnas, A. Lecoq, G. Levy, C. Matha, R. Minjard, M. Moreau-Ricaud, J.-P. Pinel, E. Tysebaert, M. Vacquin, F. Villa.

On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses choix, de son identité et de ses liens au judaïsme ? C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif » que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’homme et du chercheur. Quels rapports à son nom et à son identité Freud entretenait-il ? Quelle fonction et quel usage accordait-il à la parole au cours de sa pratique ? Comment vivait-il son identité juive en cette période propice à l’expression de la haine, renforcée par la montée de l’antisémitisme en Europe ? La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
128 pages.

On croit à la fois bien connaître l’oeuvre de Freud et sa vie. Mais que sait-on réellement de l’homme, de ses choix, des pratiques et des conditions ayant permis ses découvertes sur la sexualité ? C’est ce Freud-là, saisi « sur le vif », que nous invite à découvrir cet ouvrage qui révèle des facettes méconnues de l’Homme. Comment fut-il amené à appréhender la sexualité infantile ? Et quel accueil fut réservé à cette découverte « scandaleuse » effectuée par un auteur alors jugé « malfaisant et obscène » ? Comment le célèbre analyste appréhenda-t-il la masturbation ? Et comment comprenait-il ce phénomène appelé « ménopause masculine » ? La psychanalyse n’est pas sortie toute armée de la tête de Sigmund Freud : elle est le résultat de sa propre expérience vécue. Celle d’un homme parmi les hommes, un être bien vivant, avec lequel on ne peut que partager cet ordinaire familier dont il a su, lui, extraire les lois universelles qui régissent les conduites humaines.
136 pages.

Il nous arrive à tous de nous dire : « À quoi bon ? ». À quoi bon continuer, avancer. Et pourtant, soudain, la vie reprend le dessus, les couleurs s’avivent. Ce sont ces instants que ce livre saisit.
Par instants, la vie, ses coups ordinaires ou extraordinaires, entame notre foi dans l’autre, dans le lendemain, dans notre capacité à rêver, à imaginer, à créer. Et lorsque le traumatisme, le chagrin ou le désespoir nous accablent, de quelles ressources disposons-nous pour demeurer vivants? Car nous durons. Malgré tout. Jour après jour. C’est le mystère obstiné de cette lutte, et la redécouverte des plaisirs infimes du quotidien, dont les textes ici rassemblés portent témoignage. Chacun des auteurs raconte un moment où il a pu d’abord perdre, puis voir renaître, ce plaisir particulier qui mobilise l’intérêt pour l’instant, pour l’éphémère malgré l’ennui et la pesanteur des jours. L’appétit s’ouvre alors à l’aubaine, à l’imprévu. Le présent redevient réjouissant malgré les pertes et les deuils qui le menacent, l’assaillent ou le hantent. Cette capacité à renouer avec le sens poétique imprime à la pensée, au sentiment, à l’invention de soi un tour décisif. Les récits réunis dans ce livre soulignent la diversité des ruses d’Éros, insaisissable, et notre résistance insoupçonnée à garder au cœur le désir de l’été ! Comment Garder au coeur le désir de l’été ? La réponse poétique, imprévue, mystérieuse, parfois insaisissable... est cachée au fil de ces pages.
200 pages.
LES AUTEURS : Gregory Abatzoglou, Patrick Autréaux, Michaël Bar Zvi, Armelle Barral, Philippe Bonilo, Catherine Chabert, Évelyne Chauvet, Jean-Louis Chauvet, Valérie du Chéné, Sylvie Cognet, Laurent Danon- Boileau, Claude Manuel Delmas, Arlette Farge, Annie Frank, Annie Gutmann, Anne Jeannin, Julia Kristeva, Marie-Claude Lanctôt Bellanger, Clara Laurent, Anne Maupas, Dominique Mazeas, Jelena Rajak, Jean-Noël Roy, Jean-Yves Tamet, Myriam Tonus, Nicole Zorn.