Lieu : Le Village Espaces Événementiels 31, Allée Jules Guesde, 31000 Toulouse [Métro : Ligne B – station Palais de justice ou Carmes]

Argument :

Un monde sans espoir est irrespirable.
A. Malraux, L’espoir.

Au regard des profondes mutations de notre temps et de la réinscription constante du « malaise dans la culture », nous interrogerons cette thématique avec l’ambivalence foncière et la dialectique pulsionnelle qu’elle sous-entend. Espérer est indissociable de la vie humaine, telle une figure d’oxymore : on n’ose plus y recourir et l’on ne peut s’en passer, à l’image d’un « Godot » qui n’adviendra pas ! Certes, la notion d’espoir n’est pas un concept psychanalytique mais l’un de ces phénomènes anthropologiques fondamentaux comme la peur ou la solitude, qui rassemble diverses strates et implique l’attente, la croyance, l’inconnu. C’est à ce titre qu’elle nous interroge dans ses différentes dimensions à la fois atemporelle et ancrée dans son temps. Espérer est inhérent à la demande du patient et à l’offre de l’analyste, l’une et l’autre portées par un étrange désir.
Si l’on attribue souvent à Freud un certain pessimisme, il y a lieu pourtant de souligner que la psychanalyse incarne le vecteur de l’espoir tant elle est corrélée à l’esprit des Lumières, sur le plan de la pratique comme dans l’œuvre de pensée. A l’orée de cette dernière, Freud souligne en effet : « L’attente croyante et pleine d’espoir est une force agissante avec laquelle, à strictement parler, nous avons à compter dans toutes nos tentatives de
traitement et de guérison » (Le traitement psychique, Freud, 1890, OCF. I)
Ce texte inaugural ne préfigure-t-il pas l’aptitude au transfert, supposant par là même un état psychique nécessaire au processus analytique ? Ainsi évoque-t-il la demande d’analyse comme appel vers un autre censé détenir un savoir spécifique. De même, il souligne le mouvement d’affect en lien avec la puissance d’agir du moi qui pousse en avant, qui résiste (ou non) au noyau sombre traversant le destin de l’humain. Quels que soient ces entrecroisements, penser l’espoir s’impose aujourd’hui et ouvre sur de fructueuses pistes métapsychologiques. Est-il un reliquat de la mentalité primitive qui interroge les vestiges en soi de la pensée magique ancrée dans l’infantile et enfouie en chacun de nous ? En impliquant une projection temporelle et un moment d’illusion, « illusion narcissique primaire » qui permet d’espérer la traversée de « l’objet perdu », cette orientation de pensée ne questionne-t-elle pas différents destins, de la sublimation à la « guérison analytique » ? Ainsi envisagerons-nous, analystes et chercheurs d’autres disciplines, cette notion de l’espoir dans la métapsychologie freudienne, et dans le champ culturel/ sociétal. Comment une cure est-elle intrinsèquement liée à cette composante ? Comment le mouvement de l’espoir résiste-t-il dans notre monde ?

Programme :

SAMEDI 30 NOVEMBRE 2024
Matinée modérée par Catherine Even-Le Berre
9 h00 Accueil des participants
9 h30 Ouverture des journées par les Secrétaires scientifiques
Brigitte Dollé-Monglond
Introduction
9 h45 Jean-François Chiantaretto
« L’attention croyante du psychanalyste »
10 h15 Jean-Yves Tamet
« Une promesse d’enfant : l’espoir »
10 h45 Pause
11 h15 Louis Ruiz
Propos introductif à la Discussion
11 h30 Échanges avec la salle
12 h30 Déjeuner libre
Après-midi modéré par Éric Julliand
14 h15 Ghyslain Lévy
« Reste l’espoir»
14 h45 Évelyne Toussaint
« L’espoir dans l’art, comme représentation et comme volonté »
15 h15 Pause
15 h45 Roland Gori
« Que devient l’acte de création dans nos sociétés de contrôle ? »
16 h15 Monique Lauret
Propos introductif à la Discussion
16 h30 Échanges avec la salle
18 h00 Fin

DIMANCHE 1er DÉCEMBRE 2024
Matinée modérée par Georges Gaillard
9 h00 Accueil des participants
9 h30 Martine Girard
« L’espoir et la recherche d’un lieu psychique »
10 h00 Brigitte Dollé-Monglond
« Entre travail de pensée et illusion ? »
10 h30 Pause
11 h00 Bernard Bensidoun
Propos introductif à la Discussion
11 h15 Échanges avec la salle
12 h15 Georges Gaillard et Louis Ruiz
Propos conclusif
Discussion générale
12 h30 Clôture des journées

Secrétariat Scientifique :

Secrétariat Scientifique :
Jean-François CHIANTARETTO jfchant@orange.fr 06 74 05 29 95
Georges GAILLARD georges.gaillard@orange.fr 06 08 64 17 16

Inscription :

Droit d’entrée :
 Inscription individuelle : 95 €
 Membres/Participants du IVème Groupe : 85 €
 Etudiants (sur justificatif) : 30 €

