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Mon propos est de poser une coexistence sous tension du être mère et être femme, telle une problématique inscrite au sein d’une transmission reposant sur des éléments de nature hétérogène, hypothèse d’une dualité à l’œuvre qui renvoie à une ambivalence originaire où à un au-delà de l’ambivalence qui signe sa défaite et interroge sur la pulsion de destruction.
À partir de l’histoire et du mythe de Jack l’Éventreur, nous essaierons de montrer que, par-delà la « libération des forces pulsionnelles » le plus souvent invoquée, le « serial killer » poursuit un véritable dessein qui n’est rien moins que de mettre au point (avec souvent de savantes et progressives améliorations) un véritable « appareil à détruire la pensée de l’autre » (attaques contre les liens, fonction anti– C au sens de Bion). Cet appareil lui permet efficacement de maintenir un semblant d’intégrité psychique qui fait de lui un être apparemment normal. De ce point de vue, de par le clivage ainsi instauré, l’auteur de meurtres en série est celui d’un véritable récit dont la fonction déstabilisatrice, quant à ceux à qui il s’adresse, est exactement inverse de celle que l’on reconnaît aux contes de fées.
Au cours de cet exposé clinique, nous pourrons voir combien l’unité narcissique d’un jeune patient de 7 ans (Noé) se trouve mise en danger par l’effraction, la trop grande quantité d’excitation que représente pour lui une expérience en classe de CP et comment, impuissant à maintenir une unité de lui-même, il devient alors déliquescent. Envahi par une excitation dont il ne parvient pas à se dégager, à laquelle il n’arrive pas à donner une représentance autre que celle d’un monde des abeilles, il s’épuise et s’effondre.
Après trois tentatives dans trois écoles différentes, il est déscolarisé.
Il s’agit d’un enfant qui a bien investi les règles du langage, mais qui, à cause du saut qu’il a opéré trop précocement dans une langue technique, le langage des sciences de la nature, la langue de la mère, n’a pas pu établir des liens suffisants avec des représentants affects, des représentants proches du corps et de la sensorialité. Son langage très élaboré, trop élaboré, n’est pas suffisant pour contenir les afflux pulsionnels de l’intérieur et de l’extérieur et c’est en quelque sorte, un symbolique trop secondarisé qu’il a trop tôt développé en lien à une mère pour laquelle il incarne, seulement le double et le fantôme de l’objet de passion, un objet sacralisé perdu pour elle, à jamais.
Noé intégrera un groupe de psychodrame avec des enfants beaucoup plus déficitaires et, nous pourrons entrevoir comment, il lui sera dès lors possible de s’abandonner à la régression dans un travail de co-construction sous l’égide du principe de plaisir avec les autres. Ce dispositif et la nature même du groupe lui permettront des régressions de pensée tout à fait étonnantes. Il proposera des thèmes, au fur et à mesure beaucoup moins structurés, jusqu’à mettre en scène un jeu où il n’y aura pratiquement plus aucun mot, mais seulement des onomatopées. Il deviendra rapidement le pourvoyeur de thèmes, de mots, de représentations, tout en donnant corps à ce groupe d’enfants, tout en les captivant.
Pour cet enfant qui n’est pas en mesure de construire ni ses propres limites subjectives ni son identité sexuelle, l’espace psychodramatique se présentera comme un espace où les processus tertiaires pourront commencer à se mettre en place, permettant alors une meilleure circulation entre les mots du langage technique qui constitue sa pensée et les mots du corps. On percevra dans un premier temps le déploiement d’un gros travail de symbolisation primaire où se trouveront reliées des traces sensorielles du contact avec l’objet, des traces motrices, des éléments sonores. Puis, on assistera à un début de construction des limites du moi avec notamment, comment ce qui pouvait apparaître comme une théorie délirante sur l’origine se modifiera pour tenter progressivement de devenir une théorie sexuelle infantile partageable, en intégrant des éléments nouveaux comme : la castration symbolique, l’interdit ainsi qu’une tiercéïté plus élargie.
Pour évoquer la parole de Jacqueline Falguière, cet espace analytique groupal se révélera pour Noé : « Champ d’expression à l’inattendu, l’inexploré, l’irreprésenté, révélant des empreintes primitives inaccessibles à d’autres systèmes de pensée et d’expression ».
Article disponible dans les " Actes du colloque de l'I.F.A.G.P., Comment penser les groupes thérapeutiques, p.37-51, PARIS, Institut Français d'Analyse de Groupe et de Psychodrame, 2011".
