Livres

Les moments vécus au Jardin Couvert constituent la matière de ce livre. Ils font entendre combien pour grandir, il est important que enfants, parents et accueillants se laissent porter par la parole. L'enfant vient au Jardin Couvert avec son père, sa mère ou tout autre adulte proche pour rencontrer les autres, apprendre à vivre avec eux dans la sécurité d'une présence familière. Quelquefois les familles, plus ou moins conscientes de difficultés minimes ou plus sérieuses, viennent chercher des repères, un éclairage neuf, une direction à inventer. Elles sont assurées d’y être entendues dans leur singularité. Elles s'expriment comme elles le peuvent et mettent parfois en avant des détails qui masquent les vrais sujets. La demande d'aide, de conseils est un évitement à s'engager dans ce que le parent sait. C’est aux accueillants de lui faire découvrir qu'il a en lui les possibilités de trouver les solutions adéquates et de s'occuper d'une façon juste de son enfant.
Le Jardin couvert a été créé au coeur de Lyon à l'initiative du psychanalyste Denis Vasse, de quelques praticiens de la petite enfance et en référence à la Maison Verte de Françoise Dolto. Il accueille plus de mille enfants par an. Ouvert six jours sur sept, il existe depuis trente ans.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès, et Denoël. Il est également directeur de trois collections Humus, Psychanalyse et écriture et Singulier-pluriel aux éditions érès.
C. Alombert (Président du Conseil d'administration), M. Babin, M. Boutin, A. Gucher, E. Van Der Stegen accueillants au Jardin Couvert ont également participé à l'écriture de ce livre.
320 pages.
Mots clés : Développement de l'enfant - guidance parentale - espace transitionnel - structure d'accueil - relation parent enfant - psychanalyse d'enfant - établissement d'accueil pour enfant - parole - travailleur familial - creche parentale

La psychanalyse est l’espace d’une quête de vérité qui guérit, vérité toujours partielle, fondée sur le besoin du sujet humain de créer des formes de sens et de causalité capables de soutenir son existence sur la scène du monde. Le sujet ne cesse jamais de "construire et se construire", accompagné dans cette route non cartographiée par Éros et Thanatos, par l’autocréation et la destruction.
Loin des conceptions constructivistes superficielles et des relativismes post-modernes, ce livre reconsidère la notion freudienne de construction en élargissant son contenu et son usage. Il examine "le travail de poïesis de soi et du monde" comme l’analyste le rencontre dans les théories sexuelles infantiles, le délire, les conduites autodestructives, mais aussi dans la réflexivité autobiographique, l’écriture et la traduction reflétant leurs affinités électives avec la psychanalyse.
Mais comment la psychanalyse se construit-elle, elle-même, comme pratique théorico-clinique qui se réfère aux structures psychiques inconscientes tout en se construisant par elles ? Que constitue l’originalité de la méthode freudienne ? Et encore, comment se construit l’analyste dans un processus de formation sans fin avec le point d’origine de sa propre analyse ? Qu’enseigne l’expérience internationale de transmission de l’analyse et plus spécifiquement la « transplantation » des institutions psychanalytiques dans les pays périphériques au savoir psychanalytique comme la Grèce ?
En dialogue avec "l’autre" et "les autres", l’auteur du livre formule une conception psychanalytique pluridimensionnelle ouverte au social-historique et à la "Kulturarbeit" freudienne, sans hésiter de penser - avec le Mal - la barbarie dans la civilisation contemporaine.
409 pages.

L'invention de la psychanalyse, à "l'ère de la reproductibilité technique" dont Walter Benjamin fera de la photographie le modèle, s'inscrit dans le cadre d'une révolution anthropologique et épistémologique transformant les rapports entre le regard, le signe et le réel. Ce livre explore l'influence de la "révolution photographique" sur l'imaginaire littéraire et scientifique de la fin du 19e siècle et du début du 20e, et sur ses effets sur la pensée de l'inventeur de la psychanalyse qui découvre, lors de son séjour à Paris, comment la photographie est devenue avec Charcot et Albert Londe une partie intégrante de la clinique de l'hystérie. S'il existe, au 19e siècle, une véritable passion pour voir ce que l’œil ne peut voir, et pour reconstituer le passé comme photographié, c'est au processus qui aboutit à la formation des images psychiques que conduit, dans la pensée freudienne, la référence à la photographie.
Ce livre développe comment, en induisant un nouveau rapport au temps, à la mémoire et à l'histoire, la photographie fournit un modèle pour penser, avec Freud, une conception psychanalytique de la mémoire, de la causalité psychique et du processus analytique.
Jean-Jacques Barreau est psychiatre, psychanalyste membre et ancien Président du Quatrième Groupe, Organisation psychanalytique de Langue Française (OPLF).
130 pages.
Sommaire
I - Présentation : Une ouverture métaphorique sur l'appareil psychique - Freud et la photographie - Une révolution anthropologique - La vision de l'invisible - Un nouveau rapport au temps, à la mémoire et à l'histoire - Une présentation des processus psychiques - Un modèle pour une théorie de la trace - Forme originaire des processus de symbolisation - Modèle du développement et processus analytique.
II - La révolution photographique : Un nouveau modèle pour la représentation - Photographie et maladies mentales - L'image de Galton.
III - L'optique freudienne : L'espace de la représentation - La passion de voir, l'œil clinique - La brèche de la rétine.
IV - La métaphore photographique : De la Caméra obscura à la plaque photosensible : une métaphore de l'inscription psychique - Le devenir conscient : du modèle de la traduction à celui du développement - La fabrique et le magasin de la mémoire - L'action de la trace : de l'empreinte à l'indice - De l'image latente à l'image révélée.
Editions CampagnePremière - 23, rue Campagne-Première, 75014 Paris

