Séminaires et cycles 2024-2025
De quoi, de qui sommes-nous faits ?
Conférence-débat :
« Pulsions identitaires et haine de soi»
avec Mustapha Meslem, Psychanalyste membre du Quatrième Groupe-OPLF
Vendredi 11 octobre 2024 à 20h 00
Secrétaires :
Secrétariat Scientifique du IVème Groupe :
Jean-François Chiantaretto : jfchant@orange.fr
Georges Gaillard : georges.gaillard@orange.fr
Réunions :
EPSM, salle des audiences 15 ter, rue St-Ouen, 14000 CAEN
Argument :
De quoi sommes-nous faits et que devenir dans ce monde contemporain du malêtre1. Le projet identificatoire de l’individu et celui, collectif, du vivre ensemble ne se trouvent-ils pas questionnés de façon radicale par l’accélération du temps2 (Rosa, 2013), le Nouveau Régime Climatique3 (Latour, 2017), et par ce que Zygmunt Bauman appelle « la vie liquide»4 ?
La psychanalyse pense les identifications – de qui sommes-nous faits- depuis ses premiers travaux (Freud et Ferenczi) allant de l’indifférenciation première avec l’autre à l’individuation et aux processus psychiques internes de différenciation entre le ça, le moi et le surmoi. « Je est un autre » disait Rimbaud. Je n’est pas le/la même, en tant que professionnel-le, en tant que père ou mère, sœur ou frère, ami-e… Je, ses identifications, sont changeantes en fonction des espaces et des rencontres. Pourtant Freud, à la fin de sa vie avait perçu la nécessité de penser une indifférenciation plus large, socle des identifications à venir :
« à l’origine le moi contient tout, ultérieurement il sépare de lui un monde extérieur. Notre actuel sentiment du moi n’est donc qu’un reste ratatiné d’un sentiment beaucoup plus largement […] embrassant tout, sentiment qui correspondait à un lien plus intime du moi avec le monde environnant. » [1930a, p.253]5.
Les post-freudiens, ouvrant la psychanalyse aux troubles psychotiques et autistiques, aux relations familiales et groupales, ont élargi le dispositif divan- fauteuil et enrichi la métapsychologie (Aulagnier, Haag, Laplanche/ Anzieu, Kaës…). Il arrive que cette mouvance identificatoire, cette possibilité d’être altéré par l’autre, les autres soient intolérable. Elle peut alors provoquer une position radicale « Je est moi » toujours le-la même, une
dépersonnalisation, ou encore une girouette qui tourne au gré des vents. Au travers de la clinique et sa métapsychologie nous porterons ces questions des processus intrapsychiques, de leur génèse et développement et continuité en considérant leurs intrications avec l’autre, les autres, la culture et l’environnement (processus inter – et trans-psychiques nous envisageons plusieurs conférences sur ce thème et débuterons par : « Au-delà du Je pense donc je suis ».
1 Kaës R., Le Malêtre, Paris, Dunod, 2012.
2 Rosa H., 2005, Accélération. Une critique sociale du temps. La Découverte, 2010.
3 Latour B., 2017. Où atterir ? Comment s’orienter en politique ?, Paris, La Découverte.
4 Zygmunt Bauman, La vie liquide, Rodez, Le Rouergue/Chambon, 2006.
5 Freud S., 1930a, Le Malaise dans la culture, OCF XVIII, Paris, puf, 1994, p.245-333
Inscription :
Participation aux frais : 10€ à régler sur place
Plaquette : cliquer sur le lien
et la formation en psychanalyse
Secrétaires :
M. AGUERA, S. COGNET, R. DUBANCHET, E. JULLIAND, J.-L. SERVERIN
La quatrième séquence du cycle se tiendra le samedi 21 septembre de 14H à 16H30
Secrétaires :
Contacts :
Marie AGUERA Tél. : 04 72 50 87 76 – Courriel : aguera.marie@orange.f
Sylvie COGNET Tél. : 04 78 24 26 18 - Courriel : sylvie.cognet.roger@gmail.com
Robert DUBANCHET Tél. : 04 72 41 82 77 - Courriel : rdubanchet@gmail.com
Éric JULLIAND Tél. : 06 30 75 92 10 - Courriel : ericjulliand1@gmail.com
Jean-Louis SERVERIN Tél. : 04 78 65 98 32 - Courriel : jean-louis.serverin@orange.fr
Réunions :
Lyon (adresse à définir)
Argument :
CYCLE 2024-2025 - LYON
La prochaine séance aura lieu le samedi 21 septembre, avec Gérard Bazalgette, analyste membre du Quatrième Groupe (Bordeaux). Les dates et les noms des intervenants en mars, juin et septembre 2025 seront communiqués ultérieurement.
