Activités Scientifiques

Archives

Débats et tables rondes 2008-2009

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris, Salle César Franck

Argument :
En 1913, pour présenter la règle fondamentale, Freud utilise une métaphore, comparant la cure analytique à un voyage en train, l’espace analytique au compartiment, l’association libre au paysage qui défile et se transforme à sa fenêtre(2). Des transports amoureux aux trains de la mort, le chemin de fer qui bouleverse la perception de l’espace et du temps, le chemin de fer véhicule de tous les fantasmes, de toutes les angoisses, de tous les exils, présente, ici, la voie du transport vers l’inconscient.

Freud, qui écrivait selon Thomas Mann de manière éminemment visuelle, employait volontiers des métaphores là où une démonstration était attendue. En 1932, il écrivait que « si les comparaisons ne décident de rien, elles peuvent faire que l’on se sente plus chez-soi (heimischer).»(3) Ce « chez soi », ce sol à partir duquel se développe la découverte freudienne, le train permet d’en parcourir le paysage à partir des représentations que Freud nous a léguées par son autoanalyse. Du désir de Freud au désir d’analyse, la métaphore ferroviaire nous invite à voyager le long des voies de la filiation des représentations freudiennes qui se déroulent comme un rouleau d’étoffes dans l’atelier de Jacob, qui se feuillettent comme un livre d’image de voyage en Perse, qui se déplient comme une planche de couleur encartée, qui s’effeuillent comme un artichaut d’Italie ou comme les pétales des fleurs d’un bouquet arraché, qui défilent comme un paysage vu du train… Ainsi du transfert dont l’un des avantages, nous dit Freud, est précisément d’amener l’analysant à faire se dérouler sous les yeux de l’analyste un fragment important de son histoire(4).
Jean-Jacques Barreau
_____________________
1 Barreau Jean-jacques (2007) « Nous pratiquerions ensemble l’art de voyager ». Freud et la métaphore ferroviaire. Paris : Éditions In Press.
2 Freud S. (1913) « Sur l’engagement du traitement », Œuvres complètes, 12. Paris : P.U.F, 2005, p. 176 ; GW, 8, p.468.
3 Freud S. (1932) « Nouvelle suite des leçons d’introduction à la psychanalyse », Œuvres complètes, 19. Paris : P.U.F., 1995, p.156 ; GW, 15, p.79.
4 Freud S. (1938) Abrégé de psychanalyse. Paris : P.U.F., 1978, p.44.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Entrée libre

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris

Argument :
L’intérêt que Freud portait à l’esthétique et aux objets d’art a toutes les raisons d’intéresser à la fois un public cultivé et les psychanalystes. Beaucoup d’entre eux ont publié sur cette question.

Un aspect moins connu de sa personne, celle de collectionneur d’antiques, m’a rendue curieuse et m’a engagée dans un travail* qui essaie de suivre le déroulement de cette passion (dont on verra qu’elle a parcouru toute sa vie) et du profit qu’il en tirait, pour lui, sa théorie et ses patients.
Michelle Moreau Ricaud
_________________
* Freud collectionneur : un cabinet de curiosités ? (Livre à paraître aux Éditions Compagne-Première).
Bibliographie :
Anzieu, D. Auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse, PUF, 1975.
Freud, S. Correspondance, Paris, Gallimard, 1966.
Freud, S. The Complete Psychological Works, S.E. London, Hogarth Press Ltd, 1974.
Gamwell, L. & Wells, R. (1989) Sigmund Freud and Art, London, Thames and Hudson, 1989.
Pomian, Krysztof, Collectionneurs, amateurs et curieux, Paris, Gallimard, 2004.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Entrée libre

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris

Argument :
Quand on parle de communauté aujourd’hui, un mot chargé d’une longue et lourde histoire, à quel concept se réfère-t-on ? Depuis les déceptions et catastrophes qui ont suivi les illusions nourries par l’idée d’être-en-commun, de mise-en-commun, notre temps paraît témoigner à la fois d’un misérable repli sur un être-pour-soi et d’un retour de ce qui s’est perdu dans l’exacerbation communautaire.

