Février 2021 - Bienvenue sur le site du Quatrième Groupe - OPLF
Bulletin des activités scientifiques 2020/2021 
La situation sanitaire a modifié nombre d'activités initialement prévues
Nouveau Séminaire : « Ecrire l’Histoire de la Psychanalyse »
Séminaire commun - IVème Groupe et A2IP Association Internationale Interactions de la Psychanalyse - en visioconférence. Il aura lieu le 2ème dimanche du mois (18h/20h) à partir de mars 2021. Argument et modalités d'inscription
Les JOURNÉES SCIENTIFIQUES 2020
sont toujours prévues les 20 et 21 mars 2021
Des aménagements liés à la situation sanitaire sont à l'étude ... (à suivre prochainement)
Au-delà des mots ... La cure de parole
« Restez tranquille, ne dites rien, ne me touchez pas... »
On aura reconnu la célèbre injonction d’Emmy von N. imposant le silence à Freud de façon pour le moins abrupte, afin de trouver la place de dire ses nombreux symptômes, dont des troubles sporadiques de la parole entraînant un bégaiement dommageable. Lacan dira plus tard que la parole est un don, mais pour l’heure, c’est Anna O patiente hystérique ne pouvant s’exprimer dans sa langue maternelle, qualifiant son traitement de "talking cure" dans une formulation anglaise délibérément gardée ici, qui trouvera le mot juste, soulignant la forme progressive que prend désormais la cure de parole. Ces deux cas emblématiques des études sur l’hystérie de Freud, montrent aussi quelque chose d’autre qu’un trouble de la parole symptomatique ; ils sont devenus au fil du temps, des paradigmes illustrant les avancées de la méthode analytique : Freud va saisir grâce à eux toute l’importance de ce qui, au-delà de la parole, est adressé dans le transfert. Découverte majeure pour l’inventeur de la psychanalyse on le sait, mais il reviendra pourtant à ses successeurs d’interroger encore la dyade « parole et silence » logée au cœur du dispositif analytique, déclinable de façon asymétrique pour chacun des protagonistes, sachant aussi, que parole et silence ne sont pas de même nature pour l’un et pour l’autre. Cette hétérogénéité pourrait être un point de départ et de recherche pour chacun des intervenants de ces journées scientifiques. Nous nous proposons là, de poursuivre ce « work in progress » pour de nouvelles interrogations sur la méthode analytique...
Avec la participation de Danièle Brun (Membre d’Espace analytique), Élisabeth de Fontenay (Philosophe), Ghyslain Lévy, Christiane Rousseaux, Jean-Jacques Barreau, Brigitte Dollé-Monglond et Bernard Defrenet (Membres IV Groupe) - Modération : Jean-Louis Serverin, Catherine Even-Le Berre et Janine Filloux (Membres IV Groupe)
Contributions écrites
Le samedi 14 novembre 2020 a eu lieu une après-midi "Rencontre-Débat" en visioconférence à partir du livre de Ghyslain LEVY "Survivre à l'indifférence", paru aux éditions CampagnePremière en 2019. Les contributions écrites de N.Isnard-Davezac, S.Roger, E.Julliand, B.Dollé-Monglond et G.Levy sont accessibles
Groupe Epsilon
Le groupe Epsilon est un groupe d'écriture. Il est ouvert à tout Membre du Quatrième Groupe qui souhaite y participer, à la condition qu'il s'engage à produire un écrit. Il s'agit, dans ce groupe, de faire travailler la sorte de congruence qui peut exister entre des Membres du Quatrième Groupe au regard de questions concernant aussi bien le savoir psychanalytique et sa transmission que les questions culturelles générales dont des Membres de notre institution psychanalytique ont souhaité se saisir pour les soumettre aux Participants et au public. Les textes produits paraissent, après accord du comité de lecture du Quatrième Groupe, dans une rubrique de notre site intitulée - Publications Varia
Actuellement 25 textes peuvent être lus, téléchargés et imprimés, dont 5 textes récents (2021)
La perte de soi
Jean-François Chiantaretto, Collection Recherche, CampagnePremière, 248 pages, Paris, 2020
La perte de soi est souhaitable pour tout un chacun, au titre d’une nécessité intérieure. Se parler et parler, être présent dans les mots et être représenté par les mots, donner mot à ses affects : cela suppose de consentir à ne jamais coïncider avec soi-même. À l’opposé, il est une autre figure de la perte de soi, relevant de la destructivité et de l’autodestructivité : la disparition de soi à soi-même. Comment survivre à cette perte ? Telle est bien l’interrogation portée par « l’existence limite », qui traverse l’ensemble de l’ouvrage, de la clinique à l’écriture, avec deux éclairages aussi indirects qu’essentiels : d’une part, le dialogue de Freud et Ferenczi, destructeur et créateur, qui re-commence la psychanalyse ? d’autre part, l’écriture survivante de Kertész, qui fait œuvre de l’effacement.