Une Théorie Kleinienne de la Destructivité et de la Créativité
Par sa théorie du jeu chez l’enfant comme voie d’accès à l’inconscient au même titre que le rêve, et par sa référence constante à la deuxième théorie bi-pulsionnelle de Freud (pulsions de vie / pulsion de mort), Melanie Klein a ouvert une nouvelle voie à la métapsychologie. Les concepts de clivage, d’identification projective, de positions schizo-paranoïde et dépressive, d’envie, font désormais partie du vocabulaire de la psychanalyse. Ils ne sont cependant pas toujours suffisamment rattachés à la notion que Donald Meltzer considère comme la découverte essentielle de Melanie Klein : la concrétude des objets internes. En outre, chez les auteurs psychanalytiques francophones, le lien entre la pensée de Melanie Klein et celle de ses continuateurs directs (Wilfred R. Bion, Hanna Segal, Herbert Rosenfeld) ou indirects (Donald W. Winnicott) est souvent sous-évalué.
Cet ouvrage essaie de montrer comment la théorie kleinienne peut nous éclairer sur les phénomènes de destructivité et de créativité, en se référant à la fois à la psychopathologie et à certains domaines des arts plastiques, du cinéma et de la littérature.
L’auteur : Francis Drossart est psychiatre des hôpitaux, ancien chef de clinique en pédiatrie et en pédopsychiatrie, psychanalyste membre du IVème Groupe, directeur de recherches au CRPMS, UFR Etudes Psychanalytiques, Université Paris Diderot 7.
Chantal Lheureux-Davidse et Géraldine Le Roy, psychologues cliniciennes, psychanalystes, ont contribué à l’ouvrage.
Préface de Didier Houzel
242 pages.
Sommaire
Préface par Didier Houzel
Introduction: La place de la pensée kleinienne dans la psychanalyse
Première partie
Klein, Bion, Winnicott - A – Les grands concepts kleiniens : 1. Fantasme inconscient - 2. Objet interne - 3. Identification projective - 4. PS-D - 5. L’envie - B – Bion : 1. Réflexion faite - 2. Vers une théorie de l’activité de pensée - 3. Aux sources de l’expérience et éléments de la psychanalyse - C – Winnicott : Continuités et discontinuités avec la théorie kleinienne, par Géraldine Le Roy - 1. Les liens entre Melanie Klein et Winnicott - 2. Points d’accord et de désaccord - 3. Apports personnels de Winnicott - 4. Illustration clinique des différentes techniques
Conclusion : Winnicott et la création
Deuxième partie
La destructivité - 1. Le déni omnipotent - 2. L’incestuel - 3. Le hiatus périnatal - 4. Le hiatus adolescent - 5. Sur les traces du Colonel Kurtz - 6. Le claustrum (Donald Meltzer) - 7. Destructivité et créativité chez un enfant psychotique présentant des troubles envahissants du développement, par Chantal Lheureux-Davidse
Troisième partie
La créativité - 1. Amarcord de Fellini - 2. Les Nanas de Niki de Saint-Phalle - 3. Dans le Café de la Jeunesse Perdue de Patrick Modiano - 4. Les Vitrines de Christian Boltanski - 5. Délivrances de Toni Morrisson - 6. Les Transformations Corporelles chez Matthew Barney, David Cronenberg et Francis Bacon - 7. La Supplication de Svetlana Alexievitch
Conclusion
Bibliographie

La psychanalyse a renouvelé la compréhension de la folie. Afin de nous faire saisir la spécificité de l’approche psychanalytique, Gérard Bazalgette, grâce à sa grande culture, nous entraîne dans l’histoire de la psychiatrie, depuis Hippocrate jusqu’à l’invention de la psychose. Il souligne une opposition entre causalité morale et causalité physique, reprise de façon révolutionnaire par la psychanalyse. En s’appuyant sur la littérature (William S. Burroughs et Sarah Kane), sur les travaux de psychanalystes (Mélanie Klein, Piera Aulagnier, Jacques Lacan…), et avant tout sur sa propre clinique, l’auteur porte un regard nouveau sur les concepts d’originaire, de fantasme, d’identification projective. Il propose ainsi une théorisation inédite aussi bien de la sublimation que de l’hystérie, la mélancolie, les régressions autistiques et les délires persécutifs. Par ce travail original, Gérard Bazalgette met en évidence l’abord constamment novateur de la folie par la psychanalyse.
Gérard Bazalgette est psychiatre et psychanalyste, ancien président du Quatrième Groupe (Organisation psychanalytique de langue française). Il est l’auteur de nombreux articles parus notamment dans la revue Topique et dans les Actes du Quatrième Groupe. Il a publié - La Tentation du biologique et la psychanalyse - (Érès, 2006).
Éditions CampagnePremière - 23, rue Campagne-Première, 75014 - PARIS
336 pages.

Une Poignée de confettis
Les confettis, petits morceaux de papier multicolore serrés dans la main fermée, et lancés à la cantonade un jour de fête. Un geste pour le plaisir, pour surprendre. A la source des textes qui composent ce recueil, la vie quotidienne, une rencontre, un accident, petit ou grand, un souvenir, une rêverie ; tous transformés par le pas de côté de l’humour nécessaire pour la vie et la fréquentation des hôpitaux. Comme le confetti que l’on retrouve sous ses pas, dans les plis d’un vêtement, ces histoires courtes laisseront-elle une trace ?
Eric Julliand, vit à Lyon, où il exerce la psychanalyse, après une carrière de psychiatre dans les hôpitaux.
136 pages.

Expérience intime et quotidienne s’il en est, la fatigue interroge et perturbe nos frontières psychiques et physiques, dans une sorte d’entre-deux. Est-elle un signal d’alarme, une forme de stress, ou encore une émotion ? L’approche biomédicale occidentale peinant ou renonçant à définir ce symptôme non spécifique, trop subjectif, c’est davantage aux sciences humaines et sociales ou aux sciences de l’esprit que recourt ce Dictionnaire pour approcher au plus près du cœur du phénomène. Représentant un large éventail de disciplines, 91 auteurs montrent au fil de ces 131 entrées qu’à travers les peuples et les siècles, chaque groupe humain développe son entité de fatigue de prédilection, au gré de son rapport au corps, au divin, à la mort ou au travail. De l’acédie à la mélancolie, de la neurasthénie au burn out ou au bore out, ce Dictionnaire de la fatigue jette ainsi les fondements d’une anthropologie de la fatigue qui reste à construire.
3 articles de M. Moreau-Ricaud : "Café - Balint - Ferenczi"
864 pages.

La psychanalyse nous enseigne que le Moi n’est pas maître en sa propre maison. Avec la naissance des machines intelligentes, du numérique et des robots, non seulement le Moi n’est pas maître en sa propre demeure, mais, en plus, il est invité à migrer dans de nouveaux espaces, qui augmentent certaines partie de sa vie psychique, ou en oblitèrent d’autres. Les transformations psychiques qui en résultent sont considérables ! Cet ouvrage donne des outils à la fois conceptuels et cliniques pour les comprendre. Trois champs sont traités, qui interpellent la psychanalyse, ses outils traditionnels et la cure analytique. En premier lieu, la place du virtuel dans le champ psychique : le virtuel psychique, l’auto-empathie réflexive et leurs absences dans les pathologies limites. En second lieu, la relation du sujet avec les matières numériques : le sujet augmenté, l’homme augmenté, ainsi que l’utilisation du numérique et des médiations numériques avec les pathologies limites. Enfin, les enjeux de sa relation avec les robots : la robophilie, la robophobie, les médiations robotiques avec l’enfant autiste, mais encore la sexualité à l’ère de l’image et des robots.
Présentation de Serge Tisseron, Préface d’Elisabeth Darchis.
272 pages.

Ce livre résume trente années de travail, dont quinze ans d'analyse, portant sur les hallucinations survenant lors de comas et dont le sujet garde, avec la mémoire, un affect décuplé et une vitalité débordante. Après l'éveil, ce trauma provoque une série de symptômes résiduels que l'auteur nomme syndrome de relance originaire.
148 pages.
Préface de Raphaël MINJARD

Avec la participation de Janine ALTOUNIAN, Christine ARBISIO, Stéphanie BAROUH-COHEN, Jeanne BERNARD, Thierry BOKANOWSKI, Anne BOURGAIN, Catherine CHABERT, Aline COHEN DE LARA, Corinne-Déborah DAUBIGNY, Mireille FOGNINI, Georges GAILLARD, Louise GRENIER, Hélène ISNARD, Jean-Pierre KAMIENIAK, Vladimir MARINOV, Francis MARTENS, Catherine MATHA, Ariane MORRIS, Françoise NEAU, Philippe REFABERT
168 pages.

