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Louis RUIZ
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Les soins primaires répondent aux besoins humains. Ils sont la matrice des soins psychiques. Comment rendre compte de cette activité humaine dans laquelle le rapport à l’autre, l’empathie et l’identification au patient sont engagés ? Outre l’expression psychopathologique dont les soignants ont la charge, la difficulté d’ajustement relationnel conditionne l’organisation même des espaces de soins. L’actualité des soins psychiques interroge les nouvelles modélisations psychopathologiques entre spécification neurodéveloppementale et approche du sujet. Elle met aussi à l’épreuve les configurations institutionnelles entre exigences managériales et nécessités humanisantes. Ceci implique, de fait, la formation des soignants entre savoir théorique et technique et transmission d’un savoir être et d’un savoir-faire.
176 pages.

Repère clinique majeur pour des générations de soignants, les psychoses infantiles semblent être promises à une inexorable disparition du champ nosographique de l’enfance sous les effets dévastateurs du DSM. Peut-on avancer que la généralisation diagnostique lénifiante du type « troubles envahissants du développement », ou approximative du registre des « autismes atypiques » a engendré une compréhension novatrice des phénomènes psychiques en souffrance ? La modélisation impliquant les relations interhumaines et interpsychiques précoces est-elle toujours pertinente pour rendre compte de ces phénomènes morbides ? Peut-on faire disparaître, d’un trait de plume idéologique ou défensif, en dénaturant leur dénomination, les signes psychotiques dont sont porteurs les enfants qui consultent les services de pédopsychiatrie ? Le devenir des psychoses infantiles interroge l’édifice conceptuel de la psychopathologie de l’enfant, ses insuffisances cliniques et théoriques, au regard de la nosographie contemporaine, notamment des dysharmonies et de l’autisme.
160 pages.

« À l'appui d'une riche expérience clinique, constamment en mouvement, Louis Ruiz développe sa thèse de la dualité enfant "méchant", enfant "mauvais". L'enfant "méchant" est agressif, perturbateur dans la vie quotidienne, tandis que l'enfant "mauvais" de la mélancolie qu'il porte en lui peine à exister. La référence aux cures d'adultes que pratique l'auteur confère à la problématique une dimension longitudinale qui permet de comprendre, toute notion de dépistage systématique mise à part, combien il est important de conseiller et d'offrir dès les premières années de la vie aux enfants le lieu de parole analytique qui les aidera à s'approprier les parties perdues ou inaccessibles de leur psychisme, faute de transmission structurante émanant de l'inconscient des parents. » Danièle Brun
Ainsi Louis Ruiz propose, à partir de multiples exemples cliniques, une relecture novatrice et féconde de la définition psychopathologique de la mélancolie qu'il ne réduit pas à l'unique état de maladie mais élargit à l'idée qu'un mouvement mélancolique peut être utile au sujet pour se séparer de son environnement premier. Il interroge les implications de soins et d'accompagnement de ces enfants violents et déprimés, ou encore des adultes portant en eux l'enfant intemporel en souffrance.
296 pages.
Articles
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
De l'enfant hilare répétant en boucle, « caca-boudin » à un parterre plus que lassé, à l'adolescent péteur en passant par les chambres des jeunes filles en fleur parsemées de culottes sales, le pulsionnel infantile ne se laisse pas dompter si facilement. L'enfant devient alors le méchant, celui qui règne en maître sur son entourage par la laideur de ses propos et de ses actes, l'indomptabilité de son regard frondeur, sa mauvaise humeur et son implacable opposition, poussant à bout ses parents, ses enseignants, ses éducateurs... Comment l'enfant sale et méchant cohabite-t-il avec l'enfant sage et pur ? Comment ces multiples facettes de l'enfance et de l'adolescence sont-elles nécessaires à la souplesse de la vie psychique ? Que dire des nouvelles formes éducatives sous lesquelles se manifeste la volonté d'emprise des adultes sur ce pulsionnel infantile ? À quelles impasses subjectives peuvent-elles mener ?
"Nouvelles formes de vie et de mort : une médecine entre rêve et réalité". Les témoignages issus de la pratique et de la réflexion des intervenants s'y croisent dans plusieurs champs : celui de la médecine, de la psychanalyse, de l'éthique, de l'anthropologie, de la sociologie. On s'apercevra que si les perspectives de vie et de mort sont renouvelées par les avancées de la médecine et par les compétences accrues des services hospitaliers, il reste indispensable de s'interroger sur les désirs des patients comme sur ceux de leur entourage et des soignants : Vivre ou mourir, à quel prix et Dans quelles conditions ? Pour soi-même et pour les autres ?