IFAGP (Institut Français d'Analyse de Groupe et de Psychodrame, 12 rue Emile Deutsch de la Meurthe - 75014 Paris - 01.45.88.23.22 - http://www.ifagp.fr/)
Le roman Léviathan de Paul Auster illustre de façon saisissante la manière dont l’écrivain, confronté à la destructivité et à la terreur sans nom véhiculées par le monde contemporain, trouve une issue sublimatoire au prix d’un clivage de sa personnalité. Ici, en l’occurrence, entre le premier écrivain, le narrateur (Peter) et son double (Ben), écrivain qui renonce à l’écriture pour se lancer dans l’action terroriste qui le conduira à la mort. La trajectoire de Ben, par un jeu hallucinant d’identifications projectives en cascade, étant infléchie par la mauvaise rencontre du terroriste Dimaggio, lui-même identifié (à moins qu’il ne soit un agent provocateur du FBI ?) au sujet de sa thèse d’Histoire, l’anarchiste Berkman. Le drame de la pensée concrète schizophrénique et de l’échec de la sublimation, trouve ici une résolution partielle, au prix du clivage de la personnalité de l’auteur entre ses parties détruites (Ben) et survivantes (Peter).
À partir du thème proposé (« le psychanalyste et son écrivain »), l’auteur témoigne de sa rencontre avec le poète André Du Bouchet. Poursuivant un dialogue entamé de longue date avec le poète, l’auteur met d’entrée en question l’idée d’une lecture psychanalytique du texte littéraire : lecture qui traiterait exclusivement le texte à la manière d’un symptôme, en proposant des interprétations « sur » le texte. Le présent article tente de faire éprouver, dans la rencontre du texte poétique, les limites d’une telle méthode, de faire saillir les points de basculement où l’analyste, destitué de sa place d’interprète, se fait soudain interpréter, jouer, bousculer par une langue qui semble échapper à sa symptomatologie, trouve des « solutions de langue » inédites. L’analyste lecteur sera particulièrement sensible à une poésie qui se propose de « transmutter le terrible et l’intolérable en fraîcheur ».
L’originalité de cette journée a été de confronter des processus par lesquels le psychanalyste rencontre un écrivain et comment cette rencontre influe sur son travail avec ses patients. Se succéderont ainsi les élaborations de Pascal Herlem autour de la « force fantasmante » et du concept « d’ontalgie » de R. Queneau ; celles de Maurice Rey poursuivant ce sujet de manière plus tragique avec Rainer Maria Rilke, pour qui la place du moi-corps reste source continuelle de découverte et d’angoisse. Olivier Paccoud décrit un paysage fixé dans un perceptif traumatique, par lequel le poète André Du Bouchet se trouve sans cesse retraversé car à travers sa poésie, qui interroge les analystes, il reconvoque le pulsionnel infantile pour lier les excès d’une catastrophe. Ghyslain Lévy parti du travail d’Hélène Cixous questionne les temps ultimes accordés aux soins du corps maternel mourant et l’approche de l’irrémédiable à venir, à réintroduire dans le quotidien. Psychanalyse, science poétique ou poésie scientifique, demande Jean-Baptiste Guillaumin, s’éclairant de l’utilisation des lectures de son patient pouvant aussi devenir celles de l’analyste. Quant à Marianne Alphant, écrivain non psychanalyste, elle évoque la façon dont elle a pu dépasser ses amnésies et vécus d’étrangeté, en faisant de son addiction à ses lectures l’objet de sa cure analytique.
1) ESTHER ET ASSUÉRUS
2) « UN ACCORD QUI N’A PAS BESOIN DE L’À-CORPS POUR ÊTRE »
3) LA RELATION PASSIONNELLE DANS LE TRANSFERT TELLE QU’UNE EX ANALYSANTE DE LACAN A PU LA THÉORISER
CONCLUSION
La référence à la méthode constitue le garant essentiel de la pratique de l’analyste et de ses résultats. La méthode analytique se lie à tous les éléments du processus analytique, la dynamique du transfert et du contre-transfert, le cadre, la règle d’abstinence et les conditions qui rendent l’interprétation possible. Vu sous cet angle, la question de la méthode se complexifie et se différencie de la simple application d’une technique et se réfère à la capacité ou non de l’analysant de s’approprier la méthode, à l’éthique du changement, ainsi qu'à un processus de théorisation latente de la part de l’ analyste qui a comme point de départ le contre-transfert et comme résultat un savoir métapsychologique spécifique qui rencontre les limites de la méthode.