Règlement par virement :
IBAN FR76 1820 6003 8746 6559 4000 115
Merci de noter les références du virement :
nom+Journées Toulouse et de renvoyer votre bulletin d’inscription au secrétariat :
quatrieme-groupe@orange.fr
ou par chèque, à l’ordre du Quatrième Groupe Secrétariat du Quatrième Groupe 8, rue Eugène Varlin, 75010 Paris
Date limite d’inscription : 26 novembre 2024

L’inscription est enregistrée à réception du règlement et du bulletin d’inscription : accès plaquette 

Lieu : ASIEM - Salle de conférence 6, rue Albert de Lapparent, 75007 Paris [Métro : Ségur (Ligne 10) –Sèvres Lecourbe (ligne 6) Ecole Militaire (ligne 8)]

Argument :

« Un homme ça s’empêche », selon la célèbre formule d’Albert Camus. Un tel énoncé n’est pas sans échos avec le renoncement pulsionnel que Freud appelait de ses vœux et qu’il envisageait à même d’élever « la conscience de soi lors desprogrès de la spiritualité ? ». Le travail qui incombe à chaque sujet au fil du renouvellement des générations concerne la manière singulière dont il renonce à donner libre cours à son « désir d’être tout » (Bataille), à la destructivité et à l’auto-destructivité corrélées et qui atteignent aujourd’hui une puissance inédite, aux plans individuel et collectif, avec les progrès des technosciences et les mille et une facettes des
revendications identitaires. Qu’en est-il de la créativité singulière et de l’invention à partir de laquelle le sujet contemporain ouvre des possibles, dans le même temps où il se doit de se délester de son omnipotence mortifère? Comment renonce-t-il à la haine tapie au cœur de l’homme et de ses dérives narcissiques, sans se déprendre de la puissance pulsionnelle qui l’anime ? Dans un monde en voie d’uniformisation et paradoxalement toujours plus inégalitaire et dominé par des états autoritaires, les sociétés « démocratiques » poussent les sujets à une jouissance sans limite, conduisant à une consommation exponentielle des choses, de la nature et des êtres. Chaque sujet court ainsi le risque de se délier de sa dette d’altérité dans une réification de l’autre et de soi-même, faisant ressurgir le spectre d’un retour de la barbarie. Comment alors pour les psychanalystes, dans le
travail de la cure, maintenir l’œuvre bienfaisante et créatrice de l’abstinence et de l’attention en égal suspens, le goût, le désir et le besoin de la parole et de l’écoute ? Comment le travail de culture peut-il permettre d’investir le renoncement comme un gain pulsionnel, pour les individus, la société, « l’espèce humaine »? Si à suivre Freud nous considérons que « L’homme ne renonce jamais à rien, tout au plus accepte-t-il le troc », comment dans les temps actuels, allons-nous, ensemble et séparément, consentir aux sacrifices nécessaires et à l’investissement du déplaisir au service de la vie (Zaltzman) ?

Programme :

SAMEDI 22 MARS 2025 
Matinée modérée par Mustapha Meslem 
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe) 
9 h30 Accueil 
9 h45 Introductions par la présidente et les secrétaires scientifiques
10 h00 Conférence plénière et discussion :
Robert Colin
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe)
« Aujourd’hui encore »
11 h00 Pause
11 h30 Conférence plénière et discussion :
Myriam Revault d’Allonnes
(Philosophe, Professeur émérite des universités à l’Ecole pratiques des hautes études [EPHE], Chercheuse associée au CEVIPOF [Centre de recherches politiques de Sciences Po] « Le politique à l’épreuve des affects» 
12 h30 Déjeuner libre
Après-midi modéré par Georges Gaillard
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe)
14 h30 Conférence plénière et discussion :
Pierrette Laurent (Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe) « Marche ou crève ! Comment renoncer et à quoi ? »
15 h30 Pause
16 h00 Table ronde :
« Figures théorico-cliniques du renoncement »
Discussion : Ėvelyne Gosse-Oudard
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe)
avec Claudine Billard-Coftier, Grégory Boutin, François-David Camps, Myriam Monteiro-Braz (participants aux activités du Quatrième Groupe)
18 h00 Fin
DIMANCHE 23 MARS 2025
Matinée modérée par Marie Aguera
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe)
9 h30 Accueil
9 h45 Conférence plénière et discussion :
Jean-Michel Hirt
(Psychanalyste, membre de l’APF, Professeur des universités, Essayiste)
« Promesses de la pulsion »
10 h45 Pause
11 h15 Conférence plénière et discussion :
Ghyslain Levy
(Psychanalyste, membre du Quatrième Groupe)
« Se soustraire »
12 h15 Ouvertures
Discussion animée par Olivier Paccoud, avec Jean-François Chiantaretto et Georges Gaillard
13 h00 Fin

Secrétariat Scientifique :

Jean-François Chiantaretto : 
Tél. : 06 74 05 20 95 - Courriel : jfchant@orange.fr 
Georges Gaillard : 
Tél. : 06 08 64 17 16 - Courriel : georges.gaillard@orange.fr 

Inscription :

Droit d’entrée : 
 Membres/Participants du IVème Groupe : 120 €
 Personnes extérieures : 130 €
 Etudiants (sur justificatif) : 50 €

Date limite d’inscription : 20 mars 2025
L’inscription est enregistrée à réception du règlement et du bulletin d’inscription à retourner par courrier ou mail à :
quatrieme-groupe@orange.fr

lien vers la plaquette et le bulletin d'inscription ici