On peut relever la place de plus en plus importante occupée par le corps et la sensorialité dans les écritures de soi, comme dans la clinique psychanalytique. Cela renvoie à l’évolution tant des modalités de l’intime que de la psychopathologie contemporaine. Et cette évolution offre à penser autrement les liaisons et les déliaisons du corps somatique et du corps érotique, du corps à aimer et du corps à détruire, c’est-à-dire du corps et de ce qui l’anime.
Différentes questions sont ici débattues, notamment : le corps dans la cure et les conditions de possibilité de son écriture ; la dimension sensorielle de l’intime dans les écritures de soi ; le corps comme lieu et lien d’écritures… Le débat prend la forme d’un dialogue entre écrivains, spécialistes du texte littéraire et psychanalystes, autour des différentes formes d’écriture de soi et de leurs ancrages sensoriels : les écritures de soi, c’est-à-dire, au-delà même des « genres » consacrés (autobiographies, journaux intimes, autofictions, essais, etc.), toute écriture considérée dans sa dimension d’autoprésentation, lorsque l’écrit inclut un certificat d’authenticité produit par l’auteur en personne.
302 pages.

Dans un contexte de crises se condensant dans les institutions, cet ouvrage pense l’évolution de la violence au regard des transformations des organisateurs institutionnels. Plusieurs années après un ouvrage fondant une approche analytique des sources des dysfonctionnements institutionnels (L’institution et les institutions, études psychanalytiques), les auteurs contribuent à une réélaboration des enjeux et "espaces" de souffrance institutionnelle en prenant en compte les changements paradigmatiques se déroulant au niveau des méta-cadres organisationnels.
Sommaire : R. Kaes, Préface. D. Drieu et J.-P. Pinel, Introduction. D. Drieu, Les mutations dans les institutions, des sources du mal être. J.-P. Pinel, Agirs violents, pathologies des limites et attaques hypermodernes des cadres institués. S. Blondeau, Clinique et violence : l’effondrement d’un organisateur méta-institutionnel ? P. Roman, Figures paradoxales de l'institution : accueil et transformation de la violence dans les institutions. A.-L., Diet Violence procédurale et désubjectivation. J.-P. Vidal, “Ces scènes qui se passent de mots”. E. Diet, L’analyse de pratique en contexte anomique : tenir bon, interprèter, contenir. G. Gaillard
248 pages.

Dans toutes ses analyses, l’émancipation est un maître mot ; il renvoie à une philosophie de l’enquête et de l’expérience. La psychanalyse est d’abord une expérience clinique intime et les concepts qu’elle élabore ont un objet particulier : ressaisir les phénomènes spécifiques qui se déroulent dans l’espace singulier d’une cure, quand un patient parle et qu’un analyste l’écoute. C’est à cette dimension-là, à l’écart des modes et des polémiques, que s’attache ce glossaire : faire voir comment s’y construisent les faits cliniques et apprécier l’ouverture qu’une notion imprime au mouvement d’une séance, montrer en somme comment les analystes pensent avec les concepts qu’ils se donnent pour accompagner ceux qui leur confient un moment de leur vie intérieure. Ceci n’est donc pas un dictionnaire ni un vocabulaire de psychanalyse, qui, comme tous ceux qui existent déjà, situeraient les notions classiques dans l’appareil freudien et leur trajectoire dans les différents courants de pensée de la discipline. Au contraire, chaque contribution, prenant appui sur un fragment de cure, illustre comment telle ou telle notion fait surgir des perspectives imprévues. Elle constitue ainsi un témoignage du travail de pensée qui prend sa source dans les concepts élaborés depuis Freud pour organiser la réflexion clinique au quotidien. En fondant chaque fois la réflexion théorique sur un cas clinique, ce glossaire plonge le lecteur dans l’incessant va-et-vient qui, de la clinique à la théorie, conduit la réflexion de l’analyste.
La fin d'une analyse - Le travail de culture - Le changement de lieu - sont trois articles rédigés par Brigitte DOLLÉ-MONGLOND
Ont contribué à ce volume : Isabelle Alfandary ; Jacques Angelergues ; Claude Arlès ; Jean-Louis Baldacci ; Alice BauerTorrente ; Gérard Bayle ; Thierry Bokanowski ; Laure Bonnefon-Tort ; Patrice Brunaud ; Évelyne Chauvet ; Brigitte Chervoillot-Courtillon ; Nicolas de Coulon ; Laurent Danon-Boileau ; Christophe Dejours ; Christophe Demaegdt ; Gilbert Diatkine ; Brigitte Dollé-Monglond ; Jean-Luc Donnet ; Jean-Philippe Dubois ; Haydée Faimberg ; Bernadette Ferrero-Madignier ; Mireille Fognini ; Isabelle Gernet ; Jean H. Guégan ; Jean-Michel Hirt ; Daniel Irago ; Claude Janin ; Rosine Jozef-Perelberg ; René Kaës ; Laurence Kahn ; Réal Laperrière ; Françoise Laurent ; Marie-Françoise Laval-Hygonenq ; Marie-Laure Léandri ; Anne Maupas ; Patrick Merot ; Nicole Minazio ; Lucette Nobs ; Michel Ody ; Nicole Oury ; Vincent Pélissier ; Michael Parsons ; Virginia Picchi ; Jacques Press ; Aleth Prudent-Bayle ; Rachel Rosenblum ; Évelyne Sechaud ; Marie Sirjacq ; Gérard Szwec ; Diana Tabaco ; Dominique Tabone Weil ; Jean-Yves Tamet ; Olivia Todisco ; Joseph Torrente ; Claire Tremoulet ; Michel Villand ; Felipe Votadoro
576 pages.

