Journées de travail 2022-2023
Du 29 septembre ou 2 Octobre 2022
Eloge du soin
Avec la participation de P. Laurent ( Membre du IVème Groupe )
Lieu : Le Dôme, Caen
Argument :
Automne 2022, 2023, 2030, 2050…Les psychiatres seront-ils encore fondés à prodiguer des
soins?
Cette question se pose avec une violente acuité au regard des modes territoriaux d’organisation qui nous sont suggérés, de la gestion des multiples délégations de tâches développées en parallèle, de la “normalisation” idéologique envahissant la pédopsychiatrie et bientôt la psychiatrie de l’adulte, de la surprescription médicamenteuse en “mille-feuille” liée à l’inflation de symptômes à éradiquer et non à traduire. Et aussi en constatant la fuite des jeunes et moins jeunes collègues devant ces montagnes de rigidité, de la complicité, passive ou active, d’une partie de la profession qui ne réalise même pas qu’elle offre sans contrepartie à la neurologie des pans entiers de son champ d’exercices, aux démagogues de tous bords qui cherchent à nier la dimension médicale de l’élaboration du soin en psychiatrie.
La pensée même du soin en psychiatrie est menacée, assiégée. Certes, nous pourrions souhaiter bonne chance aux différentes plateformes, prescriptions symptomatiques, dilution des responsabilités voire “uberisation” des soins, si ces conceptions avaient la moindre chance d’aboutir. Mais il n’en est rien. Nous sommes persuadés à l’A.F.P.E.P.-S.N.P.P. que ces méthodes n’inventent rien de bénéfique ou de durable. Nous refusons que la place dévolue au psychiatre ne soit plus que celle d'un expert ou d'un directeur stratégique des soins, privé de la relation avec l'intime de la psyché du malade. Bien sûr, devant l’échec annoncé, des esprits tendancieux accuseront les psychiatres de ne pas avoir voulu se former, voire se
convertir aux nouvelles prérogatives. Nous devrions donc nous préparer non seulement à l’échec de ces nouvelles dispositions, mais également à la disparition du tissu de soins qui aura été détruit dans le même temps. Nous lançons de facto une alerte.
L’âge d’or de la psychiatrie, s’il n’a jamais existé, est derrière nous. Il n’y avait aucune raison qu’il soit pérenne sans personne pour le soutenir, voire qu’il ne traversât jamais de crise. C’est sans doute par “gros temps” que l’on peut jauger de la solidité d’une entreprise humaine. Nous pensons, au sein de l’A.F.P.E.P.-S.N.P.P., qu’il s’agit de rester fidèle à certains principes, certes à définir au mieux, le plus précisément possible tout en gardant une dimension d’incertitude, afin de leur donner la chance de se transmettre, de s’enseigner, d’être réinventé, de pouvoir se déployer et de s’inventer eux-mêmes un futur. Prendre soin de l’autre, de sa pensée et de son indépendance, développer ses références, accompagner, contenir, être témoin d’un accomplissement: quel grand métier que le nôtre. Il nous revient d’en faire l’éloge. Et aussi, prendre soin des spécificités de la psychiatrie au niveau de son organisation et de la politique des soins, autant pour l’exercice privé que pour le secteur public.
Après avoir enduré une destruction quasi totale, la belle ville de Caen a su, malgré la mémoire traumatique des jours terribles vécus par ses habitants, conjuguer vestiges et modernité jusqu’à devenir un symbole fort et internationalement reconnu des désirs de reconstruction et de pacification. De sa splendide mairie à de hauts lieux contemporains, elle va nous accueillir pour nous permettre de beaux échanges, l’exploration de la validité des innovations, et de s’accorder, nous l’espérons, sur les invariants de la psychiatrie.
Après les journées sur “Le lien”, celles sur “l’Éloge du soin” devraient accomplir leurs promesses.
Programme :
Jeudi 29 septembre 2022 Cloître de l'Abbaye aux Hommes
19 h Pot d’accueil à la Mairie de Caen - Mot de l'élu de la Mairie et de la Présidente de l'A.F.P.E.P.-S.N.P.P.
