Journées de travail 2024-2025
Samedi 7 septembre 2024 de 9H45 à 17H30
L'écoute en questions
Avec les interventions de Elisabeth Herlemont et Ghyslain Levy (membres du IV° Groupe), Jean-Michel Assan et Lida Bitrou (participants aux activités du IV° Groupe)
Le comité d'organisation outre Jean-François Chiantaretto et Georges Gaillard (secrétaires scientifiques) est composé de Héloïse Castellanos-Colombo, Robert Dubanchet, Catherine Even Le Berre, Ghyslain Levy, Claire Michelon (membres du IV° Groupe)
Lieu : U S I C - Salle Pupey Girard 18, rue de Varenne, 75007 PARIS [Métro Saint- Sulpice (ligne 4) –Sèvres Babylone (ligne 10)
Argument :
L’analyste est en tant que tel un chercheur, Freud ne cesse d’y insister. Ferenczi en 1928 est certes le premier à requérir une « métapsychologie des processus psychiques de l’analyste en séance », mais il ne fait pour une large part qu’expliciter la dimension métapsychologique de la préoccupation freudienne. Avec « L’attention en égal suspens » (1912e), l’exigence freudienne vis-à-vis du psychanalyste semble envisager le fonctionnement psychique du psychanalyste de façon presque paradoxale : se dégager le plus possible de l’attention volontaire ou intentionnelle tout en promouvant une attention comme élective à ce qui vient et n’est pas attendu, au titre de fondement d’un penser spécifiquement psychanalytique. Un penser construit avec l’écoute de ce qui n’est pas dit dans le dire analysant. Tous les psychanalystes, à commencer par Freud, ont à en hériter : l’attention en égal suspens du psychanalyste est le « pendant » de la règle fondamentale de l’association libre. Les deux ensemble constituent les piliers de la méthode psychanalytique.
Pour autant, hériter c’est tout à la fois conquérir et recevoir. Freud n’a cessé de le faire, seul puis avec d’autres, dans le rapport à une œuvre en constant remaniement. À sa suite, nous avons à recommencer la psychanalyse dans la mise en œuvre de sa méthode d’investigation. De sa méthode, en tant qu’elle suppose et supporte une métapsychologie : une métapsychologie de l’écoute, non réductible à un corpus théorique.
Mais quelle est la visée de cette écoute ? Poser la question ainsi permet peut-être un déplacement utile par rapport aux résistances de Freud à penser le contre-transfert autrement qu’en termes, précisément, de résistance du psychanalyste et des dangers afférents au recours à l’agir (1910d, 1915a) – y compris et d’abord l’agir de parole. Et ces résistances n’ont-elles pas traversé toute l’histoire de la psychanalyse, jusqu’à aujourd’hui ? Les débats passionnels, qui ont durablement obscurci la question, le laisseraient penser. Ils tendent en effet à la réduire à une opposition entre la fétichisation des affects contre-transférentiels – référée plus ou moins abusivement à Winnicott – et la récusation du contre-transfert et de l’affect – référée à Lacan, certes moins abusivement. La reformulation métapsychologique de l’affect par Piera Aulagnier est ici décisive. Un meilleur placement de la question passe sans doute par la distinction du contre-transfert et du transfert du psychanalyste. Cela suppose de s’interroger sur la transformation du fonctionnement psychique du psychanalyste par les associations du patient, énoncées, latentes ou empêchées. L’écoute en situation, conditionnée par le cadre, n’est-elle pas d’abord une écoute de l’écoute, une méthode d’auto-observation chez le psychanalyste des modifications de son fonctionnement psychique par celui de l’analysant ? Une méthode d’auto-observation conditionnant l’action interprétante et conditionnée par un point de vue métapsychologique. Une méthode supposant la prise en compte de la diversité des configurations psychiques et de la différenciation de l’offre analytique selon les dispositifs proposés.
Programme :
Matinée modérée par Claire Michelon
09 h45 Accueil
10 h00- Introduction de la journée par Jean-François Chiantaretto et Georges Gaillard
10 h15 Élisabeth Herlemont
« Écouter le sexuel infantile, entendre la perte »
10 h45 Discussion
11 h15 Pause
11 h30 Jean-Michel Assan
« L’approche dite moderne du contre-transfert »
12 h00 Discussion
12 h30 Déjeuner
14 h15
Après-midi modéré par Robert Dubanchet
14 h15 Lida Bitrou
« Qui écoute ? Le noyau identitaire de l’analyste, déterminant de son écoute »
14 h45 Discussion
15 h15 Pause
15 h30 Ghyslain Lévy
« L’écoute en position quatrième »
16 h00 Discussion
16 h30 Discussion générale et conclusions
17 h30 Clôture de la journée
Secrétariat Scientifique :
Secrétariat Scientifique :
Jean-François CHIANTARETTO jfchant@orange.fr 06 74 05 29 95
Georges GAILLARD georges.gaillard@orange.fr 06 08 64 17 16
Inscription :
Frais de participation :
Membres/Participants du IVème Groupe : 30 €
Règlement par virement :
IBAN FR76 1820 6003 8746 6559 4000 115
Merci de noter les références du virement : JS interne 7 sept et de renvoyer votre bulletin d’inscription au secrétariat : quatrieme-groupe@orange.fr ou par chèque, à l’ordre du Quatrième Groupe
Secrétariat du Quatrième Groupe
8, rue Eugène Varlin, 75010 Paris
Date limite d’inscription : 4 septembre 2024
plaquette et bulletin d'inscription : accès
Samedi 19 octobre 2024, de 9H à 17H
CENTRE DE RECHERCHES PSYCHANALYSE, MEDECINE ET SOCIETE
Université Paris Cité
WORKSHOP: L’apport de la pensée kleinienne à la clinique contemporaine
INTERVENANTS
- Jean-Michel Assan, psychanalyste, participant au IVe Groupe, traducteur de l’ouvrage de Grinberg Qui a peur du contre-transfert?