ORGANISATION
Comme pour la première année de ce cycle, nous inviterons des analystes, du Quatrième Groupe et d’autres sociétés, à débattre à partir d’une « conférence » dont le texte aura été transmis aux personnes inscrites, afin de préparer des questions, et développer les réflexions. Nous souhaitons que chacun puisse participer à la discussion en sortant si possible du format convenu de la conférence. Le nombre de places étant limité à une quarantaine de participants, il est conseillé de s’inscrire auprès du secrétariat du Quatrième groupe (quatrième-groupe@orange.fr). Les inscrits recevront préalablement le texte du conférencier mis à la discussion. L’entrée sera libre pour les non-inscrits, dans la mesure des places disponibles (se renseigner en contactant l’un des organisateurs). Par ailleurs, une participation aux frais d’un montant modeste sera demandée.
THEME
Ce cycle d’études est une invitation à penser les enjeux transférentiels logés au sein des trois espaces que sont, la transmission, la filiation et la formation en psychanalyse. Pourquoi convoquer nos expériences de la cure au sein de la transmission ? Peut-être par goût de la prolongation des échanges avec des collègues dont les parcours singuliers organisent avec nous depuis longtemps des compagnonnages fructueux autour de ces thèmes signant l’attachement du Quatrième Groupe au pluri référentiel et à l’inter-analytique. L’analyse est issue d’une rencontre entre deux personnes qui ne font qu’une chose : elles se parlent, selon la formulation de Freud lui-même, ne faisant pas cas à cet endroit du travail de l’interprétation de part et d’autre du divan. La rencontre d’un patient avec un analyste est donc une expérience singulière et irremplaçable, mais difficile à transmettre comme telle, puisqu’elle est la rencontre des inconscients au sein du travail de la cure. Impossible à objectiver et à restituer comme telle, c’est son point de fragilité, contrairement à la théorie qui bénéficie du support du corpus métapsychologique, équivalent d’un savoir, quand bien même serait-il inachevé.
Les conflits autour de la transmission tiennent peut-être à ce clivage freudien existant dès l’origine, visant à limiter les dérives possibles à la survenue des transferts, signant l’écart entre la vivance de l’expérience et la métapsychologie. Ce clivage échoue cependant à limiter les dérives issues des transferts pour ceux qui s’engagent dans la formation analytique car elles peuvent se fixer sur d’autres figures, et l’on retrouve ici des enjeux institutionnels qui viennent s’acter dans d’autres modalités représentatives. Arrivent donc les questions de la filiation et des appartenances claniques au sein des groupes institutionnels. Elles agitent les échanges de façon passionnelle, plaçant le devenant analyste face à un paradoxe : celui d’une institution devant respecter la subjectivité de chacun, et la tentation de s’affilier pour faire groupe.
Ce cycle se tient aussi dans le contexte d’une époque où la subjectivité de l’humain est menacée par une technologie qui le sert et le dépasse. Comment ne pas penser que les revendications identitaires cachent la crainte de la disparition du sujet dont les philosophes avaient annoncé la mort dès les années soixante ? Exagération, bien sûr ! Notre hypothèse est que l’espace de la cure représente une issue possible aux impasses contemporaines.
Au décours d’une conversation, quand on interrogea J.-C. Rolland sur l’avenir de la psychanalyse, il répondit sans hésitation : « On ne pourra pas s’en passer parce que c’est la seule solution ». Phrase radicale dans sa formulation mais qui mérite un long développement.
Bibliographie incomplète
M. Enriquez, « On forme un analyste », Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°20, Gallimard, 1979
J. Félician, Clinique de la servitude, Campagne Première, 2007
F. Gantheret,, « Transmission et transfert en psychanalyse : le vecteur de la sensualité », Villa Gillet, Cahier n• 10, Éditions Circé, 1999
W. Granoff, dans Le désir d’analyse, deuxième partie, Denoël
O.F. Kernberg, « Trente méthodes pour détruire la créativité des psychanalystes », RFP 4/1997
M. Safouan, Jacques Lacan et la question de la formation des analystes, Hermann, 2021
C. Stein, « En quel lieu, dans quel cadre, à quelles fins, parler de ses patients », dans les Etudes freudiennes, n° 31, mai 1989
J-.P. Valabrega, La formation du psychanalyste, Payot, 1994
J.-P. Winter, Transmettre (ou pas), Albin Michel, 2012
N. Zaltzman, « Vocation analytique et problématique mélancolique », Topique, n°30, 1982
Revue Actes du Quatrième Groupe, n° 9, Destins d’un idéal, (deuxième partie) In Press, 2020
Revue Le Coq-Héron, Quelle transmission en psychanalyse ? n° 200, Eres, 2010
Inscription :
Pour des questions d’organisation, le nombre de places étant limité à une cinquantaine de participants, il est conseillé de s’inscrire pour l’année auprès de la secrétaire du Quatrième groupe, Valérie Nobimé (quatrième-groupe@orange.fr). L’entrée sera libre pour les non-inscrits, dans la mesure des places disponibles.
Les inscrits recevront le texte mis à la discussion afin de préparer des questions, et développer leurs réflexions. Nous souhaitons que chacun puisse participer à la discussion en sortant si possible du format convenu de la conférence.