20 h Conférence inaugurale- Psychatrie française, du désastre à la refondation- Par Daniel Zagury
Vendredi 30 septembre 2022 Le Dôme
8h30 Accueil
9h-9h15 Introduction par Marie Dagault et Caroline Durnerin
9h30 La psychothérapie du psychiatre ? - par Anna Konrad et Sophie Stein - Présidente: Caroline Durnerin - Discutant: Olivier Brunschwig
10h30 Pause
11h00 Repères - Par Patrice Charbit - Présidente: Christine Gully - Discutant: Jérémie Sinzelle
11h45 “Famille et thérapeutes: dissonances cliniques et convergence du soin” - par Mireille Battut et Claude Gernez - Présidente: Christine Gully - Discutant: Michel Jurus
14H30-17h30 Sessions de D.P.C. en partenariat avec O.D.P.C.-P.P.
18h00 Visite touristique
Samedi 1er octobre 2022 Le Dôme
9h15 Inégalités sociales vis-à-vis des troubles psychiques chez les enfants: de l’observation à l’intervention - Par Maria Melchior- Présidente: Béatrice Guinaudeau - Discutant: Élie Winter
10h00 Pause
10h30 “Soin au Canada” - Par Linda Pagani - Présidente: Sophie Stein - Discutant: Thierry Toussaint
11h15 Se tenir à l’impossible. Management, performance,soin - Par Thomas Perilleux - Président: Thierry Toussaint - Discutante: Marie Dagault
12h30 Repas au restaurant « La Table des matières » à la bibliothèque Alexis de Tocqueville*
14h30 Sensualité et soin - Par Michel Jurus - Présidente: Caroline Durnerin - Discutant: Jean-Jacques Bonamour du Tartre
15h15 Table Ronde - Par Jean-Jacques Bonamour du Tartre , Pierrette Laurent, Antoine Devos - Présidente: Francoise Duplex - Discutante: Marie Dagault
16h30 Conclusion par la présidente de l'A.F.P.E.P.-S.N.P.P.
20h00 Soirée festive au Café Mancel, dans l'enceinte du château de Caen
Dimanche 02 octobre 2022 Musée des Beaux Arts de Caen
9h30 -11h00 Réunion syndicale
Secrétariat Scientifique :
Inscription :
Accès plaquette pour inscription
Samedi 19 novembre 2022 de 9h30 à 17h
Le négatif : une avancée pour la psychanalyse ?
Comité d'organisation: M. Diallo, J.-R. Favier, P. Grondin, C. Jourdain, H. Kristof, B. Labrousse, (participant(e)s du IVème Groupe) E. Bugglin, E. Gosse Oudard, E. Herlemont, C. Michelon, M. Mioni, , R. Péran, M. Willemyns (membres du IVème Groupe). Modération : Catherine Even-Le Berre, Georges Gaillard (membres du IVème Groupe)
Lieu : USIC, 18, rue de Varenne, 75007 Paris
Argument :
L’idée d’une rencontre théorico-clinique est née du désir de se retrouver et de travailler ensemble, membres et participants. Un petit groupe de préparation s’est constitué pour préparer la journée du 19 novembre 2022. Nous concevons cette journée comme étant un lieu de travail permettant échanges, questionnements et, pourquoi, pas ébauches pour des projets ultérieurs.
Le négatif : une avancée pour la psychanalyse ?
C’est dans « Au-delà du principe de plaisir » que Freud évoque le négatif de manière explicite, question qu’il reprendra dans « L’analyse avec fin, l’analyse sans fin » s’interrogeant sur la validité de la méthode et les moyens de mesurer le succès du traitement. On retrouve l’idée de négation chez Freud mais il ne l’aborde pas en termes de négativité. La reconnaissance des présences psychiques du négatif allant vers un travail psychique nécessite une élaboration d’un modèle théorique.
Parmi les nombreux analystes postfreudiens s’étant penchés sur le négatif, André Green a proposé une redéfinition de la clinique avec sa théorisation du « travail du négatif » partant du concept hegelien de la négativité et de l’avènement de la deuxième topique freudienne et son développement dans « Le Moi et le Ça ». Il en distinguera deux destins : le premier concerne l’activité psychique générale, (le refoulement, la négation et d’autres) Le second concernera plus spécifiquement l’hallucination négative et la réaction thérapeutique négative. De façon différente et complexe, ces deux axes visent à penser des éléments non figurables de la psyché.
Pendant cette journée de rencontres théorico-cliniques nous souhaitons explorer la place tenue par le négatif entre théorie et pratique analytique. Mettre l’accent sur le travail du négatif en séance, c’est soutenir un processus de mise au travail de l’appareil psychique, indissociable des mouvements des pulsions, allant de la déliaison à la liaison, de mise en tension autant que de réduction des tensions. Ainsi le négatif serait la partie souterraine du jeu qui s’ouvre entre l’analyste et l’analysant.
