Lieu :

Argument :

Lieu : 47, rue de la Fosse Marine 37100 Tours Nord

Argument :

“ Une pulsion collectionneuse ? ”

A partir du livre
"Freud collectionneur", Paris, Edition Campagne Première, 2011
de Michelle Moreau Ricaud

Lieu :
Association Une Bibliothèque pour la Psychanalyse,
47, rue de la Fosse Marine 37100 Tours Nord

Lieu : Amphithéâtre de l’Institut Protestant de Théologie 83, boulevard Arago, 75014 Paris

Argument :

Un texte, des analystes : carte blanche est donnée à des analystes pour se confronter à un texte de Ferenczi, dans l’actualité de leurs implications cliniques et théoriques. Ce texte a été choisi pour son importance métapsychologique et sa capacité à interroger la place de son auteur, aujourd’hui, dans la pratique clinique et théorique des analystes.
Après avoir été longtemps rejeté, l’héritage ferenczien occupe maintenant une place de plus en plus importante, pour une part liée à la réception de Winnicott, qui a permis que soit vraiment posée la question du rôle joué par la réalité de l’environnement dans la construction psychique du sujet. Toutefois, même si les enjeux passionnels occupent moins le devant de la scène et si colloques et publications abondent, l’œuvre de Ferenczi reste aujourd’hui encore un facteur de troubles, ce dont la relative méconnaissance du texte ici abordé témoigne très directement. Et c’est pour penser au plus près de ces troubles qu’ont été délibérément sollicités des intervenants concernés par Ferenczi mais non spécialistes.
Ferenczi aborde dans ce texte le problème de l’autodestructivité propre aux enfants nés d’une grossesse non désirée, autodestructivité indissociable d’une irréductible culpabilité à être. L’activation archaïque de pulsions d’autodestruction, dans ce contexte, ouvre une perspective métapsychologique venant radicalement questionner le concept freudien de pulsion de mort, tel qu’il est mis en place avec la seconde théorie des pulsions. Et au-delà du registre psychopathologique des traumatismes précoces et de leurs destins, c’est du même coup l’articulation primitive – posée comme vitale – des investissements narcissiques et des investissements libidinaux qui est interrogée. Elle l’est, en corrélation avec la défaillance de l’environnement, pensée ici dans les termes précisément d’un déficit mortifère de l’investissement narcissique et libidinal de l’infans.

Inscription :

Entrée gratuite. Inscription : jeanfrancois.chiantaretto@univ-paris13.fr

Lieu : Schola Cantorum, 269 rue Saint-Jacques - 75005 PARIS

Argument :

Au cœur de l'économie, l'inconscient
René Major
(Éditions Galilée, janvier 2014)

Une économie mondialisée hors de ses gonds a plongé
une grande partie de l'humanité dans une forme d'esclavage par
surendettement des États souverains. Le poète et législateur
athénien, Solon, voyait déjà dans cette forme d'esclavage pour
dette une atteinte fondamentale à la démocratie.

Tel l'inconscient, l'économie est structurée comme un
langage dont les signifiants traduisent les passions qui l'animent.
Si Freud et Lacan, Lyotard et Derrida sont ici tout
particulièrement convoqués, ce n'est pas sans croiser leur pensée
avec celle de Marx, Keynes, Bataille, Klossovski, Mauss,
Baudrillard, Baudelaire ou Nietzsche.

C'est en suivant de 2008 à 2013, les soubresauts de ce
que l'on appelle par euphémisme "la crise économique" que s'est
imposée cette mise à jour des forces irrationnelles qui hantent la
raison économique, en prenant radicalement en compte les
sources pulsionnelles, libidinales sur lesquelles prennent appui
les pouvoirs politiques et financiers pour fabriquer du
consentement à une économie de dette, de sacrifice et de
cruauté. L'hypothèse privilégiée qui en ressort est celle qui fait
reposer l'ultralibéralisme sur un système de croyances – voire
sur un "système bancaire fantôme" – qui l'aura conduit à
développer en trente ans les symptômes d'une grave maladie
auto-immune.

