Mars - Mai 2023 - Bienvenue sur le site du Quatrième Groupe
L’ÉDITORIAL
Les Journées scientifiques 2023 se dérouleront les 18 et 19 mars 2023 avec pour intitulé « La dette en questions ».
Elles sont préparées cette année par un comité de membres du Quatrième Groupe. Le questionnement sur ce qui se transmet et se contractualise sous la forme d’une dette est proposé à notre réflexion à partir du cas de « L’homme aux rats » relaté par Sigmund Freud et de la pièce « Le marchand de Venise » de William Shakespeare.
La dette symbolique (J. Lacan) et la dette de sens (J.-P.Valabrega) y seront développées. La question du paiement des séances sera aussi abordée autour d’une table ronde à laquelle plusieurs participants prendront place. L'argument complet est accessible à partir du lien suivant. Accès plaquette
De la dette à la dette de vie (M. Bydlowski ) et au don de vie (C. Dejours) la pensée psychanalytique ouvre aussi sur d’autres modalités de ce qui se noue pour introduire ce dont l’usage peut se liquider autrement… on pense notamment à la gratitude (M. Klein).
A Lyon, une rencontre - débat autour du livre de Jean-Michel Hirt « Renoncer au naufrage. La pulsion au service du vivant » aura lieu le 4 Mars de 13h30 à 17h. Accès plaquette
Le 10 Juin 2023, auront lieu les prochaines Journées d’Annecy dont le thème sera « Technique psychanalytique, Psychanalyse de la technique ». Accès plaquette
Suite au séminaire « L’écriture du malaise » organisé par Jean-François Chiantaretto, un colloque sur ce même thème aura lieu du 16 au 22 juin à Cerisy Programme détaillé
Enfin, la motion, concernant la phase habilitante dans ses visées et modalités, votée lors de notre dernière AGE du 29 janvier 2023, a été intégrée dans le texte formation et habilitation.
Le responsable du site, Jean Peuch-Lestrade,
Elisabeth Herlemont, membre du comité du site.
JOURNÉES SCIENTIFIQUES 2023
La dette en questions
Les samedi 18 et dimanche 19 Mars 2023 à l'ASIEM
Dès lors que des analystes évoquent le sujet de la dette, deux textes s’imposent : celui de Freud avec le cas de l’homme aux rats et Le marchand de Venise pièce de Shakespeare comme chacun sait.
L’un dit en quoi le symptôme lié à la névrose de contrainte recouvre cette question en ajoutant le poids de la culpabilité, tandis que l’autre la met en scène sur le mode d’une comédie féroce, cachant mal le malaise issu d’un contrat initial entre le marchand et son usurier.
Contrat qui met en jeu la livre de chair à prélever sur le corps même de celui qui ne pourrait honorer sa créance. Cette question du contrat qui lie le sujet à sa parole concerne le psychanalyste du fait de ces doubles valences que sont l’engagement dans la cure, avec la question de l’argent et du cadre, et la question que transfert et contre-transfert organisent à bas bruit, celle de la dépendance entre deux personnes qui, comme disait Freud, ne font qu’une chose : ils se parlent.
Nous interrogerons les différentes facettes de la dette, comment elle circule et dans quels transferts elle puise son économie, le cas de l’Homme aux loups illustrant sans doute un potentiel retournement d’une dette impayable. Que dit ce passage dans le réel qui ne peut se symboliser ?
Il n’y a pas une seule voie pour aborder cette question aux confins de l’emprise et de la perversion dans le couple débiteur / créancier, présent dans toutes les cultures, comme le montre le motif du « mort reconnaissant » équivalent en filigrane de la reconnaissance de dette.
Mais si la dette lie les humains à l’histoire prédatrice et meurtrière de l’humanité, elle se trouve aussi liée à la solidarité depuis le droit romain.
Dans une société fracturée par ce qu’on appelle un peu rapidement des problèmes identitaires, comment penser le rapport entre filiation et processus identificatoires complexes, tel que nous pouvons le saisir à l’écoute de nos patients ?