Pour commencer cette journée, un temps de travail associatif à partir de présentations cliniques dans trois ateliers permettra de déplier la façon dont le négatif s’invite et se travaille dans la cure. Les échanges de la matinée permettront de relancer la discussion sur la valence métapsychologique du négatif dans le processus de la cure.
Programme :
Matinée
09 h30 Accueil
09 h45 - 10 h15 Introduction de la journée par René Péran "Penser le négatif : une avancée pour la psychanalyse"
10 h15 - 12 h15 Travail en 3 ateliers
Écoute du négatif, travail de l’analyste
« J’ai proposé de désigner l’ensemble des opérations psychiques dont le refoulement est le prototype et qui a ultérieurement donné naissance à des variantes distinctes telles que la négation, le désaveu et la forclusion, sous la dénomination de travail du négatif » (A. Green, 1986).
Dans cet atelier, nous nous questionnerons sur le travail de l’analyste en séance dans sa rencontre avec le Négatif ; comment l’analyste entend-il ce que le sujet ignore, absente ou ne veut pas savoir ? Le travail de l’atelier sera introduit par deux présentations. Chacun sera alors invité, à partir des situations d’écoute plurielles qu’il a pu rencontrer, des constructions et élaborations de sa clinique et de sa métapsychologie, de son processus de formation, à participer à cette réflexion mêlant clinique du négatif et métapsychologie de l’écoute analytique.
Nous pourrons ainsi nous dire en quoi le concept du négatif nous paraît fécond quant à nos cliniques et notre écoute.
Claire Michelon et Philippe Grondin, Elisabeth Bugglin, Jean- Robert Favier
Fragments : se perdre ou se trouver dans le négatif
Nous esquisserons, par le truchement d’une balade littéraire melvillienne, quelques contours et méandres de ce qui se nomme négatif. Et qui, souvent à bas bruit, se joue et s’entend dans l’intime des séances. Comment le capter ? Comment nous y adaptons-nous pour que l’analyse puisse advenir ? A partir de deux cas cliniques, nous vous proposons d’aller nous perdre du côté du secret, de l’énigme, de l’absence, du vide… pour penser le silence, non pas seulement comme une manifestation de la résistance, mais comme la mise en expression de ce qui ferait déliaison. Pour mieux nous y retrouver ?
Myriam Diallo, Henri Kristof et Monique Willemyns, Monique Mioni
Travail du négatif et cheminements identificatoires
A partir de courtes vignettes cliniques présentant un moment de vacillement dans la situation analytique (rupture du cadre, réaction thérapeutique négative, transfert négatif), nous tenterons de repérer ensemble les mouvements de la relation transféro-contre-transférentielle à l’oeuvre au regard de la question identificatoire. Comment peut-on relier au travail du négatif les mobilisations des figures d’identifications primaires et secondaires au cours de la cure. En quoi cela diffère-t-il de la lecture libidinale du chemin identificatoire et quels en sont les effets ?
Claude Jourdain et Béatrice Labrousse, Elisabeth Herlemont
Après-midi
Nous ouvrirons l’après-midi à partir du travail clinique ayant porté la matinée. Un des animateurs de chaque atelier du matin viendra présenter, dans un bref exposé, la vision du négatif par un auteur de son choix ou rapporter les éléments marquants constatés pendant la discussion de l’atelier. Ces interventions auront pour but de permettre la discussion à partir des réflexions de chacun sur le terreau du travail du matin en se décalant de la clinique, tout en gardant comme axe central la façon dont le négatif vient interpeller le travail de l’analyste.
14 h00 -15 h30 : Table ronde en assemblée plénière introduite par Elisabeth Bugglin, Elisabeth Herlemont et Monique Mioni. Modération : Catherine Even-le Berre et Georges Gaillard
15 h30 -15 h45 : Pause
15 h45 - 17 h00 Discussion générale - Modération : Catherine Even-le Berre et Georges Gaillard
Secrétariat Scientifique :
Marie Aguera, [email protected], Tél:04.72.50.87.76
Jean-Louis Serverin, [email protected], Tél:04.78.65.98.32
Inscription :
Journée réservée aux membres et participants du Quatrième Groupe. Inscription gratuite sur demande au secrétariat [email protected]
Commentaires :
Bibliographie:
Aulagnier, P. et al. (2009). La pensée interdite. Petite biliothèque de psychanalyse, PUF
Bion, W. (1959). Attaque contre la liaison. réflexion faite, bibliothèque de psychanalyse, PUF, 1983. Également in Nouvelle Revue de Psychanalyse, n° 25.
