Claude SILVESTRE | bibliographie | < retour à la page précédente
Claude,
...ton voyage parmi nous s'est arrêté. Avant de te dire adieu, je veux évoquer ici simplement le chemin parcouru. Je le fais, bien sûr, en mon nom et aussi en tant que membre parmi les plus anciens du IV° Groupe.
Tu nous as rejoints dans notre association, il y a longtemps ; nous avions pensé alors que, tel que tu étais comme homme et comme analyste, tu y avais une place. Et celle que tu as effectivement occupée fut importante : nous ne nous étions pas trompés en t'accueillant et, rapidement, tu as assumé parmi nous des fonctions essentielles : tu fus pendant de nombreuses années secrétaire du groupe de travail dit " Groupe du corps " où se rassemblent des collègues parmi les plus anciens (dont J-P Valabrega). Tu fus organisateur d'un autre groupe où furent travaillés des concepts essentiels de la topique du masochisme, des passions négatives... Tu fus plus tard membre du bureau, où tu pris part de façon sensible et responsable aux problèmes, obstacles et conflits qui marquent la vie d'une association. Tu fus avec M. Enriquez secrétaire scientifique, et enfin tu assumas la tâche, délicate entre tous au IV° Groupe, de secrétaire psychanalytique.
Tu as été de ceux pour qui notre Groupe était un ensemble vivant, certes, mais aussi un ensemble que tous réunis nous avions à faire vivre ; le IV° Groupe comptait beaucoup pour toi, et nous te remercions de ce que tu lui as apporté à ta façon, dans ton action discrète, efficace, au fil du temps, et appréciée de tous.
Pour nous, tes collègues, tu as été un praticien de l'analyse c'est-à-dire, en particulier, un de ceux pour qui l'exercice de la psychanalyse exige une remise en question continue de la psyché de l' analyste, mobilisé qu'il est dans la cure au niveau même de son propre inconscient.
Et puis, tu as du cesser de travailler..........................tu as été progressivement entouré d'un épais nuage d'absence, celui-là qui maintenant t'a emporté. Tu nous as, comme on dit, laissés sur la rive et le courant t'éloigne. Tu nous laisses avec notre peine mais tu restes dans notre amitié ; elle t'inscrit dans notre mémoire grâce à quoi nous pourrons aussi entourer Cathie et tes enfants.
Adieu Claude, adieu.
André Missenard
3 août 2001