Entre divan et fauteuil, y a-t-il une place pour autre chose que l'individu et sa quête sur lui-même ? On ne saurait en douter car un tiers de l'oeuvre de Freud concerne des questions sociétales et des interrogations de nature juridique et politique.

Par ailleurs, parce que c'est la société elle-même qui sécrète le droit, une vision éthique et politique l'habite alors même que la psychologie et la philosophie en sont absentes. Mais les « grands » procès historiques ramènent sur le devant de la scène des débats où le psychanalyste peut alors rappeler la présence des pulsions et la dimension de l'inconscient qui brouillent les cartes.

Ce livre s'inscrit dans les « interactions de la psychanalyse », la conviant, au-delà de la clinique, à un dialogue avec le droit et avec la philosophie politique. Toutefois, le propos de Sophie de Mijolla-Mellor n'est pas une confrontation épistémologique mais un retour sur l'expérience de son travail avec des avocats, tant dans une participation à leur formation au CAPA que dans une collaboration pour des dossiers relevant du pénal pour lesquels ils souhaitaient un éclairage psychologique. De même, la partie qui concerne le Politique est une réflexion suscitée par l'actualité.

272 pages.