Chartier, J-P., La vie : rien devant soi. Travail de deuil, travail de l’analyste, in Topique, n° 30, 1983.
Duparc, F. (1992). Nouveaux développements sur l'hallucination négative et la représentation, RFP 1, 1992.
Fedida, P. (1978). L’absence. Gallimard, Paris.
Fedida, P., 2009, Crise et contre-transfert, Paris, PUF.
Ferenczi, S. (1928). Élasticité de la technique psychanalytique. Dans Psychanalyse 4, Œuvres complètes (p. 53-65). Paris : Payot, 1982.
Ferenczi, S. (1930). Principe de relaxation et néocatharsis. Dans Psychanalyse 4, Œuvres complètes (p. 82-97). Paris : Payot, 1982.
Freud, A. (1936). La négation par le fantasme. Dans Le Moi et les mécanismes de défense.
Freud S. (1895), Esquisse pour une psychologie scientifique, La naissance de la psychanalyse, lettres à W. Fliess, notes et plans 1887-1902, Paris, PUF, 1956.
Freud S. (1909 b), Analyse d’une phobie chez un petit garçon de cinq ans (le petit Hans), Cinq Psychanalyses, trad. fr. M. Bonaparte, R. M. Loewenstein, Paris, PUF, 1977 ; OCF.P, IX ; GW, VII.
Freud S. (1913 g), Deux mensonges d’enfants, Névrose, psychose et perversion, trad. fr. D. Berger, J. Laplanche, Paris, PUF, 1973 ; OCF.P, XII, 2005 ; GW, X.
Freud S. (1921), Psychanalyse et télépathie, in Œuvres complètes, vol. XVI, pages 99-118, PUF, 1991.
Freud S. (1921), Rêves et télépathie, in Œuvres complètes, vol. XVI, puis 119-144, PUF, 1991.
Freud S. (1925), La négation, Œuvres complètes, vol. XVII, pages 165-172, PUF, 1992.
Freud, S. (1938). L’analyse finie et l’analyse infinie, Œuvres complètes, vol. XX, pages 13-56, PUF, 2010.
Freud, S. (1938). Le Clivage du Moi dans les processus de défense. Œuvres complètes, vol. XX, pages 219-224, PUF, 2010.
Green A. Faverel-Garrigues B. Guillaumin J. Fédida P. Le négatif, travail et pensée, L’esprit du temps, collection perspectives psychanalytiques, 1995.
Green, A. (1982). La double limite. Dans La folie privée : psychanalyse des cas-limites. NRF, Gallimard, connaissance de l’inconscient, 1990.
Green, A. Le travail du négatif, Les éditions de Minuit, 1993.
Misnard A. Guillaumin J. Rosolato G. et col. Le négatif, figures et modalités, Collection culture et inconscient, Dunod, 1989.
Rolland J-C. Observation clinique, construction théorique, pensée métapsychologique, trois étapes de la connaissance, in Obstination de l’Inconscient, Libres Cahiers pour la Psychanalyse, 2004-1, Pages 87 à 108.
Rolland J-C. Langue et psyché, instantanés métapsychologiques, Ithaque, 2020.
Rolland J-C. Le verbe devant l’inconscient, Nouvelles données métapsychologiques, Ithaque, 2021.
Rosolato G. La psychanalyse transgressive in Topique, n° 26, 1980
Zaltzman N. La pulsion anarchiste in Topique, n° 24, 1979.
Zaltzman N. Une volonté de mort in Topique n° 100, 1987.
Zaltzman N. Baiser la mort in De la guérison psychanalytique, 1998
Samedi 21 Janvier 2022 de 9h à 17h30
Quand Psyché rencontre Sophia
Avec la participation de Marc Bonnet (membre honoraire IVème Groupe), Corentin Cartier, Georges Commerçon, Evelyne Gosse Oudard (membre du IVème Groupe), Chantal Harb, Samuel Lézé, Catherine Michel, Gilbert Remond, Marie-Pierre Viple
Lieu : ENS site Descartes, 15, parvis René Descartes, 69007 Lyon
Argument :
Durant six années, un groupe de travail s’est réuni à Lyon, à partir d’une série de curiosités et d’étonnements. Comment la Psychanalyse se laisse-t-elle travailler par la Philosophie ? Quelles traces celle-ci a-t-elle laissées dans l’oeuvre de Freud et de ses successeurs ? Que peuvent nous apprendre les philosophes sur l’objet de la science analytique ?