Dans toutes ses analyses, l’émancipation est un maître mot ; il renvoie à une philosophie de l’enquête et de l’expérience. La psychanalyse est d’abord une expérience clinique intime et les concepts qu’elle élabore ont un objet particulier : ressaisir les phénomènes spécifiques qui se déroulent dans l’espace singulier d’une cure, quand un patient parle et qu’un analyste l’écoute. C’est à cette dimension-là, à l’écart des modes et des polémiques, que s’attache ce glossaire : faire voir comment s’y construisent les faits cliniques et apprécier l’ouverture qu’une notion imprime au mouvement d’une séance, montrer en somme comment les analystes pensent avec les concepts qu’ils se donnent pour accompagner ceux qui leur confient un moment de leur vie intérieure. Ceci n’est donc pas un dictionnaire ni un vocabulaire de psychanalyse, qui, comme tous ceux qui existent déjà, situeraient les notions classiques dans l’appareil freudien et leur trajectoire dans les différents courants de pensée de la discipline. Au contraire, chaque contribution, prenant appui sur un fragment de cure, illustre comment telle ou telle notion fait surgir des perspectives imprévues. Elle constitue ainsi un témoignage du travail de pensée qui prend sa source dans les concepts élaborés depuis Freud pour organiser la réflexion clinique au quotidien. En fondant chaque fois la réflexion théorique sur un cas clinique, ce glossaire plonge le lecteur dans l’incessant va-et-vient qui, de la clinique à la théorie, conduit la réflexion de l’analyste.
Le pictogramme de l'originaire - La polyphonie du rêve - La violence de l'interprétation - sont trois articles rédigés par Mireille FOGNINI
Ont contribué à ce volume : Isabelle Alfandary ; Jacques Angelergues ; Claude Arlès ; Jean-Louis Baldacci ; Alice BauerTorrente ; Gérard Bayle ; Thierry Bokanowski ; Laure Bonnefon-Tort ; Patrice Brunaud ; Évelyne Chauvet ; Brigitte Chervoillot-Courtillon ; Nicolas de Coulon ; Laurent Danon-Boileau ; Christophe Dejours ; Christophe Demaegdt ; Gilbert Diatkine ; Brigitte Dollé-Monglond ; Jean-Luc Donnet ; Jean-Philippe Dubois ; Haydée Faimberg ; Bernadette Ferrero-Madignier ; Mireille Fognini ; Isabelle Gernet ; Jean H. Guégan ; Jean-Michel Hirt ; Daniel Irago ; Claude Janin ; Rosine Jozef-Perelberg ; René Kaës ; Laurence Kahn ; Réal Laperrière ; Françoise Laurent ; Marie-Françoise Laval-Hygonenq ; Marie-Laure Léandri ; Anne Maupas ; Patrick Merot ; Nicole Minazio ; Lucette Nobs ; Michel Ody ; Nicole Oury ; Vincent Pélissier ; Michael Parsons ; Virginia Picchi ; Jacques Press ; Aleth Prudent-Bayle ; Rachel Rosenblum ; Évelyne Sechaud ; Marie Sirjacq ; Gérard Szwec ; Diana Tabaco ; Dominique Tabone Weil ; Jean-Yves Tamet ; Olivia Todisco ; Joseph Torrente ; Claire Tremoulet ; Michel Villand ; Felipe Votadoro
576 pages.

Comme l’envahisseur extra-terrestre de la série télévisée, le pervers narcissique rôde : certains l’ont démasqué dans le lit conjugal, d’autres au travail et il n’est pas rare de le rencontrer en politique. Nous serions bien avisés de savoir l’identifier car le pervers narcissique est devenu la figure du mal absolu. Calculateurs, manipulateurs et prédateurs pervers n’attendent qu’une faiblesse de notre part pour nous anéantir. Pourtant les choses sont loin d’être aussi manichéennes nous dit l’auteur de cet ouvrage qui déconstruit un portrait de société. Marcel Sanguet convoque publicités, icônes de la culture rock, phénomène de la téléréalité, scénettes de la vie quotidienne –au volant, au musée, au travail, chez le psy- pour confronter cet épouvantail boursouflé à la vraie structure de la perversion. Que cache cette invention bien commode ? Le respect de la loi, l’obéissance, les bienfaits de l’évaluation et de l’autorité, l’expertise, la réussite éducative…
Saurez-vous distinguer derrière ces notions à la mode l’authentique toute-puissance du perversif ? Pas sûr. Car le pervers, c’est toujours l’autre, n’est-ce pas ?
Marcel Sanguet est psychologue clinicien et psychanalyste. Il exerce à Chambéry au sein d’un CHS ainsi qu’en pratique privée.
148 pages.

« Qu’est-ce que vivre ? L’absence de maladie mentale est peut être la santé, ce n’est pas la vie. » Les questions qui sont au cœur du travail de Donald W. Winnicott sont essentielles. Elles font de lui, pour toujours, notre contemporain. Cet ouvrage en témoigne.
Des psychanalystes y rendent compte de ses recherches sur la créativité et la destructivité, la haine comme facteur de connaissance. Ils nous montrent également l’aspect novateur, jamais fermé par l’orthodoxie, de sa clinique avec les enfants, et avec les adultes.
Un entretien inédit de son épouse, Clare Winnicott, dresse un portrait de cet analyste enthousiaste qui se définissait comme un « chercheur en psychanalyse ».
240 pages.

Pour comprendre la psychanalyse, écrivait Freud en 1922, le mieux est encore de s'attacher à sa genèse et à son développement. C'est ce principe d'un dialogue constant entre les origines de la découverte freudienne et son évolution que les auteurs de ce Dictionnaire ont adopté. Leur but est de permettre aux lecteurs d'aujourd'hui de découvrir ou de parcourir l'oeuvre de Freud en suivant la manière dont elle s'est forgée et développée. Ce Dictionnaire, le premier du genre, revient sur les sources de la psychanalyse de Freud, tout en montrant comment son invention s'inscrit à la croisée de plusieurs traditions. Il s'attache aussi à envisager l'entreprise freudienne en fonction de son héritage et de sa postérité. Il évoque enfin ses échanges avec tous les domaines de réflexion et de création qu'elle n'a cessé de côtoyer (philosophie, littérature, anthropologie, histoire). Ainsi, ce Dictionnaire témoigne de la vitalité d'une œuvre qui demeure parmi les plus considérables de l'histoire de la pensée. Soixante-quinze spécialistes de Freud, internationaux et français, associés à des universitaires issus du domaine de la psychanalyse autant que des champs multiples des sciences humaines, explorent l'univers freudien selon une approche renouvelée et diversifiée. Ils offrent autant de points de repère et d'analyses approfondies qui permettent d'en avoir une vision d'ensemble et de le rendre accessible au plus grand nombre.
1088 pages.

Quels sont les nouveaux Golem, Frankenstein ? Que sont les Stalking Cat et autres transformations corporelles ? La modernité connaît une myriade de « monstres ». L’homme n’a cessé d’en représenter, d’en imaginer, puis, avec l’essor de la science, de chercher à en produire.
C’est par l’exagération de ses contours et de ses traits, ses disproportions, la laideur de sa face, que le monstre est le plus proche du rythme propre au psychisme. Comment « travaille » le monstre dans le psychisme ? D’où tire-t-il ses formes, son énergie, sa puissance scopique qui s’impose presque toujours au regard ? Un monstre, ça se voit et ça ne passe pas inaperçu. Il donne visage aux terreurs les plus enfouies du sujet, celles de l’extrême enfance où règnent souvent le chaos, les angoisses archaïques. Un monstre, c’est à la fois une composition qui permet d’exhumer ce qui est en mouvement dans les couches les plus profondes de la psyché et une force incontrôlée que le sujet tente de réguler mais qui trouve une issue bien souvent par le travail de création.
Le fil rouge de cet ouvrage est la question du corps ; d’un donné à voir dans ces figures créées sur la scène contemporaine, que ce soit par les artistes qui témoignent des pratiques de la science ou par la médecine qui réinterroge les formes du vivant. Une réflexion à l’articulation de la création artistique et littéraire comme reflet de la société, des nouvelles formes de médecine et de la psychanalyse.
Cet ouvrage est publié aux éditions In Press
300 pages.