Le terme communitas recèle une complexité sémantique (le munus, le don, l’onus, la charge, mais aussi l’immunitas, l’immunité) qui introduit aux paradoxes qui hantent toute idée de communauté. Expropriés de leur propriété la plus propre, les sujets de la communauté deviennent sujets d’une impropriété radicale. Cherchant à se libérer de la dette et du don, de l’expropriation à l’autre et à la mort, une culture immunitaire – de restauration de l’indemnité physique et psychique – fait se rejoindre et se confondre une technologisation de la sécurité avec une puissance sourdement destructrice de la vie.
On prendra la mesure de l’inventivité de la pensée freudienne sur cette question en la confrontant à des penseurs de la communauté tels que Hobbes, Rousseau, Kant, Heidegger ou Bataille, quitte, sinon, à regretter qu’elle n’ait pas encore réussi à prendre forme dans une "communauté analytique", à se demander si la pensée d’une telle communauté ne vit pas de son impossibilité même.
René Major

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Entrée libre

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris

Argument :
Si la psyché est son propre objet perdu, comme l’énonce Cornelius Castoriadis, est-ce que la perte d’un soi qui est tout, unité indissociable de la figure, du sens et du plaisir, serait le premier travail imposé à la psyché du fait de son inclusion dans le monde ? Un monde social-historique de significations imaginaires et de sens effectif, sens qui est porté par des formes instituées et qui pénètre jusqu'à ses tréfonds le psychisme humain. Psyché et société, bien qu’irréductibles l’une à l’autre, sont inséparables.

Et encore, si l’exigence de figurabilité comme condition d’existence de la psyché soumet toujours la pulsion à l’obligation de délégation par représentation, comment peut-on concevoir l’origine d’une représentation « première » au sens de sa création, voire son autocréation ? Castoriadis nous renvoie à l’élément imaginaire « radical » constituant de la psyché et du monde, créateur des formes et des figures ex nihilo, bien que jamais in nihilo, jamais sans moyens, présuppositions ni contraintes.
La conception que se fait l’analyste sur les origines de la vie psychique influence décidément sa pratique. Repenser la psyché revient donc à retracer le chemin parcouru d’un noyau représentatif originaire - postulé « au-delà » de l’inconscient freudien et relié au corps - jusqu'au je chargé de maintenir l’unité de la subjectivité et de garantir son rapport à l’institution.
Ce même chemin ontologique et métapsychologique nous amène à reconsidérer l’œuvre de Castoriadis dans sa rencontre avec l’œuvre de Piera Aulagnier. Leurs points de convergence et de complémentarité, leurs influences réciproques tout en gardant chacun sa propre perspective, signent le recentrage de la psychanalyse sur le sens et la signification au lieu du signifiant structuraliste, mais aussi sur la temporalité, l’historicité et surtout sur la représentation au plus près du pulsionnel freudien.
Gerassimos Stephanatos

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Entrée libre

Lieu : à la librairie 'A plus d’un titre' : 4 Quai de la Pêcherie 69001

Argument :
Soirée rencontre avec l'auteur ROGER G., de Itinéraires psychanalytiques, Paris, Études psychanalytiques, 210 pages, L'Harmattan, 2008.

"Je souhaite faire partager au lecteur l’enthousiasme que j’éprouve depuis tant d’années pour ce qui demeure, à mes yeux, une aventure humaine incomparable et, indirectement une thérapeutique sans égale. J’utilise le terme indirectement car, dans le cas les plus favorables, le patient découvrira que les portes qu’il s’interdisait de franchir étaient déjà ouvertes. Faire une analyse, c’est avant tout une expérience affective et non, comme les résistances incitent bon nombre de postulants, maîtriser des notions théoriques. Tout au long de ces itinéraires parcourus sans balise Argos, j’ai accompagné des hommes et des femmes emprisonnées dans diverses organisations psychopathologiques. Leur ancrage dans un présent auquel elles donnaient une dimension anachronique a permis de les identifier et de les inscrire dans une histoire. Si la psychanalyse paraît en rupture avec notre société, elle demeure l’un des derniers champs interrogeant la condition humaine".

Lieu : Recherches et Promotion, 133 grande rue de la Guillotière 69007 LYON

Argument :
Débat animé par les participants du Groupe Psychanalyse et Spiritualités. Le travail de notre civilisation apparaît marqué du retour de la religiosité sous des formes diverses : prosélytisme, communautarisme, voire violence meurtrière. Ce retour en force peut aussi être la traduction manifeste de l’attirance plus latente de l’homme pour la spiritualité. Ces diverses manifestations et traductions intéressent la psychanalyse du fait du rapport qu’elles entretiennent avec l’inconscient, voire des manifestations qui en émergent parfois au cœur de la cure analytique elle-même.