Six années à naviguer entre le Charybde d’une clinique de la philosophie et le Scylla d’une philosophie de l’analyse, éloignés que nous pouvions être les uns ou les autres, d’une pratique de philosophe, ou d’analyste. Armés de nos lectures et de nos expériences, nous avons cheminé dans cette Odyssée parfois déroutante, placée sous le signe de la rencontre et du dialogue.
Rencontre de textes et d’auteurs, de cliniques et de théorisations, qui nous ont permis de mesurer la participation de chaque discipline au Kulturarbeit, que l’époque tend à écraser dans sa logique instrumentale et consumériste.
Dialogue souvent intranquille, qui soutenait une activité de théorisation semblant faire écho à la lointaine invitation freudienne ; « Sans spéculer ni théoriser - pour un peu, j'aurais dit fantasmer - on n'avance pas d'un pas ».
Mais si pour la Philosophie « toute matière étrangère est bonne, et même toute bonne matière est étrangère », réalité psychique et pensées rationnelles ne sauraient être confondues. Hypostasier la présence du philosophique au sein de la Psychanalyse n’était-ce pas troubler les frontières de son champ au-delà du nécessaire ?
Aussi complexe que soit la démarche réflexive occasionnée, c’est un juste retour de proposer à la disputatio la manière dont nous avons tenté d’appréhender les effets, originaires ou contemporains, de cette rencontre de Psyché et de Sophia.
Six interventions seront discutées aux cours de la journée, par Marc Bonnet, Psychanalyste membre honoraire du Quatrième Groupe, et Samuel Lézé, Philosophe et maître de conférence en Anthropologie des sciences à l’ENS de Lyon.
Programme :
9h15 : Accueil
9h30 : Introduction de la journée
9h45 : Corentin Cartier : La trace : de l'en deçà de l'expérience aux processus de pensée
10h35 : Catherine Michel : Transfert de transferts
11h25 : Pause
11h45 : Marie-Pierre Viple : Hors de soi. De l’intentionnalité à l’observation
14h00 : Chantal Harb : Survivre : Sophia au chevet de Psyché
14h50 : Gilbert Rémond : Le sujet de l’inconscient est le sujet de la politique
15h40 : Pause
16h00 : Georges Commerçon : Point(s) d’origine(s)
16h50 : Discussion générale
17h30 : Fin de la journée
Secrétariat Scientifique :
Marie Aguera, 1, rue des Lilas 69960 Corbas, [email protected], Tél:04.72.50.87.76
Jean-Louis Serverin, 130, rue de Sèze, 69006 Lyon, [email protected], Tél:04.78.65.98.32
Inscription :
Entrée libre sur inscription préalable auprès du secrétariat du Quatrième Groupe (nombre de places limité )
Commentaires :
Samedi 10 Juin 2023
Technique psychanalytique, psychanalyse de la technique
Avec la participation de B. Galtier, R. Minjard, M. Monteiro Braz, G. Moulin (Participants IVème Groupe), G. Gaillard (Membre du IVème Groupe), J. Ludin (Membre de l'APF), J. Vioulac (Professeur de philosophie) Organisation : J. Biarnes et O. Paccoud (Participants IVème Groupe)
Lieu : Annecy - Le Pré du Lac 209, Impasse des Champs Fleuris 74410 SAINT -JORIOZ
Argument :
« Les yeux sont bien placés : on a une belle vue depuis la tête ». J.-M. Gouriaud, Le petit troquet des brèves de comptoir, Robert Laffont, 2015
Pour la 8ème journée d'Annecy, nous voudrions parler de la technique psychanalytique, pour la mettre en regard des techniques et technologies de notre modernité. Une telle perspective convoque une réflexion clinique et épistémologique sur les fondations de la méthode freudienne. Celle-ci, de fait, est solidement ancrée dans les paradigmes scientifiques de son temps (association libre, notion d'appareil psychique) et se soutient régulièrement de ses références techniques. Pourtant, en instituant, outre la perte de maîtrise, la perspective de l'erreur (i.e. la fausse liaison du transfert), au coeur de son fonctionnement, elle semble s'inscrire en rupture avec eux. Singulière technique donc, qui, conformément à son objet sexuel, poserait le ratage au fondement de sa démarche, et sa subjectivation à l'horizon de son projet.