Aujourd’hui, l’autre semble avoir perdu son ombre, son ambiguïté. Impossible de se retirer dans l’insaisissable, dans l’énigmatique de la subjectivité. Quand la langue est réduite à être un outil de communication, le règne de la clarté crue, de l’individu technique, de la prédation de tous par tous est à l’horizon.
En s’appuyant sur les grands veilleurs de la langue (Walter Benjamin, Paul Celan, Hélène Cixous, Jacques Derrida, Franz Kafka, Sigmund Freud, Emmanuel Levinas), Ghyslain Lévy s’offre à nous faire partager ce don de l’ombre au cœur de l’expérience psychanalytique. Son attention à la poétique de la langue, à l’opacité du monde, nous fait comprendre la nécessité éthique de l’altérité. C'est ainsi que nous pouvons penser.
Editeur : Jean Delaite aux éditions CampagnePremière - 23, rue Campagne-Première, 75014 Paris
Ghyslain Lévy est l'auteur de nombreux livres, parmi lesquels : La pratique de l'analyste, Paris, Retz, 1989 ; Eugène O' Neill ou l'inconvenance de vivre, Paris, Anthropos, 1994 ; L'Invention psychanalytique du temps, Paris, L'Harmattan, 1996 ; Au-delà du malaise. Psychanalyse et barbaries, Toulouse, Eres, 2000 ; L'Ivresse du pire, Paris, CampagnePremière, 2010.
238 pages.

Toute son enfance, l'auteur de ce livre l'a vécue dans un silence pesant. Silence entretenu autour de l'existence d'une sœur « qu'en croyant bien faire on a lobotomisée ». Éloignée du foyer, internée dans divers établissements fermés dès son plus jeune âge, Françoise a pourtant toujours été absente et présente à la fois, comme en témoignait cette chambre gardée pour elle dans la maison et qu'elle n'occupait jamais. Grâce à des carnets tenus par sa mère, Pascal Herlem a reconstitué la vie de sa sœur : son éducation, son itinéraire chaotique à l'école, son placement en institutions religieuses, la lobotomie, décidée quelques temps après la naissance de l'auteur, les étranges légendes inventées par la famille pour résister au malheur, enfin ce timide retour à la vie, qui suit le décès de la mère.
Trouver les mots pour dire ce silence, tel est le projet de ce récit hors norme.
128 pages.

Jean Martin Charcot n’a pas bonne presse, et pourtant...
Hystérie et folie traversent les siècles, prenant les formes de “l’air du temps”.
De l’utérus migrateur d’Hippocrate aux recherches neurologiques de Charcot.
Du désir inconscient avec Freud à la jouissance du parlêtre chez Lacan...
C’est à cette traversée historique et conceptuelle que nous convie cet ouvrage.
L’Association Psychanalyse et Médecine (APM) a organisé, avec l’Université Paris XIII, les 4 et 5 octobre 2013, un colloque dans l’amphithéatre Charcot, pour célébrer les quatre cents ans de la création de l’hôpital de la Salpêtrière, et le cent-vingtième anniversaire de la mort de Charcot. Réunissant psychanalystes, sociologues, historiens, écrivains, artistes, chacun y apporta un regard permettant de sortir Charcot de ses limbes et des mythes entourant le personnage, pour retrouver l’acuité de son apport, tant à la médecine qu’à ce qui lui échappe. Charcot fut celui qui ouvrit la voie à la découverte de l’inconscient, et eut le courage et l’honnêteté de ne pas s’en détourner. Au cours de ces deux journées de réflexion, riches de travail et d’échanges, quatre siècles d’histoire ont été traversés, quatre siècles parcourant le cheminement des représentations et la place réservée à l’hystérie dans la Société.
Cet ouvrage cherche à rendre compte de la complexité de cette découverte et de la façon dont elle a cheminé. Il regroupe les contributions d’un certain nombre d’auteurs ayant participé à cet événement.
Cet ouvrage est publié par EDP Sciences pour l'APM (Association Psychanalyse et Médecine).
238 pages.

« La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement. Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient. Face aux formes du malêtre psychique dans les sociétés hypermodernes, le travail psychanalytique de groupe, et plus généralement les dispositifs qui réunissent dans une même situation plusieurs sujets (un couple, une famille, une équipe soignante) ouvrent de nouvelles perspectives à l’analyse et au traitement de ce que Freud nommait les « souffrances psychiques d’origine sociale ». Ils donnent accès à l’impensé de ces souffrances, ils en soutiennent l’élaboration. Ils permettent de penser autrement la construction de la subjectivité et les ressources créatives que libèrent les crises de cette ampleur. »
192 pages.
Mots clés : Traumatisme, Psychanalyse

Peut-il exister un ordre qui ne passe pas par l’autorité et ne repose pas sur la hiérarchie ?
En psychanalyste, Sophie de Mijolla-Mellor parcourt des domaines variés allant de l’anthropologie à la philosophie, de l’Histoire aux histoires, celles que racontent les patients en analyse qui ont souvent eu maille à partir avec parents et éducateurs parce qu’ils voulaient leur imposer un ordre qui n’était pas le leur…
Car le besoin d’ordre comporte des risques, en particulier lorsque s’installe la confiance aveugle qui remet à une autorité extérieure le soin d’y veiller. L’expérience des dictatures, en particulier celle de l’ordre nazi, rend nécessaire de concevoir la possibilité d’un ordre mobile capable de s’automodifier au fur et à mesure.
240 pages.
Mots clés : Contestation - Indignation - Ordre - Révolte

Un retour à la lettre des textes de Freud
Qu’elle soit vénérée ou dénigrée, l’œuvre de Freud est une référence incontournable qui s’inscrit au patrimoine culturel de l’humanité.
On croit bien souvent connaître les concepts freudiens, sans avoir lu Freud. Pourtant, cette pensée exigeante s’oppose à toute compréhension succincte. Quelle est la signification initiale des textes de Freud ? Qu’a-t-il réellement « dit » ? Le retour à la lettre du texte freudien s’impose comme une évidence. Expliquer Freud par Freud, éclairer son œuvre par elle-même, tel est le principe directeur qui guide cette collection.
200 pages.

Les images nous parlent et nous parlons les images. Celles qui figurent dans ce recueil naissent souvent de ces moments particuliers où surviennent sensations et perceptions furtives. Fulgurance soudaine éclairant l’étroit brochage qui relie le passé au présent et nous rappelle qu’une vie, toujours, se tisse de milliers d’autres.
Cet ouvrage est paru aux Éditions "La pensée vagabonde"
152 pages.