Des psychanalystes de Lyon et sa région proposent un cycle de réflexions pour questionner cette problématique qui s’ouvre en permanence dans la compréhension des faits psychiques, entre rationalité et spiritualité. La spiritualité peut s’entendre de façon singulière comme vie de l’esprit, en général. Décidés à l’entendre au pluriel en parlant de Spiritualités, nous tentons de poursuivre notre objectif en prenant en compte leurs formes diverses allant du laïque aux manifestations religieuses des plus réglementaristes en passant par celles les plus empreintes d’illusion et de merveilleux. Il est question de repérer à la fois les influences de l’inscription de la culture et de l’histoire d’une société sur les formes religieuses et inversement celle des traditions monothéistes sur notre civilisation métissée.
Nous avons travaillé durant cette dernière année sur le livre de Fethi Benslama, La psychanalyse à l’épreuve de l’Islam, paru chez Aubier en 2002. Cet ouvrage nous a à la fois particulièrement intéressés et questionnés. Ces questions présentées par les membres de notre groupe seront mises en débat avec l’auteur dans le but d’ouvrir une discussion la plus large possible avec l’auditoire.

Cette rencontre fait suite à deux rencontres précédentes avec Sophie de Mijolla-Mellor et Jean-Michel Hirt.

La psychanalyse à l’épreuve de l’Islam : Si la religion est omniprésente dans la réflexion de Freud, l'islam en est absent. On mesure à ce constat la richesse de la perspective ouverte ici mettre au jour les refoulements constitutifs de la religion islamique. Partant de la crise contemporaine de l'islam et de son symptôme le plus visible qu'est l'islamisme, ce livre entreprend d'explorer les origines de l'islam. Pour interpréter cette « césure du sujet de la tradition » qui prend la forme d'un désespoir de masse, Fethi Benslama relit les textes fondateurs, gardés par un long règne d'interdit de penser. L'altérité féminine y apparaît comme la nervure centrale du refoulement propre à l'islam. Face à un dérèglement profond de la relation entre le réel et les formes symboliques que trahissent les extrémismes, l'analyse conduit alors vers des questions demeurées impensées, telle l'affirmation coranique selon laquelle Dieu n'est pas le père.

Fethi Benslama, psychanalyste, professeur de psychopathologie et directeur de l’UFR Sciences Humaines Cliniques à l'université Paris-Diderot Paris 7. II est l'auteur notamment de: La Nuit brisée, Ramsay, 1988, Une fiction troublante, Éditions de l’Aube, 1994. La psychanalyse à l’épreuve de l’islam, Aubier, 2002. Poche Flammarion (2004), La virilité en Islam (avec N. Tazi, ouvrage collectif) éd. de l’Aube, 2004, Déclaration d'insoumission : À l'usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas, éd. Flammarion, 2005. II a en outre publié de nombreuses études sur la clinique psychanalytique, et sur l'Islam et l'Europe à l'époque contemporaine.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E. mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E-mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Participation aux frais : 10 euros
Pour tout renseignement : Marie Aguera 04 72 50 87 76 aguera.marie@wanadoo.fr;Marc Bonnet 04 78 84 3018 bonnet.marc@wanadoo.fr

Lieu : à la Librairie Lipsy 15 rue Monge 75005 (métro Maubert-Mutualité)

Argument :
La librairie Lipsy est heureuse de consacrer une soirée exceptionnelle à deux événements majeurs de l'actualité parisienne :

- L'exposition "La passion à l'oeuvre, Rodin et Freud collectionneurs", au Musée Rodin du 15 octobre 2008 au 22 février 2009.
- Le spectacle "Je ne sais quoi" d'après les chansons de Yvette Guilbert et sa correspondance avec Freud, au théâtre de la Tempête cartoucherie, du 20 novembre au 20 décembre 2008.
Nous accueillerons Bénédicte Garnier, Commissaire de l'exposition ; Nathalie Joly, interprète d'Yvette Guilbert. Michelle Moreau-Ricaud, membre du Quatrième Groupe-O.P.L.F et Paul Denis, membre de la Société psychanalytique de Paris et directeur de la Revue française de psychanalyse, animeront le débat.

Inscription :
Entrée libre

Lieu : Conférence-débat reportée à une date ultérieure en 2009

Argument :
La conférence-débat autour du livre : Croire à l'épreuve du doute (aux Editions L’Atelier, Paris, 2008) est reportée à une date ultérieure, ce qui permettra à Sophie de Mijolla-Mellor de présenter en même temps un autre ouvrage qui doit paraître aux PUF (collection Le Fil Rouge) en Mai 2009 sur un thème proche : Le choix de la sublimation.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
à préciser

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris, Salle César Franck

Argument :
Je souhaite faire partager au lecteur l’enthousiasme que j’éprouve depuis tant d’années pour ce qui demeure, à mes yeux, une aventure humaine incomparable et, indirectement une thérapeutique sans égale. J’utilise le terme indirectement car, dans le cas les plus favorables, le patient découvrira que les portes qu’il s’interdisait de franchir étaient déjà ouvertes.