Comment la problématique de la dette a-t-elle évolué dans le temps et quelle forme pourrait-elle prendre dans notre monde actuel ?
C’est dans la diversité des approches de la notion de dette qui nous seront proposées au cours de ces journées que nous souhaitons aborder et éclairer ces questions.
PARUTIONS RÉCENTES
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
ACTUALITÉ
Pourquoi la guerre ?
Sylvie Cognet
Face à une actualité dominée par la guerre en Ukraine, les analystes de notre société s’interrogent dans des termes identiques à ceux de Freud quand il rédigeait « Pourquoi la guerre ? » en 1932. C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il est nécessaire aujourd’hui en 2022, par ces quelques lignes extraites du « Malaise dans la civilisation » de réentendre sa voix, sa lucidité et sa justesse sur ces questions.
« La question cruciale pour le genre humain me semble être de savoir si et dans quelle mesure l’évolution de sa civilisation parviendra à venir à bout des perturbations de la vie collective par l’agressivité des hommes et leur pulsion d’autodestruction. Sous ce rapport, peut-être que précisément l’époque actuelle mérite un intérêt particulier. Les hommes sont arrivés maintenant à un tel degré de maîtrise des forces de la nature qu’avec l’aide de celles-ci, il leur est facile de s’exterminer les uns les autres jusqu’au dernier. Ils le savent, d’où une bonne part de leur inquiétude actuelle, de leur malheur, de leur angoisse. Il faut dès lors espérer que l’autre des deux « puissances célestes », l’éros éternel, fera un effort pour l’emporter dans le combat contre son non moins immortel adversaire. Mais qui peut prédire le succès et l’issue ? »
Sigmund Freud. 1930. Extrait de « Malaise dans la civilisation »
Troie en Ukraine - Jean Peuch Lestrade - 21 Avril 2022
Pratiquer la psychanalyse nous rend attentifs aux mots. Ce texte en témoigne et résonne dans l’après-coup avec les dernières journées scientifiques sur le thème « Avoir peur ».
Lire la suite Texte téléchargeable en pdf
Contribution à une réflexion sur la guerre - Monique Mioni - 14 avril 2022
Si Freud a pu au lendemain de la guerre de 14-18 nommer la pulsion de mort qu'il théorise comme une fiction, repérer la déliaison et en limiter les effets grâce à ce qui fonctionne comme pensée de survie, qu'en sera-t-il pour nous aujourd'hui ?
Lire la suite Texte téléchargeable en pdf
La Guerre - Geneviève Lombard - 5 avril 2022
Prendre concience aujourd'hui de l'état d'esprit dans lequel était Freud au début de la Première Guerre mondiale a quelque chose de poignant. Sa description d'une perte civilisationnelle immédiate pour les européens d'alors nous reste très proche, à nous les européens d'aujourd'hui.
Lire la suite sur le site inconscient.net
Continuer à discerner - Marc Bonnet - 4 avril 2022
La guerre en Ukraine déclenchée le 25 février 2022, occupe nos esprits de citoyens et de psychanalystes. Nous sommes convoqués, chacun dans notre for intérieur, à revisiter nos expériences antérieures de confrontation à la guerre, et tout en étant interpellés par les nouvelles diffusées par les médias qui nous viennent d’Ukraine, à faire preuve de discernement.
Lire la suite Texte téléchargeable en pdf
Pour-quoi la culture ? - Éric Julliand - 29 mars 2022
Né à Moryntsi dans le sud de Kyiv, mort en exil à Saint-Petersbourg en 1861, T. Chevtchenko a combattu la dictature impériale. Les écoliers apprennent ses poèmes et c’est en quelque sorte le Victor Hugo des Ukrainiens. Il est célébré chaque année sur une colline qui surplombe la plaine du Dniepr où ses cendres ont été ramenées. L’Université principale de Kyiv porte son nom, les défenseurs de Maïdan arboraient son portrait en 2014 et ils scandaient ses vers devenus des slogans « Luttez, vous vaincrez ».
Lire la suite Texte accessible en Interlignes récents