Comment pourrions-nous envisager aujourd'hui les rapports entre la technique psychanalytique et les techniques et technologies de notre hypermodernité ? En quelques décennies, ces dernières ont transformé en profondeur le rapport de chacun à l'autre, au corps, au sexuel et à la mort. Elles ont également modifié les représentations intimes de l'appareil psychique et de son fonctionnement. Ont-elles affecté cet appareil lui-même ?
Ces techniques ont-elles changé notre façon de faire de la psychanalyse ? De penser le dispositif, le transfert, l'interprétation ? Ont-elles substantiellement transformé ou déplacé les enjeux de la cure psychanalytique ? Réinterrogent-elles le rapport fondateur de la psychanalyse à sa et à la technique ? Ces questions nous engagent à revenir sur le mythe de Prométhée, pour tenter de penser psychanalytiquement sa double dimension d'audace et d'hybris.
Jany Biarnès et Olivier Paccoud
Programme :
SAMEDI MATIN
Modératrice : Myriam MONTEIRO-BRAZ (Participante au Quatrième Groupe)
9 h00 Accueil
9 h15 Introduction par Georges Gaillard (Secrétaire scientifique du Quatrième Groupe)
9 h30 Présentation de la journée par Olivier PACCOUD et Jany BIARNÈS
9 h45 Joseph LUDIN (Membre titulaire de l’APF, ancien membre du comité de rédaction des Libres Cahiers pour la Psychanalyse, Berlin) « La technique analytique face à la culture moderne et ses technologies »
10 h45 Pause
11 h15 Georges GAILLARD (Psychanalyste membre du Quatrième Groupe, Lyon) « La technique, entre dévoration du monde et émergence d’une humanité en partage »
12 h15 Repas (buffet au Pré du Lac)
Modératrice : Géraldine MOULIN (Participante au Quatrième Groupe)
13 h45 Brigitte GALTIER (Enseignante-chercheuse en littérature, Psychologue clinicienne, participante au Quatrième Groupe, Paris) « Low tech : la machine illusion »
14 h45 Raphaël MINJARD (Psychologue clinicien, participant au Quatrième Groupe, MCU, HDR, Université Lumière Lyon II, Président du Collectif PsyRéa, Co-fondateur et co-rédacteur en chef de la revue In Analysis) « Psychanalyse et soins critiques : quelles techniques pour quelles rencontres ? »
15 h45 Pause
16 h15 Jean VIOULAC (Professeur de philosophie en khâgne) « Technique et processus de subjectivation : une approche métapsychologique »
17 h15 Discussion générale
18 h00 Fin de la journée
Secrétariat Scientifique :
Chiantaretto Jean-François, 15 avenue Laumiere 75019 Paris, [email protected], Tél : 06.74.05.20.95
Gaillard Georges, 22 rue des écoles 69580 Sathonay-Camp, [email protected], Tél : 06.08.64.17.16
Inscription :
Règlement à adresser au secrétariat du Quatrième Groupe [email protected] cf plaquette ci après
Commentaires :
Vendredi 16 juin et Samedi 17 juin 2023
"Jouer, commenter, interpréter : Pluralités des interventions dans les groupes thérapeutiques"
Organisé par le Centre d'Information et de Recherche en Psychologie et Psychanalyse Appliquées
31, Boulevard de la Villette, 7510 Paris Tel 0142404112
Site : www.cirppa.org Email : [email protected]
Lieu : Espace Montcalm - 55, rue Monseigneur Tréhiou - 56000 Vannes
Argument :
Les interventions dans les groupes sont complexes et varient du simple commentaire à une interprétation des processus inconscients.
Au-delà de ces différents niveaux, elles posent de nombreuses questions aux thérapeutes.
-Il est possible de décrire quatre dimensions qui structurent les groupes : espace psychique personnel, les réactions affectives entre les membres, le vécu de l’ensemble du groupe et enfin les liens avec ce qui est hors-groupe.