Jean-François CHIANTARETTO, Yves LUGRIN
1er mercredi du mois à 21h
Secrétaires :
Jean-François CHIANTARETTO, Tel. : 06 74 05 20 95, Courriel : jfchant@orange.fr
Yves LUGRIN, Tel. : 06 25 15 65 95, Courriel : yves.lugrin@orange.fr
Réunions :
Local du Quatrième Groupe-OPLF, 8, rue Eugène Varlin, 75010 PARIS
Argument :
« Se construire un passé » : ce texte de Piera Aulagnier se situe bien au-delà d’une théorie du pubertaire. Il présente certes une théorie inédite de l’enjeu psychique premier de l’adolescence, à savoir l’articulation de deux tâches : l’instauration d’une permanence identificatoire, la mise en place à partir du passé des « possibles relationnels ». Mais cette théorie engage toute la métapsychologie du Je proposée par Piera Aulagnier, qui fait de son œuvre un recommencement majeur dans l’histoire de la psychanalyse.
La construction du passé comme source du futur : dans le prolongement de Ferenczi, Piera Aulagnier donne toute sa place à l’infans et à l’infans dans l’adulte. Cette perspective engage un renouvellement de la métapsychologie freudienne, notamment en reprenant la question du refoulement sous l’angle de l’écriture : le Je comme écriture des possibles à partir d’un « fonds de mémoire ». Elle engage aussi un renouvellement de la pratique psychanalytique, dans l’approche des fonctionnements non névrotiques.
Le séminaire s’organisera autour des exposés d’analystes du Quatrième Groupe et de la SPF, qui proposeront leur lecture du texte. Sont notamment prévus pour cette année: Isabelle Alfandary, Georges Gaillard, Jean-Pierre Marcos, Mustapha Meslem, Philippe Porret (sous réserve),…
Inscription :
Pour s'inscrire, prendre contact avec les secrétaires
Francis DROSSART
2ème jeudi du mois à 20h30, à partir d’octobre 2024
Secrétaires :
Francis DROSSART, Tél : 06 85 21 25 57, Courriel : francis.drossart@sfr.fr
Réunions :
Local du Quatrième Groupe : 8 rue Eugène Varlin 75010 PARIS
Argument :
Ce séminaire vise à mettre en perspective l’actualité de la pensée kleinienne et sa place dans le monde actuel, avec les lectures plus anciennes telles qu’on les trouve dans la littérature. Chaque séance sera consacrée à un texte récent en langue française (le plus souvent traduit de l’anglais).
Inscription :
Le séminaire peut admettre de nouveaux (nouvelles) participant(e)s, pouvant s’inscrire au Quatrième Groupe, ou souhaitant y assister en tant qu’auditeur(trice)s libres. Pour les personnes non encore inscrites, prendre contact avec l’organisateur du séminaire en lui écrivant par e-mail.
Ghyslain LÉVY
3eme mardi du mois à 21h
Secrétaires :
Ghyslain LÉVY, Tél. : 01 46 34 59 74, Courriel : ghyslainlevy@orange.fr
Réunions :
Local du Quatrième Groupe-OPLF, 8, rue Eugène Varlin, 75010 PARIS
Argument :
Nous donnerons priorité aux travaux proposés par les participants du séminaire, tout en faisant une large place à la discussion et au débat avec des invités, à partir de leurs livres ou articles. Les textes sont communiqués préalablement aux participants.
Inscription :
Le groupe est ouvert à des nouveaux participants. Pour s’inscrire, prendre contact avec le secrétaire.
Commentaires :
La reprise pour la rentrée 2024-2025 se fera le mardi 15 octobre 2024, à 21h 00.
Jean-François CHIANTARETTO, Jean-Michel HIRT, Olivia TODISCO,
Les samedis 19 octobre 2024, 8 février et 5 avril 2025 de 14h à 17h
Secrétaires :
Secrétaires :
Jean-François CHIANTARETTO
Tél. : 06 74 05 20 95
Courriel : jfchant@orange.fr
Jean-Michel HIRT
Tél. : 06 81 37 18 17
Courriel : jm.hirt05@gmail.com
Olivia TODISCO
Tél: 06 80 26 80 90
Courriel : oliviatodisco@outlook.com
Réunions :
Local du Quatrième Groupe-OPLF, 8, rue Eugène Varlin, 75010 PARIS
Argument :
Autant le mot « amour » est chez Freud « au principe de nos discussions et de nos exposés scientifiques », autant le mot « intime » n’apparaît guère dans son œuvre.
Peut-être n’est-ce pas étranger au statut d’un troisième mot, « l’âme », qu’il ne cesse d’employer.
Interroger l’usage de ces trois mots dans nos cheminements analytiques et dans ce que le texte freudien porte d’intime à travers ses références à la littérature, telle sera notre ambition.
Ce séminaire propose à des psychanalystes du Quatrième Groupe et de l’APF de partager ces questions dans le rapport que chacune et chacun entretient avec la pratique psychanalytique, l’écriture et la métapsychologie
Inscription :
Pour toute nouvelle inscription, contacter les secrétaires.