Faire une analyse, c’est avant tout une expérience affective et non, comme les résistances incitent bon nombre de postulants, maîtriser des notions théoriques.
Tout au long de ces itinéraires parcourus sans balise Argos, j’ai accompagné des hommes et des femmes emprisonnées dans diverses organisations psychopathologiques. Leur ancrage dans un présent auquel elles donnaient une dimension anachronique a permis de les identifier et de les inscrire dans une histoire.
Si la psychanalyse paraît en rupture avec notre société, elle demeure l’un des derniers champs interrogeant la condition humaine.

ROGER G., Itinéraires psychanalytiques, Paris, Études psychanalytiques, L'Harmattan, 2008

Séance de signatures prévue à la pause vers 16h.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.fr Pascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com Discutants : Robert C. Colin, Francis Drossart

Inscription :
En raison du décès de Nathalie Zaltman, à la demande de Guy Roger et en accord avec les autres discutants, la Conférence-Débat autour du livre « Itinéraires psychanalytiques », prévue le 14 mars prochain est reportée début décembre (la date sera précisée ultérieurement).

Lieu : Schola Cantorum, 269, rue Saint-Jacques, 75005 Paris, Salle César Franck

Argument :
Archaïque, trace : quels liens entretiennent entre eux ces deux concepts ? - Et ceci dans des domaines cliniques aussi distincts que ceux du périnatal, du pubertaire ou des fins de vie. Périnatal, pubertaire, fins de vie : voici donc nos trois méta(ana)morphoses. Ou nos trois coffrets, dont on sait que seul le dernier ouvre sur l'irreprésentable...

Point de régrédience asymptotique, l'archaïque évoque le chaos primordial, auquel on ne pourrait avoir accès que par la « profondeur de l'interprétation » - notion économique liée chez Freud à l'intensité des résistances, et reprise notamment par M. Klein. Faut-il évoquer ici la réinterprétation proposée tardivement par Lacan de la « part maudite » de l'économie humaine décrite par G. Bataille ? Les « traces de l'archaïque » viendraient signifier ici que tout n'est pas langage, qu'il n'y a pas de primat du Symbolique ordonnant l'Imaginaire et le Réel, qu'il n'en subsiste qu'un nouage plus ou moins adéquat auquel vient s'ajouter le symptôme, lorsque les trois premiers sont mal noués.
Ainsi, les traces de l'archaïque seraient comme ces cicatrices que l'on croyait disparues, et qui réapparaissent au froid telles des engelures. Comme ces lettres secrètes écrites à l'encre sympathique. Ou ces caractères restitués par le bloc magique. Ou encore, comme ces fresques découvertes dans « Fellini Roma » à la lueur d'une torche qui les efface en les montrant au jour...
Citons ici N. Zaltzman, évoquant l'œuvre de Chalamov : « La transfiguration accomplie par le processus de création, de Kulturarbeit, fait du document-verdict qui témoigne de la destruction, un document de résurrection. »
Et si le destin de l'analyste était de garder les yeux ouverts devant ces traces, sans en être pour autant médusé ? C'est là que, contrairement à l'injonction présente dans l'un des premiers rêves décrits par Freud (et aussi au titre du dernier film de S. Kubrick), l'on sera prié ici de ne pas fermer les yeux.

La trace et l’archaïque : clinique du périnatal, du pubertaire et des fins de vie, Ouvrage à paraître au cours de l’automne 2009 aux Éditions Érès.

Secrétariat Scientifique :
Francis Drossart, 64, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris. Tél. : 06 85 21 25 57 E.mail : fdrossart@ch-perrens.frPascal Herlem, 80, avenue de France, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 23 78 24 E.mail : HerlemPascal@aol.com

Inscription :
Entrée libre

Lieu : au Centre Octave et Maud Mannoni, 12 rue de Bourgogne, 75007

Argument :
à partir des ouvrages:

Gorog J.J. (dir) et Moreau Ricaud M., Ferenczi après Lacan, Paris, Hermann Psychanalyse, 2009 (colloque de Budapest 2006)
Parmentier S., Comprendre Mélanie Klein, Paris, Armand Colin, 2009
Lehmann J.P., Comprendre Winnicot, Paris, Armand Colin, 2009