Voir plaquette en pièce jointe

Secrétariat Scientifique :

Eric Julliand : 30 rue Gabriel Péri 69100 Villeurbanne Tél. 04 72 43 07 82 Email : julliand.eric@numericable.fr
Jean-Louis Serverin : 130, rue de Sèze 69006 Lyon Tél. : 04 78 65 98 32 Email : jean-louis.serverin@orange.fr

Inscription :

Entrée libre

Lieu : La librairie TSCHANN, 125 Bd. Montparnasse, 75006 - Paris

Argument :

LUNDI 13 OCTOBRE 2014 à 20H30

La librairie TSCHANN
125 Bd. Montparnasse 75006 à Paris
reçoit

GHYSLAIN LEVY

à l'occasion de la parution de son dernier livre
LE DON DE L'OMBRE
Aux éditions Campagne Première

Avec la particiation de Jean-Jacques Barreau et de Sabine Prokhoris

Un pot d'amitié nous réunira en fin de soirée

Lieu : Au local de la société de Psychanalyse Freudienne, 23 rue Campagne-Première,75014 Paris

Argument :

La Société de Psychanalyse Freudienne

vous invite à une rencontre-débat autour du dernier livre de

Agnès VERLET

Le Bouclier d’Alexandre

(La Différence, 2014)

Mercredi 12 novembre 2014 à 21h

En présence de l'auteur

Discutants : Dominique GUYOMARD, Ghyslain LÉVY, Philippe PORRET

Au local de la Société de Psychanalyse Freudienne

23, rue Campagne-Première, 75014 Paris - Tél. : 01 43 22 12 13 - www.spf.asso.fr

Lieu : Dans la Grande salle du IVième Groupe

Argument :

Au seuil de la féminité

Si la question du féminin se pose à l’adolescence sous la
forme d’un redéploiement d’une bisexualité infantile dans
le corps de chair, elle pose problème dès qu’il s’agit de
l’altérité (particulièrement pour les jeunes filles). La
rencontre de l’autre, de sexe différent, autour de jeux
sexuels qualifiés de « préliminaires » par les adolescentes,
laisse certaines d’entre elles interdites, au seuil de la
féminité. L’involution qui va suivre est parfois marquée
par une régression massive. Revisiter avec elles, en séance,
leur relation à la mère des premiers temps nous permettra
de déplacer la question de l’altérité dans le lieu de l’Autre
qui, à travers la mère et la femme, est aussi le lieu du
féminin.
Je m’appuierai sur les séances dites « préliminaires » avec
une jeune adolescente boulimique pour montrer comment
celle-ci est venue interroger le féminin en elle, autour
d’une expérience sexuelle qu’elle qualifie de
« préliminaire » et qui apparaîtra de façon traumatique
dans sa vie.
Toutefois, les adolescents d'aujourd’hui sont-ils si
différents des adolescents d’hier ? Comment penser, à
travers cette clinique, la difficulté que rencontrent certains
patients dans une réelle mise au travail analytique ? Cette
approche viendrait également interroger la position de
l’analyste en prise avec la question du féminin.

Inscription :

Il y a quelques années, il arrivait régulièrement que des participants ou des membres souhaitant mettre au travail avec d’autres un texte, une question théorico-clinique, puissent le faire dans le cadre de rencontres réunissant participants et membres.
Clotilde Perrève nous offre l’occasion de renouer avec cette opportunité stimulante, réouverture d’un espace que, nous l’espérons, chacun pourra investir à l’avenir.
Nous vous invitons à la mise en débat que Clotilde Perrève nous propose autour de son texte "Au seuil de la féminité », débat animé par Mireille Fognini et Evelyne Gosse Oudard, le mercredi 19 novembre 2014 à 20 h 30, au local du QUATRIEME GROUPE, 19 boulevard Montmartre, Paris II, code porte 01719 puis 04B19.