Philosophe et psychologue clinicien de formation, Jean-François Chiantaretto est psychanalyste, Membre du Quatrième Groupe et professeur de psychopathologie (Université Paris 13). Ses livres sont traversés par la question de l'interlocution interne, qu'il s'agisse des écritures de soi, de l'écriture du psychanalyste ou de la clinique des limites.
La Vie partielle. Journal clinique par temps de (dé)confinement
Ghyslain Lévy - Éditions CampagnePremière, 184 pages, Paris, 01/2021
16 mars 2020 : Prendre des notes quotidiennes est indispensable, aussi bien de cette épreuve à traverser, que de l’expérience inédite des séances par téléphone. Au jour le jour le relevé des remarques cliniques est devenu Journal de navigation pour une destination inconnue. Au vif des émotions et de l’écriture, ce sont des instantanés photographiques qui saisissent ma réalité de l’événement. Le téléphone ou l’invention d’une chambre à soi... Se parler à l’oreille... Comment faire avec le silence ?... Entre fatigue et solitude... N’avoir que le temps... Le pays en apnée... L’autre comme virus... Que masque le masque ? ... Devenir des sans-visage... Et après ? ... Ce sont là les déclics d’une écriture cicatricielle, afin de résister à cette nouvelle déchirure du monde. Ce Journal raconte comment cette pratique analytique inédite, du fait de circonstances exceptionnelles, et où chacun a dû rester chez soi, a été, malgré ses limites, l’occasion de surprises et de créativité psychiques. Ce texte saisit la réalité du confinement et du déconfinement d’un homme qui tente de retenir la vie, de partager l’espoir d’une issue, puis de porter la plus grande attention à ce passage de l’angoisse à la fureur. Au-delà de la psychanalyse, Ghyslain Lévy, dans un texte aux indéniables qualités littéraires, éclaire, à partir de son expérience, les conditions actuelles, et peut-être futures, de notre existence.
Ghyslain Lévy, psychiatre et psychanalyste à Paris, membre du Quatrième Groupe, est aussi écrivain. Il est l’auteur de nombreux articles et de livres dont les plus récents, Le Don de l’ombre (2014) et Survivre à l’indifférence (2019), sont publiés aux éditions Campagne Première.
Rencontre-débat en visio-conférence autour de ce livre avec G.Lévy
Jeudi 11 mars 2021 à 21h (visioconférence)
Soirée ouverte - inscription par mail au secrétariat de la SPF : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Études Kleiniennes 2 : L'Education Sentimentale
Francis DROSSART, MJW FEDITION, 14710 Saint-Martin-de-Blagny, 156 pages, 2020
Tout en restant en continuité avec la pensée freudienne, Melanie Klein, par l’utilisation du jeu en tant que voie d’accès à l’inconscient de l’enfant, (comme le rêve pour celui de l’adulte), a ouvert un champ d’études psychanalytiques qui est loin d’être clos aujourd’hui. Souvent décriée dans les milieux psychanalytiques francophones, sa pensée souffre encore aujourd’hui d’être insuffisamment traduite car souvent caricaturée, et réduite à quelques concepts détachés de leur contexte. Cet ouvrage vise à remédier à un tel état de fait. Sans négliger la clinique, il s’appuie sur la littérature, les arts plastiques et le cinéma, en essayant d’y saisir, au moyen d’une lecture kleinienne, la complexité fantasmatique qui s’y déploie de façon visible ou inattendue. C’est ainsi que l’Éducation Sentimentale de Flaubert, loin d’une vision solipsiste et étriquée, nous apparaît comme l’un des chefs d’œuvre de la mise en scène, dans toute sa crudité et sa diversité, de la position dépressive kleinienne.
Francis DROSSART est psychiatre et psychothérapeute d’exercice libéral, psychanalyste Membre et ancien président du IVe Groupe OPLF. Il est actuellement Directeur de Recherches en psychopathologie et psychanalyse, rattaché au CRPMS, UFR-IHSS, Université de Paris, et responsable pédagogique du DU Clinique Psychanalytique Kleinienne. Membre du French Team of the Melanie Klein Trust’s Website.
Groupe de Contact - Actualités
Composition du Groupe de Contact