Le coma et l’éveil sont des moments particulièrement complexes tant pour le patient que pour l’entourage soignant ou proche. Cet ouvrage apporte un regard de psychologue clinicien sur les pratiques de soins actuelles dans les réanimations adultes. Il propose un regard novateur sur la prise en charge du sujet en réanimation adulte et représente une réponse à la demande de plus en plus grande des professionnels du soin psychique œuvrant dans des services de soin somatique. Cet ouvrage constitue une synthèse sur la question du coma, de l’éveil et de la place du psychologue, psychanalyste, en réanimation, tant du côté théorique que pratique.
Préface Alain Ferrant
Raphaël Minjard est psychologue, psychanalyste, maître de conférence en psychopathologie et psychologie cliniques à l’université lumière Lyon II.
Il est possible de commander cet ouvrage aux éditions DUNOD (lien actif)
360 pages.
Mots clés : Psychanalyse - maladie

Pratiques psychologiques, pratiques citoyennes
Engagement, aliénation et lien social
Sous la direction de :
Georges Gaillard, Jean-Marc Talpin, Bruno Cuvillier, Patricia Mercader
Résumé : Les pratiques psychologiques sont des pratiques citoyennes et politiques. Ces pratiques s’inscrivent dans une société, répondent pour partie à une commande sociale, peuvent résister, voire s’opposer à des mouvements dominants de la société, participent à la reconfiguration du « vivre ensemble ».
Cet ouvrage questionne ces dimensions des pratiques psychologiques : engagées et engageantes, impliquées et impliquantes. Place du politique dans l’élaboration du trauma, position clinique et pression sociale, pratiques psychologiques et travail de culture, la vie privée comme arène politique… sont quelques-uns des thèmes de ce livre.
Les auteurs, venus de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologie ou de la philosophie, explorent ensemble ces dimensions citoyennes et politiques. Un ouvrage novateur et un questionnement au cœur de l’actualité.
Il est possible de commander cet ouvrage aux éditions InPress
200 pages.

Un jeune doctorant en Histoire, d'origine libanaise a choisi comme sujet de recherches les lois de Nuremberg. Cette plongée dans l'enfer du nazisme va mettre sa vie en péril et illustrer l'idée selon laquelle "on n'en a jamais fini avec le passé" ...
166 pages.
Il est possible de commander cet ouvrage en ligne sur le site de la Pensée Vagabonde.

L’extension des pratiques de la psychanalyse est une constante vitale et donc conflictuelle de son histoire. Elle a pour conséquence la transformation de ses objets théoriques et des modèles d’intelligibilité qu’elle construit. Cette extension est une condition de son développement, mais elle fait problème, c’est-à dire obstacle au savoir établi sur la base de sa méthode inaugurale. Quelles transformations dans le corpus théorique de la psychanalyse sont nécessaires lorsque son champ de pratique et la clinique qui l’accompagne connaissent une extension telle que s’en trouve bouleversée la connaissance de l’inconscient ?
304 pages.
Mots clés : Psychanalyse - Théorie

L'écriture de soi (autobiographie, journaux intimes, autofiction, etc.) met toujours en scène une tension entre deux positions psychiques : attester d'une identité (voilà qui je suis), témoigner d'une altération (voilà qui je suis empêché d'être). L'enjeu semble la délimitation de soi, au sens d'un espace intérieur, d'un lieu singulier d'interlocution interne : entre la sculpture et la marche, la fouille et la déambulation, le récit et son impossibilité.
Une telle délimitation de soi prend une valeur spécifique lorsque l'auteur témoigne dans l'écriture d'une expérience psychique d'effraction, d'implosion ou de falsification de l'être. Il s'agit notamment des expériences traumatiques extrêmes ou des troubles ayant rendu précaire ou incertaine la construction même de l'espace psychique. Dans ces différents registres de la survivance, l'écriture de soi prend alors littéralement fonction d'une écriture des limites : l'effort de (re)construire un lieu pour soi, suffisamment vivable et vivant. Le croisement de l'écriture et de la clinique est ici nécessaire, avec des spécialistes de la littérature, des écrivains, des traducteurs et des psychanalystes.
304 pages.


Une économie mondiale hors de ses gonds a plongé une grande partie de l’humanité dans une forme d’esclavage par surendettement des États souverains. Le poète et législateur athénien, Solon, voyait déjà dans cette forme d’esclavage pour dette une atteinte fondamentale à la démocratie. Tel l’inconscient, l’économie est structurée comme un langage dont les signifiants traduisent les passions qui l’animent. Si Freud et Lacan, Lyotard et Derrida, sont ici tout particulièrement convoqués, ce n’est pas sans croiser leur pensée avec celle de Marx, Keynes, Bataille, Klossowski, Mauss, Baudrillard, Baudelaire ou Nietzsche. C’est en suivant, de 2008 à 2013, les soubresauts de ce qu’on appelle par euphémisme « la crise économique » que s’est imposée cette mise à jour des forces irrationnelles qui hantent la raison économique, en prenant radicalement en compte les sources pulsionnelles, libidinales, sur lesquelles prennent appui les pouvoirs politiques et financiers pour fabriquer du consentement à une économie de dette, de sacrifice, de cruauté. L’hypothèse privilégiée qui en ressort est celle qui fait reposer l’ultralibéralisme sur un système de croyances – voire sur « un système bancaire fantôme » – qui l’aura conduit à développer en trente ans les symptômes d’une grave maladie auto-immune.
176 pages.

Sous la direction de Gerassimos Stephanatos avec des textes de S. Freud, D. Agostini, P.Aulagnier, P.Blos , C.Bronstein, R. Cahn , J.-L. Donnet, A. Freud, Ph. Gutton, E. Kestemberg , F. Ladame, E. Laufer , M. Laufer, J.-J. Rassial, G. Stephanatos, D.W. Winnicott.
« Parent pauvre », comme disait Anna Freud, ou enfant tardif de la psychanalyse, l’adolescence a retrouvé les dernières décennies ses titres de noblesse scientifiques et sa propre place dans la famille analytique.Ce livre rassemble des textes classiques et des recherches psychanalytiques importantes des trente-cinq dernières années, qui constituent dans leur ensemble un cadre de référence théorico-pratique de base pour rendre compte des spécificités du processus de l’adolescence et du travail psychanalytique avec les adolescents. Certaines contributions plus récentes rajoutées, élargissent et problématisent la thématique essentielle.
A travers la succession des textes et les différentes contributions se profile l’histoire de la relation complexe entre la psychanalyse et l’adolescence et apparaissent à partir de la théorisation freudienne inaugurale, les influences d’Anna Freud, de Mélanie Klein et de leurs successeurs, l’impact de la pensée de Lacan et l’incidence de l’œuvre de Piera Aulagnier sur les théorisations contemporaines de l’adolescence.
570 pages.

Présentation de l’éditeur :
Vous avez perdu un être cher ? Votre tristesse devient une dépression. Votre enfant est un peu trop vif ? Il risque d’être un danger pour la société. Vous avez un penchant pour les gâteaux ? Vous souffrez d’un trouble psychiatrique.
La nouvelle pensée unique en matière de santé mentale, édictée par la publication d’un guide international, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, fait autorité et occulte l’écoute thérapeutique au profit de la réponse médicamenteuse : sa dernière version, le DSM-5, recense plus de 350 maladies.
Patrick Landman dénonce les dérives d’une telle mainmise : le champ de la normalité se réduit et nous devenons tous des consommateurs de psychotropes, voire des fous, potentiels.
124 pages.

