Débats et tables rondes 2021-2022
Samedi 18 Septembre de 14h à 17h30
Rencontre avec Pierrette Laurent autour de son livre Conduire un groupe de psychothérapie d’enfants
Avec la participation de J.-M. Assan, M. Babin et G. Gaillard
Lieu : ASIEM, 6, rue Albert de Lapparent, 75007 Paris, salle Henry de Seilhac
Argument :
Le but de ce livre est d’exposer, comment et sous quelles conditions, les groupes d’enfants peuvent devenir de véritables applications de la psychanalyse et permettre l’émergence de formations psychiques favorisant des transformations identificatoires de chaque un par le jeu et l’élaboration des relations intersubjectives et transubjectives créées dans et par le groupe. Au cours de cette présentation, nous envisagerons particulièrement les différents espaces de réalité psychique (leur économie, leur dynamique et leur topique), leurs articulations en les éclairant de séquences cliniques. Nous verrons alors quelle est la fonction de l’analyste dans un groupe d’enfants et ce qu’y deviennent transferts, contre-transferts, et interprétation.
Secrétariat Scientifique :
Marie Aguera, [email protected], Tél:04.72.50.87.76
Jean-Louis Serverin, [email protected], Tél:04.78.65.98.32
Samedi 16 Octobre de 14h à 17h30
Rencontre avec Francis Drossart autour de son livre Etudes kleiniennes 3 – Hamlet
Avec la participation de G. Leroy, M. Amfreville et M. Aguera
Lieu : ASIEM, 6, rue Albert de Lapparent, 75007 Paris, salle Guyot
Argument :
Dans Œdipe, la fantaisie de souhait sous-jacente de l'enfant est amenée à la lumière et réalisée comme dans le rêve; dans Hamlet elle demeure refoulée, et nous n'apprenons son existence, tout comme ce qui se passe dans une névrose, que par les effets d'inhibition émanant d'elle." Comme habituellement, Freud, le fondateur de la psychanalyse ouvre une voie de compréhension inestimable pour un sujet essentiel du psychisme humain. Cet ouvrage tentera de situer cette avancée, en reprenant tout d'abord les textes de Freud puis ceux de ses continuateurs. Il sera ensuite présenté par F. Drossart une hypothèse originale concernant la psychologie du personnage d'Hamlet. Loin de toute préoccupation nosographique, il propose de se référer à la notion de retrait psychique (J. Steiner). Le retrait psychique correspond à un refuge, présent chez le sujet, entre les deux positions (schizo-paranoïde et dépressive) décrites par Mélanie Klein. Nous parlerons à cet égard d'espace intermédiaire. Ce qui donne portée métaphorique à l'exclamation d'Hamlet: «Le Danemark est une prison". Marc Amfreville s'attache, pour sa part, à examiner la langue de Shakespeare. Dans son texte intitulé » Spectres d'identité, sens et double sens chez Hamlet », il nous rappelle qu'Hamlet est un être de fiction à envisager au regard des autres personnages de la pièce. Cet ouvrage, d'inspiration kleinienne (pour la partie écrite par F. Drossart), plus "classiquement freudienne" (pour celle écrite par Marc Amfreville), ne contredit pas l'affirmation de Lacan, selon lequel le caractère proprement génial de la pièce est à rechercher dans sa structure labyrinthique.
Secrétariat Scientifique :
Marie Aguera, [email protected], Tél:04.72.50.87.76
Jean-Louis Serverin, [email protected], Tél:04.78.65.98.32
Le 16 Mars 2022 à 21h00
Rencontre débat autour du livre d'Isabelle Alfandary "Science et fiction chez Freud: Quelle épistémologie pour la psychanalyse"
Avec la participation de Marc Amfreville, Chantal Delorme, Diana Kamienny
Lieu : Psychanalyse et transferts culturels, 2 quai des Célestins - Paris 75004
Argument :
Le travail d'Isabelle Alfandary nous propose un point de vue original. Convoquée pour comprendre les mécanismes de l'inconscient freudien, la logique de cet ouvrage est certainement novatrice et riche de liens avec la philosophie.
Voici la présentation de l'auteur:
"A l’origine la psychanalyse visait à traiter les symptômes, à transformer les misères de l’hystérie en malheurs ordinaires. Pour son inventeur, cette pratique était cependant inséparable d’une hypothèse scientifique : l’inconscient. La psychanalyse ne peut selon Freud faire l’économie de la compréhension et de la preuve des processus psychiques inconscients. Si elle perd son statut de science, elle devient une croyance ou une religion. Reste que l’inconscient n’est pas un objet d’expérience directe. Il ne se manifeste qu' obliquement dans les rêves, lapsus, actes manqués. Comment alors sortir de l’impasse d’une science dont la cause est aussi nécessaire qu’ insaisissable ?
Pour y parvenir, Freud met au point des modèles épistémologiques successifs, depuis la science détective des Études sur l’hystérie jusqu’au mythe scientifique de L’Homme Moïse et la religion monothéiste. Contre toute attente, la science freudienne propose un modèle épistémologique qui prend appui sur la fiction".