Voir plaquette ci-jointe.

Lieu : Palais de la Mutualité, salle Edouard Herriot, 1, place Antonin Jutard, 69003 LYON

Argument :

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue St Jacques, 75005 Paris.

Argument :

(Vous trouverez, ci-jointe, la plaquette de cette journée)

Le besoin d’être reconnue dans sa totalité est exprimé de manière incessante par la femme au cours du processus analytique. Tandis que la réalité du corps maternel sexué reste un savoir refoulé, aussi bien par la mère que par la fille. Cette nécessité laisse entendre que, dans la rencontre primordiale mère/enfant, se joue non seulement toute l’histoire de l’objet-mère mais encore celle du père. Cet inconnu présent/absent est néanmoins provocateur d’organisations ou de désorganisations psychiques nouvelles.

La mère est la première séductrice, disait Freud, l’enfant « fait » la mère, ajoutait D.W. Winnicott. À ces deux assertions, nous joignons l’idée que l’interaction des deux histoires parentales « fait » l’enfant et ses promesses de développement. Le narcissisme, l’amour oedipien, les identifications, les fantasmes inconscients, les conflits en rapport avec la dette et la castration des deux géniteurs ne tissent et ne retissent-ils pas cet espace, matrice primordiale d’interactions psychiques mère/enfant où le deux est trois, cinq, sept, voire plus encore?
Contrairement au garçon, la fille est marquée par le même sexe que sa mère. Cette identité de sexe et la nature narcissique de l’investissement maternel et paternel ont des conséquences psycho-sexuelles sur son devenir de femme et, de mère quand elle le devient. Elles suscitent des interrogations, ouvrent des chemins pour penser la transmission du féminin et le maternel autrement.
Par quoi commencer? Les questions sont si nombreuses :

- L’investissement narcissique primordial peut-il être « pur » ?
N’y aurait-il pas un narcissisme du lien à différencier de celui de l’objet ?

- Qu’est-ce qu’être femme et qu’est-ce qu’être mère quand, pour y parvenir, les écueils sur lesquels se heurte la petite fille sont si nombreux ?

- Une séduction maternelle suffisamment bonne est-elle réalisable ?

- Est-il pensable que la traversée de toutes les transformations corporelles de la petite fille devenue femme et mère n’ait pas d’incidences sur sa psycho sexualité et sur ce qu’elle transmet ?

Une introduction et deux cas cliniques permettront d’ouvrir la discussion.

Bibliographie

S. Freud, 1915, Trois essais sur la théorie sexuelle, Gallimard, Paris.
1931, La vie sexuelle, PUF, Paris.
1933, La féminité, in Nouvelles Conférences, Gallimard, Paris.

F. Guignard, Mère et fille, In Press, Paris.

D. Guyomard, L’effet-Mère, PB de P, PUF, Paris.

J. Laplanche, Vers la théorie de la séduction généralisée, PUF, Paris. J. Schaeffer, De Mère à fille, In Press, Paris

Secrétariat Scientifique :

Eric Julliand, 30, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne Tél : 04 72 43 07 82, courriel : ericjulliand1@gmail.com
Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon Tél : 04 78 65 98 32, courriel : jean-louis.serverin@orange.fr

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue St Jacques, 75005 Paris.

Argument :

(Vous trouverez ci-jointe la plaquette en cliquant sur ce lien)

Le jeune Freud en stage chez Charcot à La Salpêtrière (1885-1886)

Ce travail s’inscrit dans la suite de la commémoration des 120 ans de la mort de Jean- Martin Charcot (1825-1893) et du colloque Charcot, Freud, Lacan et l’hystérie tenu à La Salpêtrière le 5 octobre 2013.
C’est justement dans cet hôpital que Charcot exerça comme chef de service de l’Hospice "de la Vieillesse-Femmes" de 1860 à 1893, année de son décès. Le but de cette recherche est de montrer (au travers notamment du fond d’archives Charcot et de la correspondance de Freud) la rencontre du stagiaire avec le maître, ses collaborateurs, ses élèves, ses patient(e)s et l’organisation du service qui contribua à l’émergence de ce qu’il est convenu d’appeler l’Ecole de la Salpêtrière.
Cette rencontre de Freud fut décisive puisqu’elle fut à l’origine de sa réorientation professionnelle et de l’invention de la psycho-analyse dans les années qui suivirent son retour à Viennes.