De tous les prolongements qu'appela le précédent colloque : "Violence de l'annonce, violence du dire", c'est sur la question des Devenirs de l'annonce que doit désormais se porter la réflexion. Car les étapes, même prometteuses, qui font suite à une annonce initiale ne mènent pas régulièrement le patient vers une amélioration de son état. Si certaines d'entre elles ont bien été entendues et assimilées, d'autres sont contournées, oubliées ou productrices de symptômes. Après un premier énoncé, quelle qu'ait été la qualité de son énonciation, l'annonce reste chargée d'un potentiel traumatisant. De ce fait, le devenir médical, personnel et familial du patient échappe à une programmation rationnelle dont le cours serait en phase avec celui des progrès thérapeutiques ou des décisions médicales. Comment gérer de trop précoces maturations ou des régressions inattendues ? Comment anticiper le vécu d'une maladie au long cours avec ses séquelles parfois handicapantes ? Le rapport du malade et de ses proches aux paroles du médecin est sans cesse remanié, aménagé, soupesé. Par-delà le bien et le mal faire ou dire, c'est aux influences réciproques de la vie psychique et de la vie somatique qu'est confrontée la médecine d'aujourd'hui, l'obligeant à repenser ou à reformuler ses avancées.
L'annonce fait le quotidien de la rencontre entre médecins et patients, avec des effets immédiats et différés. La parole médicale, de fait, manque parfois de mesure : parole attendue, parole redoutée, parole mal entendue, parole sécurisante mais aussi parole sidérante. Ce nouveau volume est publié dans le cadre du 7e colloque de Médecin et Psychanalyse "Violence de l'annonce, violence du dire" qui s'est tenu à Paris les 15 et 16 janvier 2005. Il prend place dans l'histoire des échanges inaugurés en 1993 avec le premier colloque de "Pédiatrie et Psychanalyse" et poursuivis régulièrement sur des thèmes consacrés aux questions que soulèvent dans la pratique les avancées de la médecine. Choisie cette année pour sa pertinence et son actualité, la question de l'annonce est traitée sous ses divers aspects par les intervenants, psychanalystes, pédiatres, obstétriciens, généticiens, cancérologues ainsi que par les spécialistes des maladies dégénératives et neuromusculaires. Chacun y débat, à l'appui de son expérience, des effets de la parole sur le devenir des patients et de leurs familles, en médecine d'enfant comme en médecine d'adulte.
Un enfant si je veux, un enfant quand je veux: tel fut le slogan des femmes et des hommes qui, dans les années soixante-dix, s'engagèrent , dans la lutte pour la libéralisation de la contraception et de l'avortement. Un embryon comme je veux pour l'enfant que je veux: tel est le nouveau slogan auquel les progrès de la génétique et de la médecine embryonnaire confrontent soignants et soignés. Toutefois, si les mystères de la fécondation et de la nidation paraissent levés, le ventre des femmes conserve sa part d'énigme: grossesses à risques, grossesses multiples, grossesses déniées... Autant de situations qui montrent comment ce " continent noir " qu'est la féminité résiste aux avancées de la science. Toutefois, la femme, qui expose son corps à la science pour déjouer les rets de l'infertilité, ne rend pas vaine la place de l'homme. Ainsi, l'élargissement des thèmes, qui recueillent depuis quelques années l'intérêt partagé des somaticiens et des psychanalystes, justifie-t-il la création d'un espace commun d'écriture pour un public diversifié de professionnels, d'universitaires et de chercheurs. Préparé et publié pour le 6e colloque de Médecine et psychanalyse, tenu à Paris les 10 et 11 janvier 2004, ce nouveau volume de la collection s'ordonne autour du fil conducteur des pratiques liées à la demande et au désir d'enfant. Il ouvre ses pages à des gynécologues, à des échographistes, à des pédiatres, ainsi qu'aux spécialistes de la médecine embryonnaire et, bien sûr, à des psychanalystes. S'y ajoutent des contributions relevant de la sociologie, du droit et de l'éthique. On trouvera, à côté des articles centrés sur le thème du présent colloque: La fabrique des bébés: passions pour l'embryon, quelques textes inédits qui ont été inclus dans la rubriqu