- Francis Drossart, psychanalyste membre du IVe Groupe, Directeur de Recherches Associé, ED 450
- Christine English, psychanalyst, British Psychoanalytical Society, Chair of the Archives Committee of the BPS, member of the Melanie Klein Trust
- Didier Houzel, psychanalyste membre titulaire de l’APF, professeur émérite de pédopsychiatrie
- Susan Lawrence, psychanalyste BPS, Melanie Klein Trust
- Géraldine Le Roy, psychanalyste et co-traductrice de l’ouvrage de Klein référencé
- Baptiste Pouget, psychanalyste, doctorant CRPMS
- Mi-Kyung Yi, psychanalyste, Professeure des Universités, Directrice de l’Ecole Doctorale Recherches en Psychanalyse, Université Paris Cité
- Eric Stremler, psychanalyste participant au IVe Groupe, co- traducteur dr l’ouvrage de Klein référencé
- Sébastien Talon, doctorant CRPMS
Lieu : Amphithéâtre 9E, Halle aux Farines, Université Paris Cité
Argument :
ARGUMENT
La pensée kleinienne reste encore méconnue dans les milieux psychanalytiques francophones, qui se réfèrent volontiers à Bion et à Winnicott, sans prendre en compte les liens de ces deux auteurs avec celle-ci. Méconnaissance particulièrement sensible quant à l’apport des concepts kleiniens à la psychanalyse de l’adulte.
REFERENCES
- Klein M., La psychanalyse des adultes, textes recueillis et édités par J. Steiner, Paris, Payot, 2021 (trad. G. Le Roy, V. Poulet-Young, E. Stremler)
- English C., Melanie Klein’s Narrative of an Adult Psychoanalysis, éd. Routledge, 2022
Programme :
PROGRAMME DE LA JOURNEE
9h15 : Introduction par Francis Drossart
9h30 : Conférence de Suzan Lawrence : Le transfert et le fantasme inconscient dans la technique psychanalytique de Melanie Klein
10h30 : Discussion par G. Le Roy
10h45 : Pause
11h : Conférence de Christine English autour de son ouvrage cité en référence
11h45 : Discussion par Eric Stremler
12h15 : Déjeuner libre
13h45 : Conférence de Didier Houzel
14h30 : Discussion par Jean-Michel Assan
15h30 : Table ronde des Doctorants (Baptiste Pouget,Sébastien Talon) modulée par Mi-Kyung Yi
16h30 : Clôture de la Journée par Mi-Kyung Yi
Secrétariat Scientifique :
Journée co-organisée par Mi-Kyung Yi et Francis Drossart
Inscription :
Entrée libre sous réserve des places disponibles
Commentaires :
N.B. Pour les deux conférences du matin en langue anglaise, la traduction simultanée sera assurée par G.Le Roy et E.Stremler
Des 28 au 30 octobre 2024
Violences Sexuelles intrafamiliales: sortir ensemble du déni
Pierre Sabourin y interviendra. Le titre de son intervention est :
Qu'est-ce qu'on t'a fait à toi pauvre enfant ? Approche systémanalytique des maltraitances
Lieu : Bordeaux
Argument :
Violence incestueuse, viols dans le couple, répétition de la violence d’une génération à l’autre : ces réalités choquantes, jadis dissimulées et aujourd’hui exposées, nécessitent et méritent d’en faire un sujet unique de travail pour l’ensemble des professionnels de l’aide.
En Europe, un enfant sur cinq est victime d’agressions sexuelles (Parlement Européen 2022). Le monde change, les sociétés changent, les victimes, invisibilisées par la honte et la culpabilité ont besoin de réponses cliniques et collectives à la hauteur des traumatismes complexes vécus. Aujourd’hui les réponses judiciaires concernant les auteur.e.s des violences sexuelles, mineur.e.s ou majeur.e.s, incluent aussi des parcours éducatifs et des parcours de soin spécifiques. Pour déjouer la répétition transgénérationnelle des violences incestueuses et des violences sexuelles dans le couple il est nécessaire de croiser les savoirs, de provoquer des rencontres, de soutenir des débats.
Que nous apportent aujourd’hui la thérapie familiale, l’approche systémique, les thérapies intégratives, la thérapie de réseau et la psychotraumatologie, pour dépister, protéger, prévenir et soigner les victimes, les auteur.e.s et leurs familles ? Ce congrès européen, organisé par la Chambre des Membres Individuels (CIM) de l’Association Européenne de Thérapie Familiale (EFTA), s’adresse à tous les professionnels des champs médico-social et pédagogique qui interviennent dans le cadre thérapeutique et la relation d’aide, ainsi qu’aux professionnels du champ judiciaire, de l’expertise et de la recherche.u
Secrétariat Scientifique :
Inscription :
Pour accéder au programme complet et s'inscrire, cliquez ici