I - Conférence de Alain Lellouch (Sociétés française et internationale d’Histoire de la Médecine) : « Le Professeur Charcot (1825-1893) ou l’itinéraire d’un chercheur hors du commun »

II- Conférence de Michelle Moreau Ricaud (Quatrième Groupe) : « Freud avant Freud »

Discutants : Gérard Bazalgette et Jacques Touzé.

Lectures :

Alain Lellouch, Société française et internationale d’Histoire de la Médecine : Le professeur Charcot (1825-1893) ou l’itinéraire d’un chercheur hors du commun.

Jean-Martin Charcot (1825-1893) et la naissance de la gériatrie à Paris (Recherches sur le fonds d’archives à l’hôpital de la Salpêtrière), Paris, Payot Ed., 1992.

Michelle Moreau Ricaud, IVème Groupe : Freud collectionneur, Paris, Campagne Première, 2011.

S. Freud : «Charcot », in Résultats, Idées, Problèmes I, PUF, 1984

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Eric Julliand, 30, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne Tél : 04 72 43 07 82, courriel : ericjulliand1@gmail.com

Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon Tél : 04 78 65 98 32, courriel : jean-louis.serverin@orange.fr

Lieu : Institut Protestant de Théologie, 83, boulevard Arago, 75014 PARIS RER ligne B

Argument :

Aujourd'hui, l'autre semble avoir perdu son ombre, son ambiguïté. Impossible de se retirer dans l'insaisissable, dans l'énigmatique de la subjectivité. Quand la langue est réduite à être un outil de communication, le règne de la clarté crue, de l'individu technique, de la prédation de tous par tous est à l'horizon.

En s'appuyant sur les grands veilleurs de la langue (Walter Benjamin, Paul Celan, Hélène Cixous, Jacques Derrida, Franz Kafka, Sigmund Freud, Emmanuel Levinas), Ghyslain Lévy s'offre à nous faire partager ce don de l'ombre au coeur de l'expérience psychanalytique. Son attention à la poétique de la langue, à l'opacité du monde, nous fait comprendre la nécessité éthique de l'altérité. C'est ainsi que nous pouvons penser.

Vous trouverez la plaquette en cliquant sur ce lien.

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Eric Julliand, 30, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne Tél. : 04 72 43 07 82, courriel : ericjulliand1@gmail.com

Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon Tél. : 04 78 65 98 32, courriel : jean-louis.serverin@orange.fr

Lieu : Au local de la SPF, 23 rue Campagne Première 75014 Paris - Tél: 01 43 22 12 13 - www.spf.asso.fr

Argument :

Aujourd'hui, l'autre semble avoir perdu son ombre, son ambiguïté. Impossible de se retirer dans l'insaisissable, dans l'énigmatique de la subjectivité. Quand la langue est réduite à être un outil de communication, le règne de la clarté crue, de l'individu technique, de la prédation de tous par tous est à l'horizon. En s'appuyant sur les grands veilleurs de la langue (Walter Benjamin, Paul Celan, Hélène Cixous, Jacques Derrida, Franz Kafka, Sigmund Freud, Emmanuel Levinas), Ghyslain Lévy s'offre à nous faire partager ce don de l'ombre au coeur de l'expérience psychanalytique. Son attention à la poétique de la langue, à l'opacité du monde, nous fait comprendre la nécessité éthique de l'altérité. C'est ainsi que nous pouvons penser.