La pratique de la psychanalyse est le sujet d'une brûlante actualité après les critiques médiatiques contemporaines et la montée en puissance des thérapies cognitivo-comportementales qui se prétendent être plus rapides, plus performantes et adaptées à l'air du temps de notre société qui se veut celle de l'efficacité à tout prix et au moindre coût. Dans un premier temps, l'ouvrage critique les dérives psychanalytiques qui sont aussi les conséquences de son succès dans les années soixante-dix. Dans un second temps, il s'attache à décrire, avec des cas cliniques, ce que la psychanalyse peut apporter d'incomparable dans le traitement des cas les plus difficiles de psychoses et/ou de psychopathies. Comme le formulait Robert Musil : "Ne disons pas que nous avons trop d'entendement et trop peu d'âme, disons que nous avons trop peu d'entendement sur le problème de l'âme".
145 pages.

210 pages.

L’entretien filmé qui en résulte met en dialogue deux générations d’analystes et tente de faire retour sur l’exercice de ce métier impossible et l’engagement qu’il impose. Il s’accompagne de textes de Marc Bonnet auxquels les échanges font référence.
Entre voix, textes et images, court, récurrent, le souci de la transmission, et l’incertitude, le toujours ouvert, de son destin ...
De nombreux textes de Marc Bonnet se trouvent joints qui permettent de rencontrer le fil d’une pensée…..
Sommaire
Entretien
Parcours et processus dans le Quatrième Groupe
De l’engagement à la transmission
Particularité du Quatrième Groupe
Être psychanalyste aujourd’hui
Documentation
Écart théorico clinique en psychanalyse – (4 textes)
Transmission de la psychanalyse et formation du psychanalyste – (3 textes)
Spiritualités – (2 textes)
Questions actuelles en psychanalyse – ( 3 textes)
Conclusion – (1 texte)
Réalisation et montage : Jean-Michel RAVOT
Distribution : La pensée vagabonde
pages.
Mots clés : psychanalyse, transmission

Plus de 40 % de la population joue aux jeux vidéo. Les femmes représentent 52 % des joueurs. 63 % des Français de plus de 10 ans ont joué aux jeux vidéo. L âge moyen des joueurs, aujourd'hui de 35 ans, est en constante augmentation. C'est le divertissement préféré des Français et la première industrie culturelle dans le monde. En une poignée d'années, les jeux vidéo se sont positionnés comme une locomotive de l économie numérique. Ce succès tient à des logiques de marché que les éditeurs de jeux savent habilement exploiter. Mais cette explication ne suffit pas ! Les jeux vidéo ont pu prendre cette place grâce à leurs qualités propres. Ils sont devenus un média incontournable parce qu'ils sont des objets de plaisir pur. Ils sont des manières de se mettre en lien avec soi-même et avec les autres. Mais ils sont aussi plus que cela : ils sont une manière d apprivoiser le futur.
96 pages.

En quoi permet-elle une satisfaction infinie qui ne s’abîme pas dans la jouissance et s’oppose à l’envahissement brutal de la pulsion de mort ?
L’idée freudienne d’une sublimation « aux dépens » du sexuel doit-elle être remise en question?
Pour quelles raisons la sublimation occupe-t-elle en psychanalyse une place si importante ?
Notion psychanalytique indispensable pour comprendre l’articulation entre la vie pulsionnelle et les champs culturel et sociopolitique, la sublimation permet de penser les sentiments de tendresse et d’amitié, les interactions sociales et professionnelles, le souffle artistique ou littéraire, les réalisations techniques, scientifiques ou sportives… Construite par Freud et reprise tout au long du XXe siècle par de nombreux auteurs, elle demeure néanmoins insatisfaisante dans sa définition métapsychologique et fait aujourd’hui l’objet de thèses et de réflexions nouvelles que ce traité se propose de mettre en lumière.
608 pages.
Mots clés : sublimation

Cliniques et écritures Certaines situations cliniques amènent à se demander si l'écriture ne constituerait pas un composant du dispositif. Nombreux sont par ailleurs les cliniciens qui associent à leur pratique une clinique de l'écriture. Une question se pose en tous les cas : en quoi et selon quelles modalités le passage à l'écriture peut-il s'imposer au clinicien comme un prolongement nécessaire de sa pratique La question sera ici partagée à partir de différents dispositifs cliniques, ayant néanmoins en commun la référence à la méthode psychanalytique, en tant qu'elle met en oeuvre indissociablement un processus thérapeutique, un processus d'investigation et la métapsychologie. Le geste fondateur freudien, qui invente la psychanalyse en l'écrivant, a définitivement indiqué la spécificité du rapport à l'écriture dans le champ psychanalytique. Toutefois, à la diversité ici délibérément requise des dispositifs et des positionnements, s'ajoutera la diversité, délibérément recherchée, des référents analytiques mis en oeuvre.
218 pages.

L’entretien filmé qui en résulte met en dialogue deux générations d’analystes et tente de faire retour sur l’exercice de ce métier impossible et l’engagement qu’il impose. Il s’accompagne de textes de Marc Bonnet auxquels les échanges font référence.
Entre voix, textes et images, court, récurrent, le souci de la transmission, et l’incertitude, le toujours ouvert, de son destin ...
De nombreux textes de Marc Bonnet se trouvent joints qui permettent de rencontrer le fil d’une pensée…..
Sommaire
Entretien
Parcours et processus dans le Quatrième Groupe
De l’engagement à la transmission
Particularité du Quatrième Groupe
Être psychanalyste aujourd’hui
Documentation
Écart théorico clinique en psychanalyse – (4 textes)
Transmission de la psychanalyse et formation du psychanalyste – (3 textes)
Spiritualités – (2 textes)
Questions actuelles en psychanalyse – ( 3 textes)
Conclusion – (1 texte)
Réalisation et montage : Jean-Michel RAVOT
Distribution : La pensée vagabonde
pages.
Mots clés : psychanalyse, transmission

90 pages.

Proposant une approche à la fois clinique et littéraire, ce livre entend montrer en quoi les écritures de soi (autobiographies, journaux, essais, etc.), lorsqu'elles témoignent d'une expérience traumatique, permettent de mieux penser la psychopathologie des limites. Les écritures de soi mettent en marche ce qui ne marche pas, ou mal, dans les pathologies des limites : la possibilité de se parler, c'est-à-dire d'une expérience intérieure de soi par les mots. Mais lorsque l'écriture témoigne d'une expérience traumatique extrême, tout particulièrement avec les témoins survivants d'un génocide, le texte vient éclairer la menace d'anéantissement et les modalités de résistance à cette menace caractérisant l'univers psychique des fonctionnements limites. L'auteur associe ainsi la lecture d'un écrivain (Imre Kertész), d'une essayiste (Janine Altounian) et d'un peintre (Gérard Garouste), une présentation clinique et une réflexion sur le travail de pensée de l'analyste en séance.
168 pages.