Faut-il choisir une de ces dimensions, en fonction du moment du groupe, ou intervenir sur les liens qui entremêlent ces différents niveaux ? Par exemple interpréter les niveaux groupaux transpsychiques et intrapsychiques par l’intermédiaire de la fonction phorique (comment la problématique individuelle entre en résonance avec la nécessité groupale) ou bien comprendre les variations et en interpréter une seule en fonction de la progression du groupe.
Ces interventions portent sur les différents transferts : sur le thérapeute, entre les membres, sur le groupe et sur l’institution.
-La visée du groupe doit être prise en compte : apprentissage, éducatif, ou bien thérapeutique, ainsi que la formation du praticien.
-Quelle forme donner à ces interventions : gestualité (se lever, se déplacer, dessiner sur le tableau ou une feuille…), commentaire, récit -éventuellement émotionnel- de ce qu’il se passe, jeu, mise en scène ou interprétation des fantasmes sous-jacents, qui concernent les transferts ?
N’oublions pas toutes ces contre-attitudes qui nous échappent : expressions humoristiques, remarques, mouvements qui témoignent de notre colère, notre crainte, notre lassitude, allant parfois jusqu’à des interdictions tout aussi impérieuses que nécessaires.
L’ensemble de ces éléments nécessite une vision clinique et théorique qui détermine le choix des interventions.
Ces questions montrent la difficulté d’être thérapeute en groupe, d’où la nécessité d’avoir vécu pour soi-même une expérience de groupe, accompagnée d’une formation spécifique ; formation pour reconnaître les différents espaces psychiques, leurs dynamiques et les transferts mobilisés.
Au cours de ce congrès nous partagerons ces différentes interrogations, autour d’expériences cliniques et d’approches théoriques.
Programme :
9h00 Accueil
10h00 Introduction : Président du CIRPPA
10h30 Laurent DANON-BOILEAU : « La parole du psychanalyste : associer, interpréter ».
11h15 Discussion
11h30 Pause
11h45 Blandine GUETTIER : « De l’interprétation individuelle et groupale ou en double face ».
12h30 Discussion
12h45 Repas libre
14h30 Denis MELLIER : « L'enveloppe et les différents registres du travail de l'attention".
15h15 Discussion
15h30 Maurice CORCOS : “Le jeu au psychodrame ou l’interprétation-création au cœur de la
dynamique d’un groupe de soignants ».
16h15 Discussion
16h30 Pause
16h45 :
- Emmanuelle DOYEN et Romain GADY :« Transferts et impasses du jeu dans un psychodrame
d’adolescents »
- Didier CHAULET et Véronique LAURENT : « A quel moment intervenir dans les groupes et
avec quelle modalité ».
17h45 Discussion
18h00 Fin
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Samedi 17 juin 2023
9h00 Pierrette LAURENT : « Intérêts des interprétations et interventions silencieuses »
9h30 Discussion
9h45 Christophe BITTOLO et Cécile CORRE : « Interférences des arrière-fonds et interventions dans les groupes ».
10h30 Discussion
10h45 Pause
11h00 Régine WAINTRATER: "D'où viennent nos interventions ? Le thérapeute de groupe comme équilibriste ».
11h45 Discussion
12h00 Claudine JUPTNER : « De l’angoisse au transfert groupal avec les adolescents ».
12h30 Discussiongénérale
12h45 Repas sur place
14h30 ATELIERS :
Serge CHAURANGet Olivier BAYLE: « Etude de cas par la méthode du jeu psycho-dramatique »
Jean-Jacques PONCELET, Hélène QUEDON et Gaëlle BOUTIN : « Du corps à la pensée, approche du travail d'intervention et d'interprétation dans les groupes d'enfants présentant des pathologies de l'extrême"
Julia MILANESE : « Des pensées paradoxales à l’interprétation élaborative : le pluri-déterminisme de nos interventions »
Hervé CHAPELLIEREet Philippe PEROCHEAU : « Mises en jeu autour des situations groupales issues de dispositifs thérapeutiques »
Jean-Bernard CHAPELIER: « Les mots qui échappent au groupe : quels sens ?»
Didier ROFFAT : « Acter l’interprétation élaborative en groupe d’enfants »
Farid DAFRI: « Peaufiner son je(u) et interpréter son rôle en groupe de Psycho-drame ».
16h30 Discussion générale
17h00 Assemblée générale du CIRPPA
Secrétariat Scientifique :
Inscription :
Sur le site du CIRPPA : https://cirppa.org/index.php/147-congres-2017-a-vannes