Secrétariat Scientifique :

Eric Julliand, 30, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne Tél. : 04 72 43 07 82, courriel : ericjulliand1@gmail.com

Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon Tél. : 04 78 65 98 32, courriel : jean-louis.serverin@orange.fr

Lieu : Athènes

Argument :

Argument du séminaire de Gérassimos Stephanatos

Repenser la psyché revient toujours à retracer le chemin parcouru d’un noyau représentatif originaire – postulé au-delà de l’inconscient freudien et relié au corps – jusqu’au je chargé de maintenir l’unité de la subjectivité et de garantir son rapport à l’institution social-historique.
Ce chemin ontologique et métapsychologique nous le suivrons encore cette année. Nos interrogations porteront plus spécialement sur le corps comme médiateur et enjeu relationnel entre deux psychés (Piera Aulagnier), comme lieu à investir obligatoirement pour une économie possible du désir et de la jouissance; questions qui nous ramènent sur la question de l’écoute du sexuel dans les cures aujourd’hui, sur les paradoxes du féminin et sur les paradoxes de la sexualité masculine.

Lieu : Local du Quatrième Groupe, 19 Bd Montmartre, 75002 Paris

Argument :

Secrétariat Scientifique :

Eric Julliand : 30 rue Gabriel Péri 69100 Villeurbanne Tél. 04 72 43 07 82

Jean-Louis Serverin : 130, rue de Sèze 69006 Lyon Tél. : 04 78 65 98 32

Lieu : Institut Français de Grèce

Argument :

Le rapport entre psychanalyse et adolescence s’inscrit dans l’évolution des recherches psychanalytiques, pédagogiques et sociales et se définit différemment d’un pays à l’autre. L’histoire de cette relation complexe ainsi que les repères cliniques et théoriques les plus marquants seront abordés au cours de cette conférence qui se concentrera notamment sur la question de la position du psychanalyste face à l’adolescent et de la réaction de l’adolescent.

Philippe Gutton, psychiatre, psychanalyste, professeur, université Denis-Diderot

Discutant : Gerassimos Stephanatos, psychiatre, pédo- psychiatre, psychanalyste

Modérateur : Petros Kefalas, psychologue clinicien, hôpital psychiatrique d’Attique-unité des adolescents

Inscription :

Entrée libre, traduction simultanée
Voir plaquette ci-jointe

Lieu : Librairie Ombres Blanches, 50 rue Léon Gambetta - 31000 Toulouse - 05 34 45 53 33.

Argument :

Lieu :

Argument :

Lieu : Salle des thèses – Bâtiment I A – Université de Rennes I – Campus de Beaulieu 263, avenue du Général Leclerc 35000 Rennes.

Argument :

Faire toute la lumière, les tenants et les aboutissants, mesurer, quantifier, évaluer! Tels semblent être, aujourd’hui, les objectifs d’une société qui ne permet pas, écrit Ghyslain Lévy, de se « retirer dans l’insaisissable, dans l’énigmatique de la subjectivité….l’autre semble avoir perdu son ombre ». Comment se construire un « intime » alors que la langue est sommée de tout dire?
L’Autre c’est aussi bien l’alter ego que l’Autre-en-soi, jamais vraiment saisissable, générateur de figures du double et de parures qui habillent notre semblable. Notre intérieur prend le chemin de la langue pour s’extérioriser, d’une langue suffisamment souple pour se laisser travailler par l’intime. Freud a su mettre en évidence le travail de la langue par l’ombre comme en témoignent les lapsus et mots d’esprit, mais très finement Ghyslain Lévy attire notre attention sur ces transformations, ce creusement de la langue qu’opèrent ces ombres en nous et dans le « travail de culture » au sens freudien. En psychanalyse c’est le sujet qui est convié à dire tout ce qui lui vient à l’esprit, mais pas avec la langue (de bois qu’elle soit politique, manadgmentale, ou pseudo scientifique) qui ne laisserait aucune ombre. Comme le rappelait Piera Aulagnier, nous avons besoin d’un « espace secret pour penser ». La langue est symboligène lorsque l’on respecte ses ramifications avec le monde sensible et le corps. Ghyslain Lévy nous invite à penser un travail de langue, en psychanalyse et dans l’écriture, qui tisse et détisse, inclut et exclut, creusant ainsi un invisible un impalpable, non mesurable, qui est du domaine de l’ombre et dont nous sommes les « porte-paroles ».
Les « grands veilleurs » de la langue sont ceux qui écrivent et qui accompagnent, sa vie durant, le psychanalyste. Ghyslain Lévy nous révèle ceux qui parlent dans l’ombre de sa pensée: S Freud, F Kafka, J Dérida pour n’en citer que quelques-uns.
L’auteur nous fait part dans ce livre de sa perplexité, pour ne pas dire de son inquiétude aujourd’hui en ce qui concerne le futur, l’avenir. A tous parler le même langage, qui ne laisse pas place au jeu de l’ombre, ne sommes-nous pas en train de sacrifier l’avenir, acculant nos enfants à faire le « deuil du futur »? Ce pessimisme de l’auteur est en fait une mise en garde, il n’est là que pour alerter une société qui s’enorgueillit du progrès mais qui oublie le « travail de culture ».