606 pages.

Nathalie Zaltzman (1933-2009), psychanalyste française membre du Quatrième Groupe, expose des conceptions originales, notamment concernant le travail de la culture, les pulsions de mort et les expériences de survie aux limites. Elle interroge de façon subversive la sexualité, la mort, la place du mal dans la vie psychique.
Les différentes contributions de cet ouvrage entrent en dialogue avec sa pensée et en montrent la richesse. La réalité psychique individuelle et collective est ainsi revisitée avec la volonté de soutenir l’esprit d’insoumission comme principe éthique.
Notons encore que cet ouvrage comporte un texte inédit de N. Zaltzman
Au sommaire de cet ouvrage :
GHYSLAIN LEVY - (IVe Groupe) / Avant propos : Détruire, dit-elle
Inédit de Nathalie Zaltzman : La lucidité du mal
PARTIE I - Le travail de la culture entre individuel et transindividuel
BRIGITTE DOLLÉ-MONTGLOND - (IVe Groupe) : Prendre la mesure de sa condition d'humain
FRANÇOIS VILLA - (A.P.F. et A.P.I.), EVA WEIL - (S.P.P. et A.P.I.) : Lettre à Nathalie...l'absente
BERNARD DEFRENET - (IVe Groupe) : L'un et l'autre avec/contre l'un ou l'autre
ELLEN CORIN - (Société psychanalytique de Montréal) : Sur l'horizon de la Kultur, une écoute plurielle
PARTIE II - L'esprit de résistance, l'amour, la mort
GERARD BAZALGETTE - (IVe Groupe) : La subversion hystérique
JEAN-JACQUES BARREAU - (IVe Groupe) : Don juan et l'esprit de la mort
JEAN-MICHEL HIRT - (A.P.F.) : Un rire dans la nuit du docteur Hyde
PARTIE III - De la réalité des pulsions de mort
MARC BONNET - (IVe Groupe) : Mort où est ta victoire
GERASSIMOS STEPHANATOS - (IVe Groupe-Athènes) : Se construire la réalité du point de vue de Thanatos
PARTIE IV - Comment penser le mal ?
RENE MAJOR - ( Directeur des hautes études en psychanalyse) : Penser la cruauté
ROBERT COLIN - (IVe Groupe) : Nihilisme et régression
PATRICK GUYOMARD - (S.P.F.) : L'enfant pervers, l'enfant perverti
GHYSLAIN LEVY / Conclusion : Nos "irréductibles"
Bibliographie des oeuvres de Nathalie Zaltzman
Présentation des auteurs
252 pages.
Cette publication s'est faite à l'initiative du Quatrième Groupe. Sont ici rassemblés des travaux inédits de psychanalystes qui, tous, ont été proches à divers titres de la pensée de notre éminente collègue, et d'une œuvre théorico-clinique dont l'originalité et les perspectives d'avenir pour la psychanalyse contemporaine viennent alimenter toutes les contributions. Des questions aujourd'hui incontournables y sont explorées: comment penser la cruauté psychique à l'aune des désastres génocidaires du siècle ? La psychanalyse n'est- elle pas une des formes de ce travail de culture qui fait aujourd'hui résistance quand elle prend le risque de s'affranchir d'une vision "thérapeutique" singulière, et de traiter dans le sujet ce qui fait le roc de la réalité humaine ? Les auteurs de ce livre entrent en dialogue avec une pensée qui refuse tout enfermement dans des logiques binaires et des oppositions simples, mais qui cherche à saisir ses propres mouvements d'alternance, d'allers-retours, de dépassement. Les travaux ici réunis poursuivent le geste éthique par lequel Nathalie Zaltzman, dans sa confrontation aux cliniques de la lisière, aux situations extrêmes, aux expériences de survie, a toujours marqué le cap, celui de l'esprit d'insoumission.
G. Lévy

336 pages.

324 pages.

Allant à contre-courant des positions habituellement admises, ce livre pose la question de la place du sujet dans la recherche en sciences humaines. Le « sujet » dont il est question ici est double, à la fois « observant » et « observé » : de ce fait, le chercheur ne peut être que partial.
« On voit aussi bien de biais que de face » : les différents chapitres de cet ouvrage démontrent en quoi la partialité constitue en réalité un atout. Le chercheur doit la considérer comme l’unique moyen d’accéder au débat critique : questionner et remettre en cause permet d’évoluer. Il faut se départir du désir de « saisir le réel » et accepter que la recherche gagne en profondeur lorsqu’elle assume d’être impliquée, engagée.
Ainsi, la partialité assumée sans peur de s’éloigner des critères habituels de « scientifi cité » devient ressource, renouveau, transformation théorique. Un ouvrage de réflexion, à rebours des idées reçues.
Auteurs : Albert Ciccone, Emmanuel Diet, Georges Gaillard, Marion Gaspard, Florence Giust-Desprairies, Alain-Noël Henri, François Jourdan, Patricia Mercader, René Roussillon, Jean-Marc Talpin.
pages.

N’en déplaise à ses contempteurs, la psychanalyse contemporaine fait preuve de vivacité ! Ces fantaisies de divan en témoignent en nous invitant à un vagabondage littéraire autant que psychanalytique. L’ouvrage se découpe en petits chapitres introduits par d’improbables pensées consignées par un narrateur au cours de sa psychanalyse. Devenu depuis lui-même analyste, il commente ensuite ces notes en procédant de l’association libre pour lier ensemble des éléments culturels, artistiques, littéraires ou scientifiques sur un thème donné. Au final, ce recueil illustre la clinique actuelle, ses enjeux narcissiques, ses accointances privilégiées avec le pouvoir et son désir insatiable de soumission.
Marcel SANGUET est psychologue clinicien, psychanalyste, il exerce en Savoie dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance et dans un CAMSP/SESSAD ainsi qu’en cabinet.
232 pages.

Volume 19: N° 2 : ,
Adieu Œdipe, bonjour Narcisse ? II
Dossier Adieu Œdipe, bonjour Narcisse ? II, p.7
Sophie Gilbert et Véronique Lussier
Que reste-t-il de nos amours ?,p.9
Catherine Chabert
L’errance d’Œdipe aujourd’hui, p.21
Gilles Chagnon
Requiem pour l’Œdipe ?, p.33
Sylvie Benzaquen
Marie ou la petite fille des bois : une rencontre première, p.45
Carole Bach
Œdipe court toujours…, p.59
François Duparc
Hétéros
Le témoin, p.75
Réal Laperrière
Polémique
Freud à l’ombre de Bowlby ?, p.83
André Lussier
Entrevue
Les fondements d’une parole vraie en psychanalyse. Un entretien avec Guy Da Silva, p.95
Réal Laperrière
Bouquinerie
Seul parmi les autres. Sentiment de solitude chez l’enfant et l’adolescent,deSébastien Dupont, p.117
Irène Krymko-Bleton
Argumentaire 2012 : Psychanalyse et engagement, p.121 Le comité de rédaction
Notices biographiques, p.123
122 pages.