Secrétariat Scientifique :
Dans le cadre du cycle dirigé par Diana Kamienny Boczkowski
Inscription :
Inscriptions sur secré[email protected]
Samedi 25 Mars 2022 à 20h00
Le groupe : un outil de soin psychique ? Effets des processus psychiques groupaux sur les processus psychiques individuels
Conférence - Débat avec Jean-Bernard Chapelier (membre de la SFPPG) modération: Pierrette Laurent (membre du IVème Groupe) avec la participation de Pierre-Louis Neumann et Freddy Fortin
Lieu : EPSM, salle des audiences, 15 ter, rue St-Ouen, 14000 CAEN
Argument :
Quelques conditions sont nécessaires pour qu’un groupe d’enfants, d’adolescents ou d’adultes deviennent un dispositif de traitement psychique. Une fois ces conditions établies, les rencontres des membres du groupe entre eux (thérapeutes compris) et avec l’ensemble créent une succession de phénomènes psychiques par l’intrication, l’articulation, le refoulement ou encore la négation de formations psychiques individuelles. Que provoque l’expérience groupale chez les sujets qui s’y confrontent ? Quelles sont les manifestations de l’inconscient dans cette scène qu’est le groupe où des scénarios fantasmatiques se construisent à plusieurs ? À partir d’exemples cliniques nous verrons comment, avec l’hypothèse de l’inconscient, nous pouvons penser ces configurations psychiques groupales et leurs effets sur les processus psychiques individuels.
Secrétariat Scientifique :
Marie Aguera, [email protected], Tél:04.72.50.87.76
Jean-Louis Serverin, [email protected], Tél:04.78.65.98.32
Jeudi 12 Mai à 21h
François Perrier : une mise en question de toute loi-cadre sur le féminin
Avec la participation de J. Filloux (membre du IVème Groupe)
Lieu : Vidéo - conférence
Argument :
Inscription :
Lien zoom : https://us02web.zoom.us/j/89562615742
ID de réunion : 895 6261 5742
Code secret : 513323
Vendredi 13 Mai 2022 à 21h
Survivre pour témoigner, écrire pour survivre à sa survie. De Primo Levi à Imre Kertész
Avec la participation de J.-F. Chiantaretto (membre du IVème Groupe)
Lieu : Paris
Argument :
Primo Levi ou la figure même du témoin survivant, comme sujet d’une écriture croyante. Avec lui, l’écriture croit en son pouvoir testimonial : en son pouvoir de faire reconnaître le « témoin interne », dans et par la sollicitation après coup de l’autre comme témoin. Le témoin interne, soit la figure intrapsychique du dialogue intérieur, garant de l’appartenance au lieu commun des semblables différents. Pour Primo Levi, cette expérience intérieure de l’humain a été maintenue vivante, à Auschwitz, grâce à l’anticipation d’une écriture à venir.
Mais son écriture croyante expose Primo Levi à la déception : la reconnaissance de son œuvre testimoniale ne vaudra jamais pour reconnaissance en lui du témoin interne ayant survécu à Auschwitz. Et l’écriture se révélera progressivement inapte à protéger du retour de la désolation traumatique.
Au contraire, chez Imre Kertész, l’écriture renonce d’emblée à tout projet testimonial. Si témoignage il y a, ce n’est pas de l’expérience d’Auschwitz, mais d’Auschwitz au présent, des effets d’Auschwitz aujourd’hui, et d’abord dans l’écriture.
La désolation vient habiter l’écriture, investie comme lieu de transformation de l’auto- destructivité. Écrire pour survivre à sa survie : l’écriture se fait terre d’exil, transmutation de la disparition programmée en mise en scènes d’un auto-effacement. Avec Imre Kertész, la déception ne menace plus : elle est (dans) l’écriture.
Bibliographie :
Jean-François Chiantaretto,
-Trouver en soi la force d’exister, Campagne Première, 2011
-La perte de soi, Campagne Première, 2020
Imre Kertész
- (1988), Le refus, Actes sud, 2001
- (1990), Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, 1995
- (1992), Journal de galère, Actes sud, 2010
- (1993), L’holocauste comme culture, Actes sud, 2009
- (2006), Dossier K, Actes sud, 2008
- (2012), Sauvegarde, Actes sud, 2012
Primo Levi
- (1958, 1976), Si c’est un homme, Julliard, 1987
- (1986), Les naufragés et les rescapés, Gallimard, 1989
- (2002), L’asymétrie ou la vie, 10-18, 2005
Inscription :
Pour s’inscrire, contacter Laurence Aubry [email protected] ou François Richard [email protected]
Samedi 25 juin 2022 de 9h30 à 12h30
Suite de la Cinquième traversée de "La Chaloupe"
Lieu : Espace culturel du Lycée Saint Marc, 10, rue Sainte Hélène, 69002 Lyon, salle Albert Roussel
Argument :
Séance ouverte du séminaire "Les cliniques du transfert"