René Péran.

Ci-jointe, la plaquette de la journée

Lieu : Institut Protestant de Théologie, 83, boulevard Arago, 75014 PARIS - RER ligne B

Argument :

Cette expression est de Freud. Les analogies empruntées au monde du vivant sont particulièrement fréquentes chez lui : engendrement, naissance, croissance et mort.
Nous ne pouvons penser sans images, et il s’agit bien sûr d’engendrement symbolique des représentations, même si le mot « symbolique » peut succomber lui aussi à l’usure des slogans. Il va s’agir de décrire comment Freud présente ces processus, comment il les rend présents en les présentant, et décrit ce qu’il fait. Reprenant le chemin qu’il a tracé, il montre à ses auditeurs ce qu’il a vu naître et croître au milieu de beaucoup de difficultés, ainsi l’écrit-il pour définir ce genre de présentation qu’il qualifie de « génétique ». Le mot « génétique » n’a rien à voir avec son sens biologique. Les mots de Freud nous parlent de très loin si nous les regardons suffisamment longtemps passer d’une langue à l’autre. Il sera beaucoup question de ses mots.
Il n’y a rien de mystérieux à parler de « croissance interne », c’est l’expérience la plus ordinaire pour le psychanalyste, voir arriver ce qui n’était pas là et qui à proprement parler n’existait pas. L’analysant découvre subitement le lien entre son comportement qui a perdu, à se répéter, ses qualités psychiques et temporelles, et un événement oublié. L’expression freudienne « elle devint subitement sachante » montre la torsion des temps grammaticaux pour exprimer l’émergence, temps proprement psychique, composé et paradoxal.
Freud présentant la psychanalyse (et non pas en en donnant une représentation) fait renaître maintes et maintes fois les particularités de sa génération : anticipations, annonce, force impulsante et paroxysme, éveillés par le vouloir dire à autrui, et ses retombées aussi rapides dans l’immobilité dogmatique, cependant indispensable pour communiquer à autrui un résultat. A nouveau impulsé par la force de présentation, il hausse à la présentation ce qui serait resté irreprésentable. Ce rythme alternant qui partage de façon incessante le psychisme est-il un lointain écho du remaniement pulsionnel sans fin vers l’avant et vers l’arrière ; et qui participe à notre survie ?
L’exposé consistera à nous interroger ensemble sur ces expressions freudiennes qui disent avec précision  les modifications psychiques et leurs temporalités, phénomènes frontière et d’interface dont nous tentons de donner des représentations d’aide. Ils restent énigmatiques.

Voir programme ci-joint.

Secrétariat Scientifique :

Eric Julliand, 30, rue Gabriel Péri, 69100 Villeurbanne Tél. : 04 72 43 07 82, courriel : ericjulliand1@gmail.com

Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon Tél. : 04 78 65 98 32, courriel : jean-louis.serverin@orange.fr